Place Bossuet
La place Bossuet est une place de Dijon.
| Place Bossuet | |
 Hôtel Févret de Saint-Mesmin Place Bossuet | |
| Situation | |
|---|---|
| Coordonnées | 47° 19′ 14″ nord, 5° 02′ 12″ est |
| Pays |  France |
| Région | Bourgogne-Franche-Comté |
| Ville | Dijon |
| Quartier(s) | Centre historique |
| Morphologie | |
| Type | Place |
| Forme | Rectangulaire |
| Histoire | |
| Monuments | Église Saint-Jean de Dijon |
Situation et accès
La place Bossuet correspond à un élargissement de la voie entre la rue Monge et la rue Bossuet. Elle est entourée essentiellement d’hôtels particuliers : hôtel de Lantenay, de Jaucourt, Brûlart, de Lux, Guyton-de-Morveau, Perreney-de-Baleure, de Blancey[1]... L'hôtel Févret de Saint-Mesmin, le plus imposant, est appelé aussi hôtel particulier de Brosses ou d'Orange. L'hôtel Catin de Richemont, maison à colombage du XVe siècle, abrite le siège social de la maison Mulot et Petitjean, la plus ancienne fabrique et boutique de pain d'épices de Dijon, fondée en 1796.
L'église Saint-Jean de Dijon, qui abrite le Théâtre Dijon-Bourgogne, délimite la place côté sud à partir de la rue Brûlart. Devant elle se dresse une statue de l'évêque et écrivain Jacques-Bénigne Bossuet, dont la maison natale est sise à côté, à l'angle de la rue Danton[2]. C'est dans cette église que Bossuet a été baptisé.
Cette place, à sens unique, est située dans le secteur sauvegardé du centre-ville de Dijon.
Origine du nom
Elle porte le nom de l'homme d'Église, évêque de Meaux, prédicateur et écrivain français Jacques-Bénigne Bossuet (1627-1704).
Historique
Ancienne « place Saint-Jean » puis « place Émile-Zola », elle fut longtemps un lieu très vivant où se déroulaient des marchés et des départs de diligence.
Place Saint-Jean
Du nom de l'église attenante, la place prolongeait la rue alors la rue Saint-Jean (actuelle rue Émile-Zola, qui allait jusqu'à la porte d'Ouche, en direction de l'hôpital général et du faubourg Raines. C'est ici que se tenait au moyen-âge et jusqu'en 1688 l'Estape, le marché au vin au détail ou en gros, qui permettait notamment aux producteurs extérieurs à la ville de pouvoir écouler leur vin à Dijon[3].
De la place Émile-Zola à la place Bossuet
En 1904, la nouvelle municipalité socialiste du maire Henri Barabant entreprend dans un mouvement anticlérical de renommer les rues et places portant le nom de saints. La place Saint-Jean se voit ainsi rebaptisée du nom de l'écrivain naturaliste Émile Zola mort deux ans plus tôt et sur l'église, on installe une plaque portant l'inscription suivante: "Place Émile-Zola. L'opposition est vive et multiplie les écrits contre l'écrivain dans un contexte toujours marqué par l'affaire Dreyfus. Une opposition si forte qui pousse la ville à rebaptiser la place en 1920 pour lui donner le nom de l'évêque né en ce lieu[4].
La rue Bossuet, qui devait reprendre le nom de l'écrivain garde son nom par la même opposition des riverains et c'est finalement la place Morimont, quelques dizaines de mètres plus loin qui est rebaptisée pour devenir l'actuelle place Émile Zola.
Notes et références
Références
- « Côte-d'Or - Histoire. Dijon : quand la place Bossuet s’appelait Saint-Jean », sur www.bienpublic.com (consulté le )
- « [Patrimoine] La maison natale de Bossuet tombe en ruines », sur actu.fr (consulté le )
- Claude Tournier, « Le vin à Dijon de 1430 à 1560. Ravitaillement et commerce. Partie II : Consommation locale et exportation. », Les Annales de Bourgogne, vol. XXII, no 87, , p. 163 (lire en ligne)
- Bernard Richard, Les emblèmes de la république : Préface d'Alain Corbin, CNRS, , 441 p. (ISBN 978-2-271-07366-2, lire en ligne)
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