Hôtel Deurbroucq

L'hôtel Deurbroucq est un hôtel particulier de style néo-classique bâti au XVIIIe siècle, situé sur l'allée de l'Île-Gloriette, dans le centre-ville de Nantes, en France. L'immeuble a été inscrit au titre des monuments historiques en 1945.

Historique

Dominique-René Deurbroucq par Pierre-Bernard Morlot

Dominique Deurbroucq, courtier dans les affaires maritime et armateur, amasse une énorme fortune au milieu du XVIIIe siècle. En 1764, il projette de se faire construire un hôtel particulier[1]. Il fait appel à l'architecte Jean-Baptiste Ceineray, qui vient de réaliser les plans de la Chambre des comptes de Bretagne, dont les travaux commencent en 1763[2]. L'hôtel Deurbroucq est construit en 1769[3]. Deurbroucq dépense la somme importante pour l'époque de 500 000 livres, et veut que le bâtiment soit un témoignage de sa richesse[3].

À sa mort, son fils Piter Deurbroucq habite le palais. Baron d'Empire, il n'est pas menacé par la Restauration, au cours de laquelle il est fait commandant de la Légion d'honneur et chevalier de l'ordre de Saint-Louis. L'hôtel Deurbroucq est mis en vente après sa mort en 1831[1].

L'immeuble devient propriété de la famille Godard, importateurs de charbon. Le nouveau propriétaire, Gaston Godard, remplace les armoiries des Deurbroucq par les siennes, deux « G » entrelacées. C'est ensuite la famille Grandjouan qui acquiert l'édifice[4].

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, lors des bombardements du 16 septembre 1943 sur Nantes, l'immeuble est endommagé. Il est restauré après la guerre[2]. L'hôtel Deurbroucq est inscrit aux monuments historiques par arrêté du [5].

Le petit hôtel, c’est-à-dire l’aile gauche du bâtiment actuel, a été acheté par la société Peugeot qui la revend en 1986 au CHU de Nantes qui y installe son siège administratif[4]. Le tribunal de commerce y siégea aussi jusqu'à son transfert en 2006 dans l'immeuble « Le Rhuys » au no 2 bis quai François-Mitterrand[6]. Avec le CHU, c'est désormais le tribunal administratif qui occupe la majeure partie des locaux restants[7].

Galerie

Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Luc Flohic (dir.), Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, t. 2, Charenton-le-Pont, Flohic éditions, coll. « Le patrimoine des communes de France », , 1383 p. (ISBN 2-84234-040-X).
  • Georgette Heurtin, « L'hôtel Deurbroucq », Les Annales de Nantes et du Pays nantais, Société académique de Nantes et de la Loire-Atlantique, no 246, , p. 9 et 10 (ISSN 0991-7179, lire en ligne).
  • Armel de Wismes, « L'hôtel Deurbroucq et l'île Gloriette », L'Hospitalier nantais, Association d'histoire des hôpitaux et du patrimoine santé de Nantes (AHHPSN), nos 24-25, . Au , le texte est téléchargeable sur le site du CHU de Nantes.

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de Nantes
  • Portail de l’architecture et de l’urbanisme
  • Portail de l’histoire de l’art
  • Portail du XVIIIe siècle
  • Portail des monuments historiques français
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.