Place Croix-Paquet
La place Croix-Paquet est un espace public situé à Lyon, en France. Dépendant des pentes de la Croix-Rousse dans le 1er arrondissement de la ville, elle est délimitée par la rue du Griffon, la rue des Capucins et la montée Saint-Sébastien. Cette place fait partie de la zone classée au patrimoine mondial de l'UNESCO[1].
Place Croix-Paquet | ||
Gare du funiculaire entre 1901 et 1902. | ||
Situation | ||
---|---|---|
Coordonnées | 45° 46′ 11″ nord, 4° 50′ 09″ est | |
Pays | France | |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | |
Ville | Lyon | |
Quartier(s) | Pentes de la Croix-Rousse (1er arr.) | |
Début | Rue du Griffon | |
Fin | Rue des Capucins | |
Morphologie | ||
Type | Place | |
Histoire | ||
Anciens noms | Place Croix-du-Griffon Place du Compère Place de la Croix-de-Rampeaux Place des Rameaux (1745) Place du Séminaire (1810) |
|
Géolocalisation sur la carte : Lyon
| ||
Histoire
Une croix y a été érigée en 1628 par le marchand Jean Paquet (aussi orthographié Pâquet) alors propriétaire de la maison à l'intersection de la montée Saint-Sébastien et de la rue René-Leynaud[2],[3]. Cette croix a remplacé la Croix des Rameaux, laquelle avait été précédemment par les Calvinistes en 1562.[4] La croix n'existe plus, mais la place a conservé la même forme depuis le XVIIe siècle[5].
Cette place a reçu plusieurs noms durant son histoire : elle a été autrefois nommée place des Rameaux (1745) puis place du Séminaire (1810)[6], mais aussi Croix du Griffon, puis place du Compère, puis place de la Croix des Rempeaux. Dans les premières années du XVIIIe siècle, les pénitents de Notre Dame de Lorette érigèrent une chapelle qui fut vendue au sculpteur Joseph Chinard, puis fut remplacée par un immeuble[7]. Le Grand Séminaire se trouvait à la place maintenant occupée par les jardins bordant la rue d'Alsace-Lorraine[3]. Parmi les personnages célèbres qui vivaient dans le rue sont les designers Jaley (1788), Mathieu Durand (1810) et le savant lyonnais Paul Saint-Olive (1872-1879)[7].
Le est inaugurée la station du funiculaire montant à Croix-Rousse, remplacé en 1974 par le métro (ligne C)[8].
Description
La place ressemble plus à un carrefour qu'à une vraie place et illustre le concept ancien de platea, « large rue » en latin. Elle est fréquentée par les piétons et par des véhicules à moteur de toutes sortes, car elle est située sur un axe majeur d'accès aux différents quartiers du 4e arrondissement de Lyon[9].
La place est délimitée au sud par deux blocs de maisons anciennes et est reliée par des traboules à la petite rue des Feuillants et à la place du Griffon[5]. Au n°1, une traboule angulaire traverse deux bâtiments, avec une simple maison au rez-de-chaussée, une porte en bois avec un heurtoir et une cour sombre[10]. La Cour du Moirage au n°3 était une industrie qui s'est installée en 1753 par l'anglais John Badger à la demande du duc de Mirepoix, ambassadeur de France à Londres[3], et est devenue maintenant une traboule directe avec un bâtiment huppé. Au n°5, une longue traboule s'étend sur trois bâtiments, et se compose d'une petite cour puis d'une cour plus grande pavée de têtes de chats, et possède deux sorties latérales, et une sortie directe par un passage massif à quatre colonnes dans le style du Passage Thiaffait[10] Le n°10 est isolé dans un jardin et des vestiges d'arches montrent qu'il faisait à l'origine partie d'un bloc au pied de la montée Saint-Sébastien[5].
Il y a de nombreux magasins sur la place, dont des épiceries, un coiffeur, un médecin, un psychologue, une agence immobilière, une pharmacie, un restaurant, une laverie[5].
Le jardin de Croix-Paquet, d'une superficie de 7 367 m2[11], contient : des érables de Cappadoce et du Japon, des cèdres de l'Atlas et des féviers épineux[12], et est le lieu de nombreuses activités organisées par la ville. Plusieurs réaménagements ont été entrepris dans les années 2000 : en 2000, le jardin d'enfants Michel Servet a été agrandi sur sa partie nord ; par ailleurs, des travaux étaient prévus pour 2003[13]. Au-dessus de la station de métro, plusieurs escaliers donnent accès aux rues environnantes[12].
Une plaque rend hommage à Lola Israelski, abattue par les Allemands en 1944[14].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Place Croix-Paquet » (voir la liste des auteurs).
- « Place Croix Paquet - Les rues de Lyon », sur Les rues de Lyon (consulté le )
- Bouchard, Gilbert, 1957-, Les rues de Lyon, Grenoble, Glénat, , 124 p. (ISBN 2-7234-3442-7, OCLC 406760595, lire en ligne).
- Robert Brun De La Valette, Lyon et ses rues, Paris, Le Fleuve, , p. 123.
- Jean Pelletier, Lyon pas à pas — son histoire à travers ses rues — Rive droite de la Saône, Croix-Rousse, quais et ponts de la Saône, Roanne / Le Coteau, Horvath, , 236 p. (ISBN 2-7171-0377-5), p. 158.
- « Place Croix-Paquet » [archive du ], sur ruesdelyon.wysiup.net (consulté le ).
- Vanario Maurice, Rues de Lyon à travers les siècles, XIVe-XXIe siècles, Lyon, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire, , 333 p. (ISBN 2-84147-126-8, OCLC 52046760, lire en ligne), p. 94.
- Louis Meynard, Dictionnaire des lyonnaiseries — Les hommes. Le sol. Les rues. Histoires et légendes, vol. 2, Lyon, Jean Honoré, (réimpr. 1982), p. 91-92.
- « Croix-Paquet », sur www.ferro-lyon.net, (consulté le ).
- Jean Pelletier et Charles Delfante, Places de Lyon — Portraits d'une ville, Lyon, Stéphane Bachès, , 160 p. (ISBN 978-2-915266-64-1), p. 35.
- René Dejean, Traboules de Lyon : Histoire secrète d'une ville, Lyon, Le Progrès, , 196 p. (ISBN 2-904899-01-4), p. 90-91.
- Superficie donnée sur le site officiel de la ville de Lyon.
- Pierrick Eberhard, Lyon et ses parcs et jardins — Grand Lyon, département du Rhône, Lyon, Éditions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, (ISBN 978-2-84147-218-5 et 2-84147-218-3), p. 15.
- « Espaces au cœur des quartiers », sur lyon.fr (consulté le ).
- « IZRAELSKI Lola [IZRAELSKI Zlata dit] », sur fusilles-40-44.maitron.fr