Putto
Un putto (au pluriel : putti) est un enfant nu dans les représentations artistiques. C'est notamment un terme de l'ornementation architecturale italienne qui désigne sur une façade la statue d'un nourrisson joufflu et moqueur. Il s'agit presque toujours d'un garçon.
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Un art de la Renaissance
Les putti se trouvent essentiellement sur les monuments de la Renaissance italienne (la Renaissance florentine les appelle spiritelli), en particulier sur tous les bâtiments relevant du baroque sicilien, dont ils constituent l'une des caractéristiques principales[1].
Le personnage du putto (ainsi que celui des ignudi ) est inspiré de l'art de la Grèce antique et des genii romains, et fut donc redécouvert et utilisé au début du Quattrocento. Ce sont des anges symbolisant l'amour, à ne pas confondre toutefois avec Cupidon (ou Éros)[2].
Galerie
- Les deux putti rêveurs de La Madone Sixtine de Raphaël.
- Frise de putti soutenant des guirlandes.
- Rinceaux peuplés de putti néo-Renaissance (entablement de la fontaine Saint-Michel, Paris).
Un art populaire également
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Putti et ignudi, enfants et éphèbes nus, sont aussi des motifs de décoration dans bon nombre d'églises ou de chapelles, construites lors de la Renaissance ou peu après, par exemple en Bretagne : on en voit sur les sablières de l'église Notre-Dame de Bodilis, de l'église Sainte-Nonne de Dirinon, de l'église Saint-Tugdual de Combrit, de l'église Saint-Pierre de Gaël, de l'église Saint-Thomas de Landerneau, de la chapelle Saint-Claude à Plougastel-Daoulas, ou sur le retable de l'église de Plonévez-du-Faou, etc.[2].
En musique
La chanteuse Juliette fait référence aux puttini (petits putti) dans sa chanson le Congrès des chérubins.
Notes et références
- (en) John Shannon Hendrix et Charles H. Carman, Renaissance: Theories of Vision, Ashgate Publishing, , p. 117.
- Bernard Rio, Le cul bénit. Amour sacré et passions profanes, Coop Breizh, (ISBN 978-2-84346-582-6)
Voir aussi
Articles connexes
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