Prononciation de l'anglais

La prononciation de l'anglais est une théorie linguistique visant à regrouper toutes les propriétés phonologiques communes à la langue anglaise. Elle se caractérise par les phonèmes, les allophones ainsi que les règles qui permettent de les utiliser et de les combiner pour former des mots et des phrases.

La première bande dessinée d'A.B. Frost, parue en 1879 dans Harper's New Monthly Magazine, met en scène un Allemand qui tente de prononcer le son « th ».

Comme d'autres langues, l'anglais varie considérablement dans sa phonologie, principalement en raison de histoire, à travers différentes périodes historiques distinctes, et de son expansion géographique. Néanmoins, la variation de la prononciation de l'anglais peut se catégoriser en quatre principaux groupes, le premier en fonction de son histoire (vieil anglais, moyen anglais, anglais moderne naissant et anglais moderne) ; le second, de sa géographie (anglais britannique, anglais américain ainsi que d'autres variétés régionales) ; le troisième, de caractéristiques sociologiques, par exemple, l'âge, le genre, la prononciation anglaise des langues étrangères  notamment étudiée par Snježana Kordić en croate ou la prononciation de l'anglais par des locuteurs non natifs  notamment étudiée par Christopher Hall en allemand et Alexander Ronelle en bosnien, croate et serbe  ; et le quatrième en fonction des situations et des circonstances, dans lesquelles se trouve le locuteur, qui modifient le degré de formalité, le respect des règles, des normes ou des coûtumes en matière de communication, par exemple l'utilisation de jargon et de l'argot.

La langue anglaise ne possède pas de modèle de prononciation uniforme qui puisse être considéré comme « correcte », mais la prononciation reçue (Received Pronunciation, anglais britannique normalisé an Royaume-Uni) et l'américain général (en) (General Americain, anglais normalisé aux États-Unis) sont les plus souvent mentionnés comme des standards, en particulier dans l'apprentissage de la langue. En dehors de ces formes d'anglais normalisées, il existe de nombreuses formes de prononciation différentes.

Le nombre de sons utilisés en anglais parlé varie d'un dialecte à un autre, et dépend également du linguiste qui les « compte ». Par exemple, le Longman Pronunciation Dictionary de John C. Wells, utilisant les symboles de l'alphabet phonétique international, met en évidence 24 consonnes et 23 voyelles utilisées dans la prononciation reçue, plus deux consonnes et quatre voyelles supplémentaires utilisées exclusivement dans des mots étrangers. L'American Heritage Dictionary, quant à lui, suggère 25 consonnes et 18 voyelles (y compris voyelles rotacées) pour l'anglais américain, ainsi qu'une consonne et cinq voyelles pour les mots non anglais.

La prononciation anglaise est également dite prosodique, phonotactique et tonique[Note 1]. Chacune de ces caractéristiques modifient le signifié et le signifiant, c'est-à-dire le sens du message ainsi que sa forme transmise. Des écrivains et poètes, notamment francophones comme Stéphane Mallarmé selon Jean-Pol Madou et Michael Edwards, décrivent l'anglais comme une « langue structurellement moderne[1] » qui sonne, poétique et permet de « jouer avec la langue avec génie »[2].

Histoire

Vieil anglais

Connu grâce aux textes religieux ou aux poésies, notamment ceux du XIe siècle où les écrits dans cette langue sont nombreux[3], le vieil anglais possède une graphie en grande partie phonétique[4]. Il marque notamment l'apparition des phonèmes /ʃ/, /d͡ʒ/, /t͡ʃ/, ainsi que de nouvelles occurrences de /j/[5].

Moyen anglais

Le « grand changement vocalique » ou « grande mutation vocalique » (Great Vowel Shift) intervient du XVe siècle (bien qu'il commence à se manifester dès la fin du XIVe siècle) à la fin du XVIe siècle. Il s'agit d'une modification importante de la prononciation anglaise, et notamment de la fermeture des voyelles longues[6],[7]. On assiste à la fermeture du timbre des voyelles longues ou à une diphtongaison alliant des éléments très écartés ([a] + [i], [a] + [u]) pour les voyelles longues les plus fermées ([i:] et [u:]). Ainsi, i passe de [i:] à [ai], ee et ea passe respectivement de [e:] à [i:] et de [ɛ:] à [i:], a prononcé [æ:] devient [ei], ou passe de [u:] à [au], oo passe de [o:] à [u:] et oa passe de [ɔ:] à [əu][8].

Anglais moderne

Avec la généralisation de l'alphabétisation, on note dès la fin du XIXe siècle une tendance à prononcer les mots au plus près de leur graphie. Des mots tels que often ou again tendent à se prononcer non plus seulement respectivement ['ɒfn] et [ə'gen] mais également ['ɒftən] et [ə'geɪn][9]. En dehors de l'Amérique du Nord, une transformation se produit depuis quelques dizaines d'années avec le groupe phonique [oʊ] qui est remplacé par [əʊ] : ainsi boat, auparavant prononcé [boʊt], devient [bəʊt][9].

Phonologie

Extrait de The Chaos

Dearest creature in creation,
Study English pronunciation.
I will teach you in my verse
Sounds like corpse, corps, horse, and worse.
I will keep you, Susy, busy,
Make your head with heat grow dizzy.
Tear in eye, your dress will tear.

So shall I! Oh hear my prayer.

En 1928, Gerard Nolst Trenite a publié un poème de 164 vers nommé The Chaos mettant en avant les irrégularités de la prononciation anglaise. La Spelling Society a republié en 1992-1993 la version complète du poème, contenant cette fois 274 vers[10].

Monophtongues fortes

La voyelle /ɪ/ n'existe pas en français[11], mise à part en français québécois, où elle se substitue régulièrement au son /i/[12]. Dans le cas d'une syllabe accentuée, elle est représentée par les lettres i (it, this), y (rhythm), et dans une moindre mesure, e (pretty, England)[13].

La voyelle /iː/ comporte de nombreuses graphies : ee (see), e (obscene, obese), ea (meat), ie (believe), ei ou ey (receive, key), et enfin i dans certains emprunts lexicaux (machine, police). Dans une moindre mesure, cette voyelle peut également s'écrire ay (quay, eo (people) et ae dans le cas des mots latin (Caesar, formalae)[11].

La voyelle /ɛ/ dispose des graphies e (bed), ea (breakfast, a (many), u (bury), ei (leisure), eo (leopard), ainsi que ay (says) et ai (said)[14][Note 2] .

Monophtongues faibles

Les voyelles faibles sont les voyelles présentes dans les syllabes non accentuées. La plus courante en anglais est la voyelle /ə/ (schwa)[15].

Noté /ə/ avec l'alphabet phonétique international, le schwa apparait en anglais dans le seul contexte d'une syllabe non accentuée. Ressemblant aux voyelles /ʌ/ et /ɜ/, il peut être représenté par de nombreuses graphies[15].

Diphtongues et triphtongues

Une diphtongue est un son possédant deux éléments. La phonologie de l'anglais en distingue huit : /eɪ/, /aɪ/, /ɔɪ/, /əʊ/, /aʊ/, /ɪə/, /eə/ et /ʊə/[16]. Elle possède également des triphtongues, des éléments à trois sons composés d'une diphtongue et du son schwa[17].

Réduction vocalique

La réduction vocalique est le processus de modification des voyelles dans certains cas particuliers. Une voyelle est dite « réduite » lorsqu'elle change de timbre du fait de sa présence dans une syllabe non accentuée. Ceci se produit lorsqu'un suffixe s'ajoute à un mot pour en former un nouveau : la voyelle /ʌ/ de courage (/'kʌrɪdʒ/) par exemple se transforme en un schwa /ə/ dans courageous (kə'reɪdʒəs/)[18].

Consonnes

Labiale Dentale Alvéolaire Post-alvéolaire Palatale Vélaire Glottale
Nasale m n ŋ
Occlusive /

Affriquée

non voisée p t t͡ʃ k
voisée b d d͡ʒ g
Fricative non voisée f θ s ʃ (x)[a] h
voisée v ð z ʒ
Spirante l r[b] j w[c]

[a] La consonne /x/ n'existe pas dans la plupart des dialectes, et elle est généralement trouvée dans les emprunts, particulièrement dans les mots écossais et gallois.

[b] La consonne rhotique anglaise est généralement une consonne spirante post-alvéolaire labialisée, écrite [ɹ̠ʷ], ou une consonne spirante rétroflexe labialisée, écrite [ɻʷ].

[c] Dans certains dialectes écossais, irlandais, et sud-américains, la consonne spirante non voisée /ʍ/ existe, représentée par le digramme ⟨wh⟩. Donc, les mots « wine » (le vin) et « whine » (gémir) sont distingués.

Prononciation de th

Fichier audio
Prononciation du mot that, contenant la consonne voisée /ð/
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Le digramme th transcrit quatre prononciations distinctes.

  • La première est une consonne fricative dentale voisée, représentée par le symbole /ð/. Celle-ci est présente la plupart du temps dans les mots grammaticaux (articles, adverbes, pronoms, etc.) tels que the, this, that, though ou there[19].
  • La deuxième est une consonne fricative dentale sourde, représentée par le symbole /θ/, et présente principalement dans les noms, les adjectifs et les verbes : thing, thousand, through, think, thank.
  • La troisième, rare, est identique à celle du t /t/: Thailand, Anthony.
  • Lorsque le t et le h proviennent de deux composants distincts, chaque lettre garde sa prononciation: lighthouse[20].
Phénomène d'aspiration
Pour un article plus général, voir Aspiration (phonétique).
Attaque

Ce qui suit peut constituer l'attaque :

Tous les phonèmes consonnes sauf /ŋ/ 
Plosive et approchante autre que /j/ :

/pl/, /bl/, /kl/, /ɡl/, /pr/, /br/, /tr/[1], /dr/[1], /kr/, /ɡr/, /tw/, /dw/, /ɡw/, /kw/, /pw/

play, blood, clean, glove, prize, bring, tree[1], dream[1], crowd, green, twin, dwarf, language, quick, puissance
Fricative sourde et approchante autre que /j/[2] :

/fl/, /sl/, /θl/[3], /fr/, /θr/, /ʃr/, /hw/[4], /sw/, /θw/, /vw/

floor, sleep, thlipsis[3], friend, three, shrimp, what[4], swing, thwart, reservoir
Consonne et /j/ (avant /uː/ ou /ʊr/) :

/pj/, /bj/, /tj/[5], /dj/[5], /kj/, /ɡj/, /mj/, /nj/[5], /fj/, /vj/, /θj/[5], /sj/[5], /zj/[5], /hj/, /lj/[5]

pure, beautiful, tube[5], during[5], cute, argue, music, new[5], few, view, thew[5], suit[5], Zeus[5], huge, lurid[5]
/s/ et plosive sourde[6] :

/sp/, /st/, /sk/

speak, stop, skill
/s/ et nasale autre que /ŋ/[6] :

/sm/, /sn/

smile, snow
/s/ et fricative sourde[3] :

/sf/, /sθ/

sphere, sthenic
/s/, plosive sourde et approchante[6] :

/spl/, /skl/[3], /spr/, /str/, /skr/, /skw/, /smj/, /spj/, /stj/[5], /skj/

split, sclera, spring, street, scream, square, smew, spew, student[5], skewer
/s/, fricative sourde et approchante[3] :

/sfr/

sphragistics

Notes :

  1. Dans de nombreux dialectes, /tr/ et /dr/ ont tendance à être affriqués : tree ressemble à chree et dream ressemble à jream[21],[22],[23].
  2. Dans certains[Lesquelles ?] dialectes, /r/ est remplacé par /wr/ dans les mots commençant par wr- (write, wrong, wren, etc.)[réf. nécessaire].

Enchainement des sons

Afin d'éviter le hiatus, c'est-à-dire l'enchainement de deux voyelles, l'anglais ajoute un [r] de liaison aux mots finissant par <r> lorsque le mot suivant débute par une voyelle (for a walk, your uncle)[24],[25]. Dans les mots his, her, him et dans l'article he, le son [h] ne se prononce plus s'il n'est pas en début de phrase, sauf dans le cas où le mot le précédant finit par une voyelle (I see her)[25].

Accentuation

L'accent provoque la « réduction » des voyelles inaccentuées, c'est-à-dire le changement de leur timbre. Ainsi, la prononciation des phonèmes d'un mot nécessite de connaitre la place de son accent[26]. Les mots comportent tous un accent principal ainsi que, très souvent, un accent secondaire.

La place de l'accent principal est déterminée prioritairement par certaines terminaisons appelées « contraignantes », le nombre de syllabes du mot ayant par la suite une importance[27]. Ainsi, les terminaisons -ity (correspondant aux noms) ; -ify et -ish (correspondants aux verbes) ; -ic et -ible/-igible (correspondants aux adjectifs), et -ion ; -ia, -ial, -ian ; -ious, -ient, -iate ; -uous ; -uent, -uate contraignent l'accent principal à se placer sur la syllabe que les précède (schéma accentuel paroxyton ou proparoxyton selon que les terminaisons elles-mêmes ont une ou deux syllabes)[28]. Lorsque l'une de ces terminaisons constitue l'unique syllabe d'un mot, comme dans lion ou city, la première syllabe phonétique porte alors l'accent[28]. Les terminaisons verbales -ent et -ant contraignent elles l'accent à se placer deux syllabes avant elles-mêmes (schéma accentuel proparoxyton)[29]. Les terminaisons adjectivales induisent deux accentuations régulières différentes selon leur environnement consonantique[précision nécessaire][29]. Enfin, les terminaisons -oo, -ee, -oon, -een, -oor et -eer ; -elle, ette, -esse (-VCC<e>#) contraignent l'accent à se placer sur elles-mêmes (schéma accentuel oxyton)[29].

Rythme

À la différence du français, le rythme de l'anglais n'est pas syllabique mais accentuel[30],[26].

Intonation

L'amplitude dans l'intonation est plus importante en anglais qu'en français. Elle part d'un niveau plus haut et est généralement descendante[31].

Mots étrangers ou d'origine étrangère

Les mots empruntés au français contenant la lettre u, tels que musique (emprunté à l'époque du moyen anglais), muse, entrevue (devenu interview) ou muet (devenu mute) ont vu la modification de leur prononciation en entrant dans le vocabulaire anglais. Ceci est dû au fait qu'il n'existe pas de voyelle combinant l'articulation à l'avant de la bouche avec l'arrondissement des lèvres. Le son a alors été remplacé par /ju/, déjà présent en anglais par exemple dans les mots you et few[32],[33].

Accents et variations régionales

Received Pronunciation

Également appelé Oxford English, Queen's English anglais de la reine » en français) ou BBC English, en référence au groupe audiovisuel le plus influent du Royaume-Uni qui l'utilise, la BBC, la Received Pronunciation est le dialecte de prestige au Royaume-Uni, parlé par seulement 2 % de la population[34]. Il n'a en revanche pas d'influence ou de prestige particulier dans le reste du monde anglophone[35].

En Amérique du Nord

Zone des États-Unis où l'accent local est le plus proche du General American, selon les travaux du linguiste William Labov[36].

L'accent standard américain, appelé General American (GenAm) ou parfois Network English (l'anglais utilisé à la télévision), concerne environ les deux tiers de la population américaine. C'est un accent « neutre » qui n'est associé à aucune partie des États-Unis en particulier, contrairement à ceux de l'est ou du sud par exemple, qui sont des accents régionaux forts[37], ou à certains accents associés à des groupes sociaux ou ethniques, tel que l'anglais afro-américain. Il s'agit néanmoins d'une notion floue et ne correspond réellement qu'à ce qui est appelé une « uniformité diversifiée »[38]. Le GenAm est rhotique, contrairement à l'anglais de New York, à Boston, et dans le sud des États-Unis dans lequel la non-rhoticité est sporadique[39].

Zone des États-Unis où le contraste entre les prononciation de /hw/ et /w/ est le plus fort. Dans presque tout le reste du pays, ils sont prononcés de la même manière[Note 3],[41].

En anglais d'Amérique, les oppositions /i//ɪ/ et /ə//ʌ/ sont neutralisées devant /r/ et les voyelles /ɛ/, /eɪ/ et /æ/ se confondent en /ɛ/ devant /r/[39].

C'est un accent dit rhotic, en d'autres termes le /r/ est toujours prononcé, dans n'importe quel contexte. De plus, on observe une vélarisation du /l/ communément appelé dark L. Cette vélarisation du /l/ s'opère aussi dans n'importe quel contexte.

Dans les Antilles

Dans les Antilles, la neutralisation des oppositions /θ//t/ et /ð//d/ chez les classes populaires, particulièrement fréquente lorsque la consonne est suivie d'un /r/, entraine l'homophonisation de three et tree, through et true, thin et tin, etc. Dans ces mêmes classes, on assiste à la réduction des groupes consonantiques finals : les lettres /t/ et /d/ disparaissent dans les mots tels que left ou send. Le groupe /ks/ n'est cependant pas affecté[42].

L'anglais antillais introduit une semi-voyelle /j/ entre une consonne occlusive vélaire et une voyelle ouverte (cat est prononcé /kjat/) et une semi-voyelle /w/ entre une occlusive bilabiale et /aɪ/ (Received Pronunciation = /ɔɪ/) : point par exemple est prononcé /pwaɪnt/. Ce phénomène ne se produit pas si /aɪ/ correspond à /aɪ/ en RP : buy se prononce /baɪ/ dans les deux cas[42].

En Inde

En Inde, malgré le fait que certains locuteurs en haut de la pyramide sociale visent la Received Pronunciation, le mélange de l'anglais avec l'une des nombreuses langues locales est souvent si fort qu'il est très difficile pour un Anglais ou un Américain de communiquer avec un Indien. Les éléments caractéristiques sont la rétroflexion des consonnes /t/, /d/, /s/, /z/, /l/, /r/ et /n/, ainsi que l'absence de réduction vocalique du fait du poids égal donné aux syllabes[43].

En Afrique

La particularité de l'anglais d'Afrique du Sud est qu'il est non-rhotique, sauf dans certains cas où l'influence de l'afrikaans est manifeste[44]. Le phonème /ɪ/ est scindé en deux allophones : [ɪ], en général à proximité d'une consonne vélaire, comme dans big ou kiss ; et [ə], comme dans bit ou lip. Ceci provoque de nouvelles homophonies telles que except/accept[44]. Il a un /r/ apico-alvéolaire [ɾ] (prononcé avec la pointe de la langue contre les gencives supérieures internes) ou roulé lorsque celui-ci est en position initial, intervocalique (entre deux voyelles) ou dans les agrégats consonantiques /θr/, /tr/, /dr/ et /gr/[45].

Dans les pays non anglophones

Les francophones ont tendance à remplacer le son /ɪ/, qui n'existe pas en français, par le son /i/[13]. La voyelle /ʌ/ leur est très difficile à prononcer, ils la remplacent fréquemment par la voyelle eu (beurre, seul)[46]. La consonne glottale /h/, inexistante en français[47], est généralement omise ou au contraire prononcée là où elle est absente de peur de l'oublier[48]. Ils ont tendance à prononcer les plosives [g] à la fin des mots en -ing (thing, being), et [b] à la fin des mots en -mb (climb, bomb) qui sont pourtant muets lorsqu'ils se trouvent à la fin d'un mot[49].

Notes et références

Notes

  1. Le mot « tonique » ne doit pas être confondu avec « tonale », il fait référence aux intonations présentes en anglais : intonation haute descendante, intonation descendante courte (basse), intonation basse ascendante, intonation haute ascendante et les hybrides : ascendant-descendant et descendant-ascendant.
  2. La prononciation de said est plus couramment sed, sans diphtongaison.
  3. Basé sur (en) « Map 8.The maintenance of the /hw/~/w/ contrast. » et sur la carte de Labov, Ash et Boberg [40]

Références

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  2. Michael Edwards, Le Génie de la poésie anglaise, LGF, coll. « Le Livre de Poche », , 442 p. (ISBN 2-253-10936-3)
  3. Crépin 1994, p. 65
  4. Crépin 1994, p. 66
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  6. Crépin 1994, p. 113
  7. Taillé 1995, p. 50
  8. Crépin 1994, p. 115
  9. Taillé 1995, p. 31
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  13. Watbled et Larreya 2005, p. 61
  14. Watbled et Larreya 2005, p. 62
  15. Watbled et Larreya 2005, p. 70
  16. Watbled et Larreya 2005, p. 74
  17. Watbled et Larreya 2005, p. 81
  18. Watbled et Larreya 2005, p. 94
  19. Watbled et Larreya 2005, p. 41
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  21. Wells 1990, p. ?
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  24. Fournier 2010, p. 181-182
  25. Duchet 1994, p. 60
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  27. Duchet 1994, p. 10-11
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  30. Fournier 2010, p. 194-195
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  39. Chevillet 1991, p. 155
  40. Labov et al., 2006, p. 50.
  41. Labov et al., 2006
  42. Chevillet 1991, p. 192
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  45. Chevillet 1991, p. 211
  46. Watbled et Larreya 2005, p. 68
  47. Watbled et Larreya 2005, p. 42
  48. Watbled et Larreya 2005, p. 45
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Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Phonologie et phonétique de l'anglais

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Histoire de la prononciation anglaise

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  • Michel Taillé, Histoire de la langue anglaise, Paris, Armand Colin, , 167 p. (ISBN 2-200-21708-0). 

Autres ouvrages

  • François Chevillet, Les variétés de l'anglais, Paris, Nathan, , 231 p. (ISBN 2-09-190018-4). 
  • (en) William Labov, Sharon Ash et Charles Boberg, The Atlas of North American English, Berlin, Mouton-de Gruyter, , 318 p. (ISBN 3-11-016746-8, lire en ligne). 
  • Henriette Walter, Honni soit qui mal y pense : L'incroyable histoire d'amour entre le français et l'anglais, Paris, Robert Laffon, , 364 p. (ISBN 2-221-08165-X). 

Annexes

Histoire de l'anglais

Accents, variations régionales, prononciations

Domaines connexes

Liens externes

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