Place du Châtelet

C'est un important nœud de communication routier par sa position centrale dans la capitale au croisement des axes nord-sud et est-ouest, ainsi qu'un carrefour de tous les transports en commun, et un lieu majeur de spectacles à Paris.

Elle se trouve au croisement de la rue de Rivoli, de l'avenue Victoria et des quais de la Mégisserie et de Gesvres, dans l'axe est-ouest, et du boulevard de Sébastopol et du boulevard du Palais, par le pont au Change, dans l'axe nord-sud.

La place du Châtelet est dotée d'une station de métro, accessible depuis le centre et les côtés de la place : la station Châtelet, qui est desservie par les lignes      .

Elle est également reliée en souterrain à la gare RER Châtelet - Les Halles    .

Elle est aussi desservie par plusieurs lignes de bus  RATP 21 38 47 58 67 69 70 72 74 75 76 81 85 96.

Ainsi nommé parce qu'elle est formée :

1. en grande partie de l'emplacement du Grand Châtelet, qui fut démoli en 1802 ;
2. de la rue Saint-Leufroi, qui se nommait en 1313 « rue du Châtelet » ou « rue Devant-le-Châtelet » ;
3. d'un côté de la rue de la Joaillerie, ainsi que de la rue Trop-Va-Qui-Dure et qui menaient au grand-Châtelet.

Elle a été construite à l'emplacement du Grand Châtelet, ancienne forteresse qui servit de prison et de tribunal sous l'Ancien Régime, et qui fut détruit en 1802 durant le règne de Napoléon I^er.

La création de la place entraina la suppression de plusieurs rues :

• rue de la Joaillerie,
• rue Saint-Leufroy,
• rue du Pied-de-Bœuf,
• rue de la Triperie,
• rue Trop-Va-Qui-Dure.
• rue de la Vieille-Lanterne où le poète Gérard de Nerval est retrouvé pendu à une grille de la rue.

Dans l'ouvrage Supplément du théâtre italien, Arlequin donne au vieillard l'étymologie de la rue du Pied-de-Bœuf ainsi[1] :

« C'est où fut acheté le Pied de Bœuf, que Jean Tison donna à la Princesse pour sa Fête. »

Une fontaine commémorant les victoires de Napoléon, la fontaine du Palmier, fut placée en son centre.

Un plan approuvé par le ministre de l'Intérieur Champagny, le 11 octobre 1806, fixe la largeur de la place du Châtelet à 62,5 mètres. Ces alignements furent modifiés par le ministre, le 21 juin 1817. On reconnut à cette époque que la fontaine du Palmier n'avait pas été construite exactement dans l'axe de la place, il résulta de cette rectification que la largeur de la place fut réduite à 61,4 mètres. Cette disposition, qui reçut immédiatement son exécution, a été confirmée par une ordonnance royale du 16 mai 1836.

Durant les Trois Glorieuses, la voie fut le théâtre d'affrontement entre les insurgés et la troupe.

La place a été considérablement agrandie en 1854 dans le cadre des transformations de Paris sous le Second Empire en absorbant notamment la rue Pierre-à-Poisson. La fontaine est alors déplacée de 12 mètres vers l'ouest.

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  Vue du Grand Châtelet depuis la rue Saint-Denis.
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  Grosse tour du Châtelet du côté de la rue de la Joaillerie.
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  Démolition du Châtelet, an X (1802).
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  La place du Châtelet en 1810 (peinture d'Étienne Bouhot, musée Carnavalet).
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  Translation de la colonne le 21 avril 1858.
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  La place du Châtelet pendant la Première Guerre mondiale.

Le centre de la place est réservé aux piétons. Il s'y dresse la fontaine du Palmier, une colonne érigée en 1808 à la gloire des victoires napoléoniennes. Un socle comportant une fontaine a été ajouté en 1858, surélevant la colonne. La fontaine, ornée de sphinx et de statues, a été conçue par Gabriel Davioud et rétablie par Jules Blanchard.

La place du Châtelet, avec, de gauche à droite : le théâtre du Châtelet, la fontaine du Palmier et le théâtre de la Ville.

De part et d'autre de la place, le long des quais, se dressent deux théâtres construits par Gabriel Davioud à la demande du baron Haussmann : le théâtre du Châtelet et le théâtre de la Ville. Quatre brasseries sont présentes aux quatre coins de la place, dont Le Zimmer à l'angle nord-ouest.

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  Fontaine du Palmier.
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  Théâtre de la Ville.
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  Théâtre du Châtelet.