Pontevès

Pontevès est une commune française située dans le département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Pontevès

Vue sur le village de Pontevès.

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Var
Arrondissement Brignoles
Intercommunalité Communauté de communes Provence Verdon
Maire
Mandat
Frank Panizzi[1]
2020-2026
Code postal 83670
Code commune 83095
Démographie
Gentilé Pontois, pontoises
Population
municipale
744 hab. (2018 )
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 33′ 16″ nord, 6° 01′ 48″ est
Altitude Min. 240 m
Max. 813 m
Superficie 41,07 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume
Législatives Huitième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Pontevès
Géolocalisation sur la carte : Var
Pontevès
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Pontevès
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Pontevès
Liens
Site web http://www.mairie-ponteves.fr

    Ses habitants se nomment les Pontois et les Pontoises. Ce village perché est surplombé par le massif des Bessillons. Fief de la famille de Pontevès, il reste des vestiges de leur château.

    Géographie

    Communes limitrophes

    Sismicité

    Il existe trois zones de sismicité dans le Var :

    • Zone 0 : Risque négligeable. C'est le cas de bon nombre de communes du littoral varois, ainsi que d'une partie des communes du Centre Var. Les communes du littoral ne sont pas à l'abri d'un tsunami, lié à un séisme qui se produirait soit en mer sur la marge Ligure entre Nice et Impéria, soit sur la côte algérienne ;
    • Zone Ia : Risque très faible. Concerne essentiellement les communes comprises dans une bande allant de la montagne Sainte-Victoire au massif de l'Esterel ;
    • Zone Ib : Risque faible. Ce risque, le plus élevé du département mais qui n'est pas le plus haut de l'évaluation nationale, concerne 21 communes du nord du département.

    La commune de Pontevès est en zone sismique de très faible risque Ia[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Pontevès est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (19 %), cultures permanentes (14,8 %), terres arables (6,1 %), zones urbanisées (2,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,1 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Histoire

    Moyen Âge

    Au Moyen Âge, Pontevès est le chef lieu d’une puissante seigneurie dont dépend la ville voisine de Barjols. Cité comme Castrum dès 1021, le château de Pontevès est situé sur une éminence rocheuse qui surplombe la plaine.

    À la fin du XIIe siècle, le village est protégé par une enceinte qui est venu doubler celle de la forteresse. Barral de Pontevès, viguier de Marseille (1370), est seigneur de Pontevès. Il est le premier enfant d'Isnard de Pontevès et de Thomasse de Gantelmi, fille de Jacques Gantelmi. Marié à Isabelle des Baux, ils ont pour enfants Jean et Agoult[10]. Peu avant le , il est élu gouverneur, capitaine et défenseur des comtés de Provence et de Forcalquier pour l'Union d'Aix[11]. La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Aix se soumet en , ce qui précipite le ralliement des Carlistes, dont le seigneur Barral de Pontevès. Bien qu’il soutienne Charles de Duras depuis plusieurs années, il rejoint le camp angevin, entre les mains du sénéchal de Provence. Le , il prête hommage à Louis II d'Anjou, âgé de dix ans [12].

    Renaissance et Temps Modernes

    Dès le XVe siècle, les Pontevès s’installent dans leur hôtel de Barjols. Le château est vendu en 1650 à Pierre Maurel, un financier aixois, surnommé le Crésus de Provence qui a épousé Diane de Pontevès, le . Celui-ci entreprend son réaménagement complet et l’édifice se compose alors de trois corps de logis flanqués de quatre tours. Au sommet du bourg, on y entre par une porte qui existe toujours. Une cinquantaine de pièces composent le vaste bâtiment dont quatorze chambres, quatre caves, une chapelle et une galerie.

    Au cours du XVIIIe siècle, le château tombe petit à petit à l’abandon. Au début du XIXe siècle, le bourg compte 550 habitants. Le château est déjà en ruine. Le site et les ruines de l’édifice sont la propriété de la famille de Pontevès (Qu'en est-il aujourd'hui ?)[13].

    XXe siècle

    Jusqu'en 1950, quelques industries fournissent du travail aux villageois : deux mines de bauxite sont exploitées ; une tuilerie et une fabrique de tomettes sont en activité. L'élevage de vers à soie s'ajoute aux activités agricoles. La cave coopérative a été créée en 1913. De nos jours, la région maintient une tradition viticole.

    Après un exode rural durant les Trente glorieuses, le village a vu sa population augmenter à la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle.

    XXIe siècle

    À la fin de l'année 2017, après que le maire de la commune, M. Jean-Marc Étienne, eut mis en demeure le Cercle de la Fraternité de procéder à divers travaux de mise aux normes, la fermeture administrative de l'établissement, créé en 1892 et l'un des plus anciens du Var encore en activité, est envisagée par le maire. Le gérant du Cercle, M. Didier Lecina, a répliqué qu'il s'agissait de tracas administratifs ayant pour but de faire vendre les locaux à la commune qui voudrait en faire une salle culturelle communale[14].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
             
    1983 1997 Guillaume de Jerphanion    
    1997 2020 Jean-Marc Etienne    
    2020 En cours Frank Panizzi    

    Budget et fiscalité 2015

    En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[15] :

    • total des produits de fonctionnement : 723 000 , soit 911  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 612 000 , soit 771  par habitant ;
    • total des ressources d’investissement : 151 000 , soit 190  par habitant ;
    • total des emplois d’investissement : 285 000 , soit 359  par habitant.
    • endettement : 338 000 , soit 426  par habitant, l'équivalent d'un mois de CROUS.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d’habitation : 10,74 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 11,84 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 68 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0 %.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].

    En 2018, la commune comptait 744 habitants[Note 2], en diminution de 5,34 % par rapport à 2013 (Var : +3,8 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    553547518543541580524532508
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    489511511472464451455447420
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    389350354329404399353332300
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    341345319417450573657669781
    2017 2018 - - - - - - -
    748744-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Personnalités liées à la commune

    Économie

    • Moulin à huile, puis coopérative agricole (coopérative oloéicole)[20].
    • Coopérative vinicole de Pontèves[21].

    Culture locale et patrimoine

    L'église Saints-Gervais-et-Protais de Pontevès

    En 1666, l'ancienne église du XIIe siècle, mentionnée en 1135, dédiée à Saint Gervais, étant en mauvais état, le Conseil de communauté décide la construction de l'église actuelle. Les plans sont dessinés par Jean Daret, artiste aixois qui peint aussi en 1671 le retable du maître-autel, deux tableaux : Saint Gervais et saint Protais martyrs aux pieds de la Vierge et l'Enfant, Vierge à l'Enfant dans un médaillon en coeur [22]. La façade est constituée d'un mur postiche surmonté d'une génoise. L'édifice est terminé en 1669. Cette église apparait dans l'esprit de la Contre-Réforme.

    Le clocher

    Sur le clocher de l'église, un campanile en fer forgé abrite une cloche qui date de 1762 [23].

    Château de Pontevès

    Ce château est en ruines, il subsiste l'entrée monumentale, deux tours et le mur d’enceinte.[24],[25].

    Monuments commémoratifs

    Autres lieux

    • Château de Saint-Ferréol[31].
    • Aven de la Stèle - Sainte Catherine[32].

    Héraldique

    Les armoiries de Pontevès se blasonnent ainsi :

    De gueules au pont de deux arches, alésé, d'or maçonné de sable.

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    3. Le groupe Battaglia compte une vingtaine de maquisards détachés de la 1re compagnie FTPF de Provence. Divisé en trois groupes de combat, il vient stationner dans le massif du Bessillon en juillet 1944. De là, il opère des coups de main épurateurs dans les localités voisines. Peut-être dénoncé, il est encerclé par les occupants le 27 juillet et huit hommes sont tués. Sur l'autre versant du massif sont fusillés dix otages, raflés les jours précédents dans les communes de la région (Méounes, Le Val, Cotignac, Brignoles et surtout Barjols) et extraits pour l'occasion de la prison de Brignoles (Jean-Marie Guillon, La Résistance dans le Var, Thèse de doctorat d’État, Université de Provence, 1989).

    Références

    1. sismicité du Var sur le site de la préfecture
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Baratier, Atlas, p.130
    10. Venturini, la guerre, p.46
    11. Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, no 162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, p. 408 (note 33).
    12. Duchesse de Sabran-Pontevès, Bon sang ne peut mentir, Paris, Éditions Jean-Claude Lattès, , 311 p.
      Roselyne Manca de Vallombrasa, fille du comte de ce nom et d’Adrienne Lannes de Montebello, elle a épousé en 1936 Foulques, comte puis duc de Sabran-Pontevès, fils du comte de ce nom et de Constance, princesse de Croÿ. Par cet ouvrage, elle livre ses souvenirs. Page 295 : En 1963, avec le duc Amic s’éteint la branche aînée. Le titre revient à Foulques ainsi que les ruines de Pontevès et de Bargème qui lui sont attachées. Maintenir les racines est indispensable au prestige du nom. Mon époux en est conscient et il entend bien assumer ses responsabilités. A Pontevès contre un droit de promenade dans l’enceinte la municipalité entretiendra les vestiges de la forteresse. En revanche à Bargème que désertent ses habitants, la charge sera plus lourde.
      .
    13. Var Matin, édition du 28 décembre 2017, page 9.
    14. Les comptes de la commune « Copie archivée » (version du 22 mars 2015 sur l'Internet Archive).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    19. « moulin à huile, puis coopérative agricole (coopérative oloéicole), enquête thématique régionale (coopératives agricoles de Provence-Alpes-Côte d'Azur) », notice no IA83001359, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    20. « Coopérative vinicole de Pontèves », notice no IA83001358, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    21. base Palissy, retable église de Pontevès
    22. Notice no PM83000418, base Palissy, ministère français de la Culture cloche de l'église Saints-Gervais-et-Protais
    23. Château de Pontevès
    24. Monument aux Morts
    25. Monument commémoratif aux résistants fusillés du Bessillon sur le site de la DRAC PACA.
    26. Vue du monument sur Google Maps.
    27. Pontevès : Monument dédié aux héros et martyrs du Bessillon sur le site MémorialGenWeb.
    28. Le mémorial du Bessillon sur le site du musée de la Résistance en ligne.
    29. « Château de Saint-Ferréol », notice no PA83000029, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    30. Cavité souterraine naturelle
    31. « bourg castral de la Bastide-de-Pontevès », notice no IA83001257, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    32. « bourg castral de Pontevès (?) », notice no IA83001258, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    33. « bourg castral Salettes (les) », notice no IA83001259, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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