Quo vadis (film, 1951)

Quo vadis[1] est un film américain (péplum) réalisé par Mervyn LeRoy, sorti en 1951. Il s'agit de la cinquième adaptation du roman du même nom de Henryk Sienkiewicz, qui valut à son auteur le prix Nobel de littérature en 1905.

Pour les articles homonymes, voir Quo vadis.

Quo vadis
Réalisation Mervyn LeRoy
Scénario S. N. Behrman
Sonya Levien
John Lee Mahin
Henryk Sienkiewicz (roman)
Acteurs principaux
Sociétés de production Metro-Goldwyn-Mayer
Pays d’origine États-Unis
Genre Péplum, Film historique
Durée 171 min.
Sortie 1951


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Poster du film.

Synopsis

Cette œuvre, longue de près de trois heures, décrit l'émergence du christianisme à Rome sous l'empereur Néron, à travers une histoire d'amour entre un officier romain, Marcus Vinicius, neveu du mécène épicurien Pétrone, et Lygie, une jeune otage lygienne, devenue chrétienne, fille adoptive d'un général retraité, que Vinicius prendra comme épouse après avoir échappé au massacre des chrétiens dans les arènes impériales.

Fiche technique

Reformaté au ratio 1,75:1 en 1971 pour les 20 ans du film

Distribution

Et, parmi les acteurs non crédités :

Récompenses et distinctions

Nominations

Autour du film

Erreurs historiques

L'incendie de Rome.

Ce film reprend les poncifs des récits des historiens comme Tacite, Suétone ou Dion Cassius qui sont des œuvres de contre-propagande sénatoriale s'opposant à la propagande impériale de la dynastie julio-claudienne qui, valorisant un régime autoritaire visant à diminuer les privilèges des sénateurs voire à humilier cette élite sociale, suscite en réponse des écrits « historiques » tendancieux qui ont inspiré l'iconographie et l'historiographie contemporaines[2]. Néron, menacé par un soulèvement populaire tel qu'on le voit à la fin du film, « est une aberration qui, en plein maccarthysme, relève du détournement idéologique[3] ».

  • Pétrone dit au consul Marcus qu'il pourrait demander à être gouverneur d'Égypte, ce qui est impossible car le poste de Préfet d'Égypte était réservé à l'ordre équestre.
  • Une partie d'échecs oppose Marcus à son oncle Pétrone : Les origines du jeu d'échecs sont controversées[4], mais les plus anciennes pièces d'échecs découvertes en archéologie datent du VIIe siècle. L'échiquier vu dans le film est moderne, avec des figurines sculptées. Pétrone qui a les blancs gagne la partie et dit Échec et mat, cette notion remonte au VIe siècle. Marcus a les noirs. En fait il semble que ce soit une spécificité du doublage en français. En VO on entend "there you are", et "da bist du" dans le doublage en allemand. Il est peu probable que la partie d'échecs vue dans le film fût possible ainsi à l'époque de Néron.
  • Néron étrangle Poppée : Impossible, car Poppée est morte en 65 durant sa deuxième grossesse.
  • Néron fait incendier Rome : "À la lumière des connaissance modernes, il n'existerait pas de preuves d'un incendie criminel et la thèse d'une origine accidentelle est actuellement retenue comme la plus probable". L'incendie de Rome est vraisemblablement dû à une négligence humaine. Le feu a pris dans une échope ou une taverne en bois dans le Circus Maximus alors que la ville connaissait en ce mois de juillet 64 une forte canicule et des vents violents.
  • Suicide de Néron : L'action se déroule au palais impérial. Acté, une esclave affranchie qui fut la maîtresse de l'empereur l'"aide" à enfoncer la dague jusqu'au cœur avant que la foule ne prenne d'assaut le palais et le tue. Selon la tradition historiographique, Néron fuit le palais seul et déguisé. Il se refugie dans la maison de campagne de Phaon, son fidèle affranchi. Il se poignarde à la gorge, aidé de son secrétaire Épaphrodite.
  • Frères de l'apôtre Pierre : ces frères sont dits par Pierre dans le film être Jacques et Jean alors que seul André est dit être frère de Pierre que ce soit dans l'Évangile selon Jean ou dans les Évangiles synoptiques, pour ne parler que des Livres canoniques.
  • Lygie est vue priant devant un Jesus en croix accroché au mur : d'une manière générale, avant le IIIe siècle, les premiers chrétiens usent de figures variées comme la lyre, l'ancre de marine, un bateau au vent, l'orante, le criophore, la colombe ou le poisson. La croix chrétienne ne devient l'un des emblèmes de la chrétienté, adopté par l'empereur Constantin Ier, que plus de deux siècles après l'action du film.

Notes et références

  1. Composé sans le point d'interrogation du roman éponyme.
  2. Joseph Bidez, Albert Joseph Carnoy, Franz Cumont, L'Antiquité classique, Oleffe, , p. 529.
  3. Hervé Dumont, L'Antiquité au cinéma. Vérités, légendes et manipulations, Nouveau Monde, , p. 357.
  4. Histoire du jeu d'échecs.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail du cinéma américain
  • Portail des années 1950
  • Portail de la Rome antique
  • Portail du christianisme
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.