Prémont

Prémont est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Prémont

Mairie-école.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Saint-Quentin
Intercommunalité Communauté de communes du Pays du Vermandois
Maire
Mandat
Michel Collet
2020-2026
Code postal 02110
Code commune 02618
Démographie
Gentilé Prémontais(es)
Population
municipale
697 hab. (2018 )
Densité 57 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 00′ 49″ nord, 3° 23′ 41″ est
Altitude Min. 112 m
Max. 165 m
Superficie 12,21 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Bohain-en-Vermandois
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bohain-en-Vermandois
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Prémont
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Prémont
Géolocalisation sur la carte : France
Prémont
Géolocalisation sur la carte : France
Prémont

    Géographie

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Carte avec les communes environnantes

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Prémont est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bohain-en-Vermandois, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 3 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (87,9 %), forêts (6,4 %), zones urbanisées (5,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Carte de Cassini du secteur
    (vers 1750).

    Toponymie
    Le village apparaît pour la première fois au XIè siècle sous le nom de Petrosus-Mons dans un cartulaire de l'Abbaye d'Homblières. Son nom évoluera de nombreuses fois: Castrum Perreumont (cette appellation montre que le village devait posséder un château), In territorio de Peereumont, Pereumont en 1207 dans un cartulaire de l'Abbaye du Mont-Saint-Martin, Preumont,Prémont-en-Cambrésis, Presmont, Perreumont en Cambrésis, Premont (sans accent) sur la Carte de Cassini[8].

    Carte de Cassini
    Sur la Carte de Cassini ci-contre, datant du XVIIIè siècle, Prémont est une paroisse.
    Deux chemins empierrés partent de Prémont: l'un vers Serain en direction de Cambrai; l'autre qui coupe la Chaussée Brunehaut vers Clary qui n'est plus aujourd'hui qu'un chemin agricole. Un autre chemin nommé Chemin de Saint-Quentin au Cateau passait à l'ouest du village près du hameau du Bois-Miraud. Autrefois isolé du village, Bois-Mirand comporte aujourd'hui de nombreuses habitations[9].
    Des sarcophages datant de l'époque mérovingienne ont été découverts au nord de Prémont à proximité de Serain.
    Il existe une charte datée de 1237 dans laquelle Baudoin III, seigneur de Walincourt et de Prémont, fixe le tarif de la justice qu'il accordait aux habitants[10].
    Prémont était l'une des douze pairies du Cambrésis.
    Première Guerre mondiale
    Après la bataille des Frontières du 7 au 24 août 1914, devant les pertes subies, l'État-Major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Dès le 28 août, les Allemands s'emparent du village et poursuivent leur route vers l'ouest.[11] Dès lors commença l'occupation allemande qui dura jusqu'en octobre 1918. Pendant toute cette période Prémont restera loin des combats, le front se situant à une quarantaine de kilomètres à l'ouest vers Péronne puis le long de la ligne Hindenburg à partir de mars 1917. Le village servira de base arrière pour l'armée allemande.
    Des arrêtés de la kommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir: blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien.
    En septembre 1918, l'offensive des Alliés sur la ligne Hindenburg porte ses fruits, les Allemands cèdent du terrain peu à peu. Après la sanglante bataille de Montbrehain remportée par l'armée australienne, ce sont les Britanniques et les Américains qui ont continué la lutte contre les Allemands. Prémont fut libérée le 8 octobre 1918 après de durs combats par la 30e division américaine. Les plus de 500 soldats alliés et allemands tombés lors de ces affrontements reposent au cimetière militaire situé route de Bohain.[12] Le village subira quelques dégâts, mais beaucoup moins que les villages voisins Brancourt-le-Grand et Montbrehain[13].
    Peu à peu, les habitants évacués sont revenus, mais la population de 1312 en 1911 n'était plus que de 950 en 1921.
    Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France) le 17 octobre 1920[14]. Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des 41 soldats prémontois morts pour la France au cours de cette guerre ainsi que ceux de neuf civils[15].

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Prémont est membre de la communauté de communes du Pays du Vermandois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bellicourt. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[16].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Quentin, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[17]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Bohain-en-Vermandois pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[17], et de la troisième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[18].

    Administration municipale

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
      1877 Girou[19]    
    1879   Mathieu[20]    
    Les données manquantes sont à compléter.
      1983[21] M. Barreau    
    1983[21]  ? Raymond Taine    
     ? mars 1995[21] Fulgence Herbin    
    mars 1995[21] En cours
    (au 25 mai 2020)
    Michel Collet PS Conseiller général puis départemental
    Député suppléant
    Réélu pour le mandat 2020-2026[22],[23],[24]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].

    En 2018, la commune comptait 697 habitants[Note 3], en diminution de 5,17 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 4001 2711 1431 3671 6321 7041 7061 7081 772
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 7181 8881 8321 8601 8501 7631 6501 5241 505
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 4601 4271 312950942931854719796
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    817750707701675714702757714
    2018 - - - - - - - -
    697--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La population de Prémont a subi de grandes variations de 1613 à 1866 : 1613 - 1 350 / 1794 (avant le 17 avril) - 2 100 / 1800 - 1 271 / 1810 - 1 320 / 1821 - 1 591 / 1829 - 1 538 / 1836 - 1 704 / 1848 - 1 708 / 1858 - 1 720 / 1866 - 1 888.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Germain, reconstruite après la guerre 1914-1918.
    • Chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs.
    • Monument aux morts.
    • Mémorial de la libération 1918.
    • Tour-pigeonnier.
    • Ferme de la Maladrerie.
    • Le cimetière militaire britannique route de Bohain.

    Personnalités liées à la commune

    • Le , Jean-Baptiste Bernadotte (futur roi Charles XIV Jean de Suède et Norvège), livra bataille à Prémont contre les Autrichiens à la tête d'une demi-brigade de l'armée du Nord. Une place du village porte son nom, associé en l'espèce à son prénom de roi (place Charles-Bernadotte).

    Héraldique

    Blason
    De gueules à trois chevrons d'argent ; à la bordure du même[29].
    Détails
    Inspiré des armes de la famille De Prémont qui portait « de gueules à trois chevrons d'or, à la bordure d'argent ».
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société académique de Laon, par M. Auguste Matton ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques », sur Gallica, (consulté le ).
    9. « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société académique de Laon, par M. Auguste Matton ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques », sur Gallica, (consulté le ).
    10. « Le Grand écho de l'Aisne : organe hebdomadaire d'informations et de défense des intérêts généraux de la région », sur Gallica, (consulté le ).
    11. http://www.carto1418.fr/19140828.php
    12. https://www.aisne14-18.com/visiter/PCUPIC002FS000DO/detail/premont/cimetiere-britannique-de-premont
    13. « Carte spéciale des régions dévastées. 13 SE, Cambrai [Sud-Est] / [Service géographique de l'armée] », sur Gallica, (consulté le ).
    14. http://memorialdormans.free.fr/CommunesCroixDeGuerre14-18.pdf
    15. https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&id=206802&individu_filter=LEPREUX&rubrique=monuments
    16. « communauté de communes du Pays du Vermandois - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
    17. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Prémont », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    18. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    19. Almanach...Matot-Braine, Reims, 1878, p252.
    20. Almanach...Matot-Braine, Reims, 1879, p270.
    21. « Le maire reçoit la médaille d'or communale pour 35 années de service », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    22. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
    23. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
    24. « La passe de cinq pour le maire de Prémont Michel Collet », sur aisnenouvelle.fr, L'Aisne nouvelle, (consulté le ).
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    29. « 02618 Pasly (Aisne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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