Politique au Soudan

Le Soudan est une république à régime présidentiel qui connaît une transition à la suite du Coup d'État du 11 avril 2019. Le président du Conseil militaire est Abdel Fattah Abdelrahmane al-Burhan depuis le .

Organisation de l'État avant 2019

De 1983 à 1997, le pays était divisé en cinq régions au nord et trois au sud, chacune dirigée par un gouverneur militaire. Les parlements régionaux ont été suspendus après le coup d'État militaire du . Le Conseil révolutionnaire a été aboli en 1996 et le Front national islamique au pouvoir a pris le nom de Congrès national. Après 1997, les structures administratives régionales ont été réformées vers un système de 26 États. Les membres des exécutifs régionaux sont nommés par le président. Le budget des États est entièrement dépendant du pouvoir central de Khartoum.

Conformément à la constitution provisoire qui a été adoptée en 1986, le pays dispose d'une assemblée législative comportant 301 sièges. Le président est officiellement le chef de l'État mais ses fonctions sont essentiellement représentatives. Le pouvoir exécutif est en fait détenu par le premier ministre élu par l'assemblée législative.

Après les élections nationales de 1986, la vie politique soudanaise a été dominée par trois partis politiques :

  • le parti Oumma (parti populaire), un parti islamiste traditionaliste issu du parti musulman du Mahdi, détient la majorité avec 99 sièges,
  • le parti démocratique unioniste (63 sièges)
  • le front national islamiste (51 sièges).

Un gouvernement de coalition, réunissant des membres du parti Oumma, du parti démocrate unioniste, ainsi que plusieurs partis politiques de moindre importance, a ensuite été mis en place. Le premier ministre actuel est le chef du parti Oumma.

Salva Kiir (Mouvement de libération du peuple soudanais) a été Premier Vice-président (Ali Osmane Taha étant le second) du au , veille de l'indépendance du Soudan du Sud, dont il devient président.

Pouvoir exécutif en 2019

FonctionNomPartiDepuis
Président de la RépubliqueAbdel Fattah Abdelrahmane al-Burhan
Premier vice-présidentvacant

Omar al-Bashir a été renversé lors du coup d'État soudanais d', à l'issue duquel le pouvoir exécutif est assuré par le Conseil militaire de transition (Transitional Military Council - TMC) après plusieurs mois de manifestations de rue[1]. À la suite de nouvelles manifestations et du massacre de Khartoum le , le TMC et l'Alliance des Forces de liberté et de changement (Forces of Freedom and Change - FFC) se sont mis d'accord le sur un processus de transition de retour à la démocratie d'une durée de 39 mois comprenant la fondation de nouvelles institutions exécutives, législatives et judiciaires[2].

Le , un projet de déclaration constitutionnelle a été signé par Ahmed Rabee leader du FFC et par le vice-président du TMC, Mohamed Hamdan Dogolo, en présence de médiateurs éthiopiens et de l'Union africaine[3]

Notes et références

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