Quai aux bestiaux de Pantin

Le quai aux bestiaux de Pantin est une dépendance de la gare de Pantin (Seine-Saint-Denis, Île-de-France), utilisé en 1944 pour la Déportation.

Quai aux bestiaux de Pantin
Localisation
Pays France
Commune Pantin
Adresse 100 rue Cartier Bresson
Coordonnées géographiques 48° 53′ 57″ nord, 2° 24′ 23″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : Seine-Saint-Denis

Situation ferrioviaire

Construit à la fin du XIXe siècle pour remplacer un ancien quai édifié le long de la rue du Débarcadère, il est accessible par les actuelles rues Cartier-Bresson et Denis-Papin. Directement relié à la Grande Ceinture pour réceptionner en région parisienne ovins et de bovins venant de province, le quai est long de 393 mètres et construit sur un surplomb de 5 mètres de haut. Il est desservi par trois voies allant vers l'est[1].

Utilisation dans la Déportation

Il a été utilisé comme point de départ pour des convois ferroviaires vers les camps de concentration de Ravensbrück et de Buchenwald en 1944. Les et , le quai est réquisitionné pour le départ d'un millier de femmes internées au fort de Romainville[1] et de la centrale de Fresnes[2] en deux convois en direction de Ravensbrück. Le , un nouveau convoi d'une centaine de femmes quitte Pantin. Enfin le , dix jours avant la Libération de Paris, un dernier convoi (numéro 1264[3]) d'environ 2 500 hommes part vers Ravensbrück et Buchenwald[1]. Le lendemain, le convoi est bloqué à Nanteuil-sur-Marne[2]. Le pont ferroviaire qui enjambe la Marne ayant été détruit par l'aviation britannique, les déportés parcourent à pied plusieurs kilomètres pour rejoindre la gare de Nanteuil - Saâcy, de l'autre côté de la rivière, où un autre train les mène en une semaine dans les camps[3]. Le convoi transportait également plusieurs centaines de déportés étrangers, dont 158 aviateurs alliés[3].

La scène du départ du train de déportés à Pantin du du film de René Clément Paris brûle-t-il ? a été tournée sur les lieux-mêmes[4].

Une stèle en mémoire du convoi du a été inaugurée sur le quai, en [2]. En , la ville de Pantin annonce travailler avec la SNCF à la réalisation d'un lieu de mémoire[1].

Notes et références

  1. Marie-Pierre Bologna, « Le quai aux Bestiaux va enfin devenir un lieu de mémoire », sur leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le ).
  2. Jean Morawski, « Pantin « quai aux bestiaux », sur humanite.fr, L'Humanité, (consulté le ).
  3. « Le mémorial du dernier convoi de déportation en Seine-et-Marne a été inauguré le 23 juin 2012 », memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr (tiré du Bulletin des médaillés militaires, juin 2012) (consulté le ).
  4. Marie-Pierre Bologna, « Pantin : la gare de déportation oubliée va enfin devenir un lieu de mémoire », sur leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le ).

Annexes

Articles connexes

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