Piter Deurbroucq
Le baron Pierre Jean dit Piter Deurbroucq, né le à Nantes, et mort le au château de Jarzé, est un négociant, armateur, puis homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles.
Biographie
Baptisé le en la paroisse Sainte-Croix de Nantes, Piter Deurbroucq était le 9e enfant d'une fratrie de 11 enfants, mais aussi le fils cadet de Dominique Deurbroucq[1] ( - Nantes † ), écuyer, richissime négociant armateur nantais d'origine hollandaise, consul de Nantes (1758, ancien consul en 1759), anobli par charge de conseiller secrétaire du roi, Maison et couronne de France (en 1768), qui fit fortune dans le trafic des vins et alcools, et de Marguerite Sengstack. Juge consulaire en 1775, Dominique Deurbroucq s'était retiré des affaires en 1780.
Comme son père, Piter Deurbroucq fut nommé consul des marchands en 1779, puis ancien consul en 1784. Président du conseil d'administration de la Garde nationale en 1791, il devint chef de la Légion d'Orient en 1792 (bataillon des Vétérans, dont les compagnies été nommées : « Prudence », « Persévérence », « Harmonie » et « Sagesse »).
En 1788 il racheta le château de Goulaine à la famille du même nom. Grâce à Piter Deurbroucq, la bâtisse fut préservée des attaques révolutionnaires. C'est en 1858, qu'un membre de la famille de Goulaine racheta le domaine, qui appartient toujours à cette dernière.
Le , Piter Deurbroucq acquiert les château et domaine de Jarzé (en Maine-et-Loire), acheté 547 800 livres à François Joseph de Foucault, maréchal des camps et armées du Roi, général de dragons. Élu conseiller général, Deurbroucq fut président du conseil général de Maine-et-Loire du à 1807.
Il reçut la croix d'officier de la Légion d'honneur (dossier LH 0763037) le 13 thermidor an XIII. Le même jour, il fut nommé chancelier de la 12e cohorte.
Capitaine de la 6e conservation forestière sous le Premier Empire, Piter Deurbroucq était également colonel-commandant de la Garde d'honneur. Ce fut dans cette dernière fonction qu'il eut l'insigne honneur d'accueillir l'Empereur lors de sa visite à Nantes en 1808.
Chevalier de l'Empire depuis le , il fut créé baron Deurbroucq et de l'Empire le .
Capitaine de louveterie et haut juge à la haute cour nationale (1810), il fut élu par le Sénat conservateur, le 10 août de la même année, député de la Loire-Inférieure au Corps législatif. Il siégea au Corps législatif jusqu'aux Cent-Jours, et rentra ensuite dans la vie privée.
En 1816, Louis XVIII le fit chevalier de Saint-Louis.
Il mourut le au château de Jarzé et fut inhumé en la chapelle Notre-Dame de Montplacé de cette paroisse.
Il avait épousé Françoise Tainturier des Essards, puis Caroline Landriève des Bordes (petite-fille de Jean-Marie Landriève des Bordes).
Armoiries
- Les Deurbroucq portaient : « D'azur au chevron d'or accompagné en pointe d'un sanglier courant d'argent. »
Notes et références
- Dominique Deurbroucq fit construire à Nantes le célèbre « Hôtel Deurbroucq » (aujourd'hui le siège du tribunal de commerce de Nantes) dont la construction aurait coûté plus de 500 000 livres mais « qui ne fit qu'écorner sa fortune ». L'hôtel sera estimé 300 000 livres au décès de son épouse en 1784.
Annexes
Bibliographie
- Camille Mellinet, La commune et la milice de Nantes, vol. 12, (lire en ligne) ;
- « Piter Deurbroucq », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition], passage DESSOLLE_DEVILLE ;
- « Les annales de Nantes et du Pays Nantais », Revue de la Société académique de Nantes et de la Loire-Atlantique n°246, no 246, 4e trimestre 1992, p. 9 à 10 (ISSN 0991-7179, lire en ligne) ;
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
- « Piter Deurbroucq », sur roglo.eu, Base de données généalogique (consulté le ) ;
- « Deurbroucq (famille) », sur HistoNantes (consulté le ) ;
- « Pierre Jean Deurbroucq », sur Léonore, base de données de la Légion d'honneur (consulté le ).
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