Pradines (Loire)

Pradines est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.

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Pradines

Église Saint-Pierre-et-Saint-Claude de Pradines en 2017.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Loire
Arrondissement Roanne
Intercommunalité Communauté de communes du Pays entre Loire et Rhône
Maire
Mandat
Charles Brun
2020-2026
Code postal 42630
Code commune 42178
Démographie
Gentilé Pradinois, Pradinoises [1]
Population
municipale
818 hab. (2018 )
Densité 71 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 59′ 57″ nord, 4° 10′ 38″ est
Altitude Min. 302 m
Max. 459 m
Superficie 11,6 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Roanne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Charlieu
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Pradines
Géolocalisation sur la carte : Loire
Pradines
Géolocalisation sur la carte : France
Pradines
Géolocalisation sur la carte : France
Pradines
Liens
Site web https://pradines-loire.fr

    Géographie

    Communes limitrophes

    Perreux Montagny
    Notre-Dame-de-Boisset N Régny
    O    Pradines    E
    S
    Neaux

    Urbanisme

    Typologie

    Pradines est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roanne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 88 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (91 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (76,2 %), zones agricoles hétérogènes (12,7 %), forêts (5,6 %), zones urbanisées (5,5 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
      1792 M. DESCHELETTE   Officier Public
    1793 1796 M. LAURENT   Officier Public
    1797 1799 M. VALLY   Commissaire au pouvoir du canton de Régny
    1800 1802 M. Jacques SEIVE    
    1803 1807 M. ROCHARD    
    1808 1833 M. Louis Charles DESBROSSE    
      1834 M. ROCHARD   Remplaçant par intérim
    1835 1840 M. Claude Marie GOUTALAND    
    1841 1846 M. François LAURENT    
    1847 1863 M. Charles MILLIET    
    1864 1879 M. Louis DURAND   Expert
    1880 1883 M. Guillaume Louis NEYRAND   Rentier
    1884 1887 M. François LAFAY   Curé de la paroisse
    1887 1888 M. DES-TOURNELLES    
    1888 1893 M. Pierre PERROTTON   Agriculteur
    1894 1905 M. Henry ROCHARD   Agriculteur
    1906 1909 M. Antoine PASSOT   Agriculteur
    1910 1919 M. Victor GENEVOIS   Meunier
    1920 1929 M. BURNICHON   Agriculteur
    1926 1934 M. Claude TERRIER   Agriculteur et voiturier
    1935 1940 M. Marius MILLET   Agriculteur
    1941 1944 M. Léon TRUCHET   Agriculteur
    1944 1945 M. Claudius ROCHARD   Agriculteur
    1945 1970 M. Francisque BURNICHON   Agriculteur
    1971 1983 M. Jean BROISIN   Médecin
    1983 1999 M. Jean CHEVALARD   Retraité de la police
    1999 2014 M. Gilbert DUPERRAY-MILLAUD   Cadre de santé
    2014 2020 M. Gabriel DESBROSSE   Retraité comptable
    2020 En cours M. Charles BRUN   Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[10].

    En 2018, la commune comptait 818 habitants[Note 3], en augmentation de 7,21 % par rapport à 2013 (Loire : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8007826806628798709091 027931
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    9439509981 0231 009995993890918
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    856760675597581572569532515
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    522483502498604608640644748
    2017 2018 - - - - - - -
    803818-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Abbaye de Pradines

    L'abbaye de Pradines occupe l'ancien château construit à la fin du XVIIe siècle par Charlotte de Letouf en remplacement d'une maison forte du XIIIe siècle. Il resta dans les mains de la famille Letouf jusqu'en 1787 où il fut acheté par Charles-Adrien Meaudre, écuyer demeurant à Saint-Germain-Laval, seigneur de Valorges, Montagny,,Vinolz,du Verney, de la Garde, des Poyets, Champigny et les Gouttes, membre de l'assemblée provinciale de la noblesse du Forez. La famille Letouf émigra pendant la Révolution puis revint vivre au Coteau. Le nouveau seigneur du marquisat de Pradines réputé pour la modération et la fermeté de ses principes exerça une grande autorité morale sur la population. Refusant d'émigrer à la demande de son beau frère il fût très actif pour défendre la monarchie menacée. Il se trouva très vite en butte aux zélateurs des principes révolutionnaires . Ceux ci cherchèrent à le faire condamner en le faisant comparaître devant le tribunal de Roanne. Mais devant "l'affluence prodigieuse" venue le défendre les juges durent surseoir à sa prise de corps. En 1792, il réussit à ne pas devoir effacer les armoiries de la famille Letouf qui surmontaient la cour d'honneur du château, mais il dût laisser enlever et brûler en place publique tous les titres terriers et droits féodaux de sa seigneurie de Pradines. Sur ordre de l'accusateur publique il fut arrêté un première fois mais libéré par un coup de force de ses fermiers contre les dragons qui l'emmenaient à la capitale il se cachera chez un de ses sauveurs (Jean Portailler) pendant un mois. Dénoncé et retrouvé un mois plus tard par des révolutionnaires il fût emmené par un détachement de cavalerie à Paris en et emprisonné à la Conciergerie. Il fût condamné à mort par Fouquier-Tinville. Il fût libéré grâce au 9 thermidor qui mit fin au régime de la Terreur de Robespierre. À son retour, il s'installa dans son hôtel de Roanne; il s'engagea activement en politique. Élu député au Conseil des Cinq Cents dans la formation des royalistes modérés, il devint à la Restauration président du conseil général de la Loire sur nomination personnelle de Louis XVIII qui lui fit remettre la légion d'honneur par son frère le comte d'Artois. Ami et conseiller de Joseph de Villèle principal ministre de Louis XVIII il ne voulut jamais quitter sa province. Il fût fait chevalier d'honneur de la duchesse d'Angoulême. Telle fût la personnalité du dernier seigneur de Pradines.

    Il décida de vendre Pradines en 1803 à Dom Magdinier et au cardinal Joseph Fesch, archevêque de Lyon, pour y installer une communauté de moniales. En 1804, les premières religieuses s'y installèrent sous l'autorité de Marie Thérèse de Bavoz cousine de Pierrette de Montorcier de Sugny épouse de C.A Meaudre. Les religieuses avaient dû accepter d'être affiliées aux sœurs de Saint Charles de Lyon sur la décision du cardinal Fesch. Sous l'impulsion de Mme de Bavoz, elles s'en séparèrent progressivement pour adopter les règles et les usages de la vie bénédictine. Ce fut pleinement réalisé en quand la clôture du monastère fut solennellement bénite par le curé de Saint-Symphorien-de-Lay.

    En , le cardinal Fesch ne se sentant plus en sécurité à Lyon devant le déferlement des troupes autrichiennes se réfugia à l'abbaye de Pradines. Il y resta six semaines mais dû s'enfuir sous un déguisement civil pour éviter d'être arrêté. Après tout un périple en France, il y fit un deuxième séjour quelques mois plus tard, en résidence surveillée, après avoir été finalement arrêté à Roanne avec la mère de l'empereur alors qu'ils tentaient de gagner Lyon et l'Italie[13],[14]

    Sports

    • Football : Olympique de Pradines.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/loire-42
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    13. Abbaye
    14. [Les châteaux historiques du Roannais par L Prajoux Châteaux]
    15. Propos recueillis Muriel Catalano, « TÉLÉVISION. Roland Marchisio : «J’adore Plus belle la vie, c’est très pro» », Le Progrès, (lire en ligne, consulté le ).

    Liens externes

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