Pouan-les-Vallées
Pouan-les-Vallées est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.
Pouan-les-Vallées | |
Place du 14-Juillet. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Troyes |
Intercommunalité | Communauté de communes d'Arcis, Mailly, Ramerupt |
Maire Mandat |
Jean-Claude Jactat 2020-2026 |
Code postal | 10700 |
Code commune | 10299 |
Démographie | |
Gentilé | Pouanais, Pouanaises ou Pouagnots, Pouagnottes |
Population municipale |
528 hab. (2018 ) |
Densité | 32 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 32′ 32″ nord, 4° 03′ 55″ est |
Altitude | Min. 82 m Max. 109 m |
Superficie | 16,61 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Troyes (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Arcis-sur-Aube |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
Pouan est un lieu où les traces d'habitat historique sont reconnues. Furent trouvés : en 1843, un bassin en bronze gallo-romain puis deux sceaux en bronze du type Hemmoor. Mais aussi un sépulture ayant une lance, un sabre, une pièce de monnaie, une cruche[1] et des ferrures de bouclier. Puis en 1885 une épée en bronze de type Locras du bronze final. Une nécropole mérovingienne classique, au lieu-dit Le haut de la pierre, fouillée en 1825 puis 1969, dont les sarcophages se trouvent en l'église.
Urbanisme
Typologie
Pouan-les-Vallées est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (85,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,6 %), forêts (10,9 %), zones agricoles hétérogènes (6,5 %), zones urbanisées (6 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
Le cartulaire de Charles le Chauve cite Pouan pour les possessions de l'abbaye Saint-Pierre de Montier-la-Celle. Puis, en 1232, l'évêque de Troyes et le comte de Champagne sont coseigneurs.
En 1789, Pouan était de l'intendance et de la généralité de Châlons, de l'élection de Troyes et du bailliage secondaire de Méry.
Le trésor de Pouan
En 1842, exploitant une gravière au lieu-dit du Martroy, M Buttat[11] exhuma un squelette, deux lames de fer oxydé, des ornements et des bijoux en or d'un poids considérable (environ 412 g d'or pur). M Buttat, s'empressa d'aller à Troyes pour tirer parti de sa découverte. Le conservateur du musée Antoine-Henri-François Corrard de Bréban n'ayant pas les moyens d'acquérir de tels objets fit appel au sentiment patriotique de l'inventeur et obtint les lames oxydées, le reste fut vendu à M. Gautier qui alla jusqu'à proposer 300 francs pour acquérir les lames oxydées cédées au musée. En 1860, Napoléon III, fait racheter l'ensemble des pièces du trésor dont il fera don au musée de Troyes.
À la suite de cette découverte, en 1853, M Peigné-Delacourt[12] étudie les pièces de ce trésor et les compare à des objets connus de la même période, les armes et bijoux du tombeau de Childéric découverts à Tournai en 1653 puis les couronnes du roi Goth Reccesvinthus, découvertes à Guarrazar en 1858. Il en conclut que le trésor de Pouan est daté du Ve siècle et que la dépouille qui le portait, est très certainement le roi Wisigoth Théodoric qui fut tué lors de la bataille d'Attila en 451 et compte tenu des conditions de la découverte, que Pouan est située dans la zone où la bataille (dite des champs catalauniques) s'est déroulée.
Château
La première mention d'un château avec ferme et basse-cour est de 1787[13]. La famille Richebourg habitait à Pouan dès 1540, mais étaient seigneurs de Courcelles et Pierre de Richebourg ne fut seigneur de Pouan qu'en 1586 et sa famille conservait ce titre de la part ecclésiastique jusqu'à la Révolution.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].
En 2018, la commune comptait 528 habitants[Note 3], en diminution de 2,76 % par rapport à 2013 (Aube : +1,12 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
- Église Saint-Pierre : Fin XIIe – XVIe siècles,
- Maison du Bailly : XVIIIe siècle,
- Le trésor de Pouan, tombe princière découverte en 1842 et conservé au Musée des beaux-arts de Troyes.
Le Martroy
Ou le Martray était un fief en partie sur la commune de Villette mais de la Mairie et justice de Pouan qui avait bois et village. Vers 1239 la demoiselle Ermanjart de Racines avait des serfs au Martroy[20] mais le seigneur principal était au seigneur d'Arcis[21] tant pour le Martroy que pour Villette. Après 1764, ce sont les descendants de Marie de Saint-Pierre, dame d'Arcis et du VOuldy qui furent seigneur du Martroy[22].
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- C'est un Œnochoé étrusque se trouvant au musée de Troyes.
- Moulin détruit ayant appartenu au roi en 1298, aux Hospitaliers puis au chapitre cathédrale de Troyes(Archives départementales de l'Aube, G2689. et encore cité sur la carte de Cassini.
- rû, déformation de Russelot(?).
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Recherches sur le lieu de la bataille d'Attila en 451- Peigné-Delacourt, Achille -1860 - page 54 », sur reader.digitale-sammlungen.de (consulté le )
- « Recherches sur le lieu de la bataille d'Attila en 451, ornées d'une carte géographique et de Planches chromolithographiques - Peigné-Delacourt, Achille - 1860 », sur reader.digitale-sammlungen.de (consulté le )
- Archives départementales de l'Aube, C1627.
- Site officiel de la préfecture de l‘Aube
- https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21598566
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Auguste Longnon, Documents relatifs au comté de Champagne et Brie, 1901-1911, tome I, n°5196.
- vers 1250 ; ibid., n°1140.
- Archives départementales de l'Aube, 1B981 f° 20.
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Pouan-les-Vallées sur le site de l'Institut géographique national
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