Ralph Soupault

Ralph Soupault, né le aux Sables-d'Olonne et mort le à Cauterets, est un caricaturiste et illustrateur français[1] engagé à l'extrême droite. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est favorable à la collaboration avec l'Allemagne nazie.

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Biographie

Ralph Soupault est nourri à la fois de l'histoire de la contre-révolution vendéenne, et d'idées socialistes et laïques (par son père, instituteur). Boursier au Lycée Condorcet, il appartient au groupement universitaire des « Amis du Populaire ».

Après des études à l'École nationale supérieure des arts décoratifs et aux Beaux-Arts de Paris, il publie son premier dessin dans L'Humanité en 1921 avant de collaborer au Journal du Peuple, aux Hommes du Jour, au Petit Parisien, etc.

En 1924, il revient de son service militaire farouchement nationaliste et se rapproche des maurrassiens (Courrier royal, L'Action Française, Le Charivari). Conjointement, il continue de collaborer à Gringoire, Le Rire et autres publications humoristiques.

Il illustre une édition de La Physiologie du goût de Brillat-Savarin aux Éditions Littéraires de France en 1942[note 1] et travaille pour la revue Comœdia.

À la suite de la réélection comme député de la Seine en 1936 de Jacques Doriot, dissident du parti communiste, et fondateur du Parti populaire français (PPF), de tendance fasciste, Soupault rallie ce mouvement. Ami de Louis-Ferdinand Céline, il est le dessinateur vedette de Je suis partout dans lequel ses convictions, dans la ligne collaborationniste du journal, se traduisent par des dessins violemment antisémites, antimaçonniques, anticommunistes, haineux à l’égard des politiciens de la Troisième République, des Alliés, des gaullistes et de la Résistance[2].

Il est condamné par la Cour de justice en à quinze ans de travaux forcés pour « intelligence avec l'ennemi »[3]. Cette même année, sous le pseudonyme de Rio, il fait publier son ouvrage Fresnes : Reportage d'un témoin, dans lequel il ne renie aucun de ses engagements passés. Il sort de prison en pour « raisons de santé » et devient dessinateur à l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol, sous le pseudonyme de Leno[4].

Il travaille aussi pour les éditions Fleurus (Cœurs Vaillants, Âmes Vaillantes, Perlin et Pinpin, Fripounet et Marisette) sous le nom de Jean-François Guindeau.

Notes et références

Notes

  1. Deux tomes brochés.

Références

  1. (notice BnF no FRBNF11925252)
  2. Jean-Claude Vimont, « Images ambiguës d’un navire immobile : la prison de Fresnes des épures », in Sociétés & Représentations, 2/2004 (n° 18), Publications de la Sorbonne, p. 217-231 (en ligne sur cairn.info).
  3. Le Monde, 3 février 1947, Ibid., 1er février 1947
  4. Pierre Assouline, L'Épuration des intellectuels, Bruxelles, Complexe, 1996, p. 128.

Voir aussi

Bibliographie

  • Christian Delporte, Les Crayons de la propagande, Paris, CNRS-Éditions, 1993.

Liens externes

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