Place Henri-Bergson
La place Henri-Bergson est une place du 8e arrondissement de Paris.
8e arrt Place Henri-Bergson
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Situation | |||
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Arrondissement | 8e | ||
Quartier | Madeleine | ||
Historique | |||
Ancien nom | Place de Laborde | ||
Géolocalisation sur la carte : 8e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Situation et accès
De forme rectangulaire, elle est bordée au sud par la rue de Laborde et à l'ouest par l'avenue César-Caire.
Origine du nom
Elle porte le nom du philosophe Henri Bergson (1859-1941).
Historique
Initialement entourée au nord par la rue de la Voirie, à l'ouest par la rue Maison-Neuve et au sud par la rue des Grésillons (actuelle rue de Laborde), elle sert de voirie au nord-ouest parisien[1].
La place, créée en vertu d'une décision ministérielle du [2] lors du prolongement de la rue d'Astorg, s'appela d'abord « place de Laborde » (ou Delaborde) lorsque la rue contiguë fut renommée en l'honneur d'Alexandre de Laborde (1773-1842), préfet de la Seine. Elle prend son nom actuel en 1946.
Sur l'emplacement du square qui occupe le centre de la place[3] se trouvaient en 1852 un marché et une fontaine[4]. Un parc de stationnement souterrain a été aménagé sous la place en 1969 et une fontaine en fonte installée en son centre, mais cette dernière sert de vasque à fleurs.
Selon André Becq de Fouquières : « Sur la place de Laborde — qu'il faut maintenant aller chercher sur les annuaires à la lettre H, parce qu'elle est devenue place Henri-Bergson — il y a la statue de Déroulède, à deux pas du dernier domicile parisien du grand patriote[5]. Et derrière la statue de Déroulède, le Quand même ! d'Antonin Mercié, expulsé naguère des Tuileries[6]. »
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- No 12 : c'est pour l'inauguration de cet immeuble, en , qu'a été composé l'Ode à la Musique d'Emmanuel Chabrier, sur un poème d'Edmond Rostand. Cette cantate dont le titre complet est Ode à la musique, pour l'inauguration de la maison d'un ami, à Jules Griset, y a été créée à cette date pour la première fois, au 6ème étage, dans le salon musical de Jules et Marguerite Griset. Cet immeuble a aussi accueilli a la même époque le salon musical de Félix et Sarah Lévy, puis, un peu plus tard, celui de Pierre et Denyse Favareille (au 6ème étage également).
- No 12 bis : siège de Radio Classique.
- No 14 :
- Paul-Jean Toulet (1867-1920), écrivain et poète[7] y habita. « Il n'aimait pas beaucoup les cloches de Saint-Augustin qui l'éveillaient dans son premier sommeil[8]. » Son ami le gastronome Curnonsky avait son appartement dans le même immeuble, mourant le lorsque, pris d'un malaise, il « tombe » de la fenêtre du troisième étage[9] ;
- Louis Renault (1877-1944), inventeur, pilote de course, fondateur de la marque automobile Renault, y est né, à l'époque de ce qui était la place de Laborde[10].
- No 18 : hôtel du duc de Gadagne (en 1910)[4], surélevé.
Bibliographie
- André Becq de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, tome II : Le Quartier Monceau, Paris, Pierre Horay, 1954.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Paris, Imprimerie de Vinchon, 1844-1849.
- Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, Paris, Hachette, 1910.
Notes, sources et références
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- « Place Henri-Bergson », sur le site de la Ville de Paris, www.v2asp.paris.fr.
- Lazare, op. cit., p. 175.
- Devenu « square Henri-Bergson », après avoir été « square de Laborde ».
- Rochegude, op. cit., p. 49.
- Au 50, boulevard Malesherbes.
- Fouquières, op. cit., p. 239-240.
- Fouquières, op. cit., p. 240.
- Ibidem.
- Henri Temerson, Biographies des principales personnalités françaises décédées au cours de l'année, Hachette, , p. 43.
- Voir l'acte de naissance de Louis Renault dans l'article qui est consacré à cette personnalité.
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