Police nationale (Algérie)
En Algérie, la police nationale est dirigée par la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), elle est sous la tutelle du ministère de l'Intérieur.
Police nationale | |
Insigne de la Police algérienne | |
Devise : « La police à votre service » | |
Situation | |
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Création | |
Type | Police |
Siège | Alger, Algérie |
Langue | Arabe, tamazight, français et anglais |
Organisation | |
Membres | Interpol, Afripol |
Effectifs | 200 000 environ (2014) |
Ministre | Kamel Beldjoud |
Directeur général | Zine eddine Farid Bencheikh |
Organisations affiliées | Ministère de l’Intérieur |
Site web | www.dgsn.dz |
Histoire
La DGSN a été créée par décret le , pour succéder à la police française. C’est dans ce contexte que plusieurs écoles de police ont été ouvertes, comme celle d’Hussein Dey en 1962 destinée pour la formation des cadres, de Constantine, de Tlemcen en 1963 et de Sidi Bel Abbès en 1964. À partir 1970, la DGSN a entrepris une politique de modernisation qui a prôné le renforcement de l’appareil de la formation, le recyclage intensif du personnel cadre déjà en fonction, admis à l’École Supérieure de Police pour des stages prolongés ainsi que par l’acquisition des équipements nécessaires.
En 1973, l’élément féminin a intégré les services de la sûreté nationale. Le recrutement de deux promotions successives d’inspectrices de police d’une cinquantaine de femmes, a eu lieu à l’École Supérieure de Police. La police scientifique a connu, elle aussi, un essor caractérisé par la création d’un laboratoire scientifique et de médecine légale installé à l’École supérieure de police et de deux annexes régionales à Oran et à Constantine.
Le numéro de téléphone de la police secours en Algérie est le 1548.
Origine et étymologie
Le mot police vient du grec politeia, qui signifie régime politique, citoyenneté, administration, et partie civile[1]. Le mot politeia est dérivé d'un autre mot grec : polis, signifiant la "cité"[1]. Au Moyen Âge, il garde le seul sens "d'administration", et au XVIIe siècle « administration veillant au respect des lois pour la sécurité publique »[1].
Organisation de la police
Entités rattachées à la DGSN
Elle est composée de ces corps en uniforme :
- La Sécurité publique : Elle est chargée de la circulation et de la sécurité publique. la lutte contre les infractions routières et la contribution à la fluidité de la circulation sur le territoire de la Zone de Police. Ceci à l’exception des autoroutes, dont la surveillance incombe à la Gendarmerie. Ces tâches se regroupent autour de quatre axes : la mise en œuvre d’actions préventives et répressives en matière de circulation l’intervention des services de police lors de perturbations importantes et inopinées de la mobilité, l’établissement de constats d’accidents de la circulation et réponse aux demandes émanant des autorités compétentes en matière de mobilité et de sécurité routière.
- La Police judiciaire (PJ) : Elle est chargée, de constater les infractions à la loi pénale, d'en rassembler les preuves et d'en rechercher les auteurs. Les officiers de la police judiciaire existent depuis l'indépendance avec toutes leurs brigades et en plus de leur ramifications au niveau des sûretés de daïra (section de police judiciaire) et les sûretés urbaines (antennes de police judiciaire).
- La Brigade mobile de la police judiciaire (BMPJ) : Depuis sa création en 1995 dans la tourmente terroriste, la Brigade mobile de la police judiciaire, corps d’élite de la police, a progressivement fait sa mue en menant la lutte contre les différentes criminalités de par sa spécificité de petite unité mobile. Actuellement elle est chargée de la lutte contre la criminalité multiforme[2].
- Le Service protection et sécurité des personnalités (SPS) : Il assure la sécurité de personnalités des affaires, de la politique, des médias, du show-business ou du sport à leur domicile ou durant leurs déplacements professionnels et privés.
- L'Unité aérienne de la sûreté nationale (UASN) : Elle est chargée principalement de la surveillance et de la régulation du trafic routier et de la recherche des véhicules et des personnes suspects en coordination avec les services concernés et en associant les moyens technologiques, terrestres et aériens, afin de rendre l'intervention des forces de police plus rapide et plus efficace. Ses prérogatives s'étendent également à la couverture aérienne des manifestations et d’événements sportifs[3].
- Les Unités de maintien de l'ordre (UMO) : Elles sont chargées du maintien et du rétablissement de l'ordre public, de la sécurité et de la protection des édifices publics. Elle participe aux côtés des autres services de sécurité aux opérations de police de grandes envergures dans le cadre de la lutte contre le crime organisé et contre toute forme d'atteinte a la défense nationale.
- La Police scientifique et technique : Elle vient en support aux enquêtes criminelles du ressort des brigades spécialisées.
- La Police aux frontières et de l'immigration (PAF) : Elle est chargée de veiller au respect des textes relatifs à la circulation transfrontalière, de lutter conter l’immigration irrégulière sous toutes ses formes (filières, officines de faux documents administratifs), de concourir à la sûreté des moyens de transport internationaux, d'assurer les missions de police aéronautique (sécurité générale des ports et aéroports), de contribuer à l’éloignement effectif des étrangers séjournant irrégulièrement en Algérie.
- La Brigade de recherche et d'intervention (BRI) : Elle est créée en , la BRI est composé d'un effectif de la police judiciaire formé à ce type d'intervention.
- Le Groupement des opérations spéciales de la police (GOSP) : Elle est créée en , c'est l'unité d'intervention de la police[4].
Contrôle de la Police
Les fonctionnaires de la Police peuvent parfois commettre des erreurs, ou des fautes professionnelles. Dans ce cadre, c'est l'inspection générale de la sûreté nationale qui est saisie. Elle effectue les enquêtes qui lui sont confiées par les autorités administratives et judiciaires.
Grades
Les grades de la police algérienne sont :
- Contrôleur général de police ;
- Contrôleur de police ;
- Commissaire divisionnaire de police ;
- Commissaire principal de police ;
- Commissaire de police ;
- Lieutenant de police ;
- Inspecteur principal de police ;
- Inspecteur de police ;
- Brigadier-chef ;
- Brigadier de police BP ;
- Agent de l'ordre public AOP
Moyens
Armement
De nombreuses armes sont utilisées par les policiers, les suivantes étant les plus courantes :
Voitures
Au niveau des véhicules sérigraphiés, y retrouve :
Moyens aériens
Les BRB et BRI algéroise
Ces deux services sont calqués sur les BRI et BRB françaises.
La Brigade de recherches et d'intervention de la Sûreté nationale algérienne a vu le jour au mois de pour épauler la BRB (Brigade de répression du banditisme) de la brigade mobile de la police judiciaire d'Alger.
La BRI a pour siège le commissariat central d'Alger et est composé d'un effectif de la police judiciaire formé à ce type d'intervention. Sa juridiction se limite à la wilaya d'Alger.
Notes et références
- "Les textes de réflexion" p. 72, Adopter une lecture critique : étymologie du mot police
- http://www.eldjazaircom.dz/index.php?id_rubrique=313&id_article=3416
- http://www.eldjazaircom.dz/index.php?id_rubrique=219&id_article=1573
- https://www.letempsdz.com/index.php/132-actualite/183272-la-police-nationale-renforce-ses-unit%C3%A9s-d-%C3%A9lite-gosp-l-arme-fatale-contre-le-terrorisme