Pietro Locatelli

Pietro Antonio Locatelli, né le à Bergame et mort le à Amsterdam, est un violoniste virtuose et compositeur italien de musique baroque, « l'un des plus grands violonistes de son temps[1] ».

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Pietro Locatelli
Pietro Locatelli
Naissance
Bergame, Italie
Décès (à 68 ans)
Amsterdam, Pays-Bas
Activité principale Compositeur, violoniste
Maîtres Arcangelo Corelli

Œuvres principales

Biographie

Plaque commémorative(Amsterdam) Traduction : C'est dans cette maison que vécut, travailla et mourut le grand compositeur Pietro Antonio Locatelli. Cette plaque fut posée au bicentenaire de sa mort par sa ville natale.

Il fut l'élève de Corelli à Rome, où il vécut une dizaine d'années, jusqu'en 1714 tout au moins. Après avoir exercé son talent dans plusieurs villes européennes, entre autres à Venise, à Berlin et à Cassel, au service de princes allemands[1], Locatelli s'établit définitivement à Amsterdam dès 1729 et y fonda une école pour les instruments à cordes. C'est à celle-ci qu'il confia les premières exécutions de ses œuvres.

Il a surtout composé pour le violon, encore qu'il ait été aussi flûtiste, à ce qu'il semble[1]. Son œuvre la plus importante est L'arte del violino, opus 3, qui rassemble 12 concertos et 24 capriccios, pièces de virtuosité qui pouvaient servir de cadence prolongée et qui sont de nos jours souvent jouées de façon indépendante.

Il a également composé des sonates pour violon, 12 concerti grossi à 4 et 5 avec fugues (1721), un recueil de sonates pour flûte, opus 2, et diverses introductions scéniques. Pour Quantz, les sonates pour flûte de Locatelli possèdent un style tout en douceur et galanterie [2], en plus de témoigner d'un art parfaitement maîtrisé de cet instrument, notamment dans la précision des articulations distinguant les coups de langue, le legato, le staccato et le mezzo-staccato (« staccato allongé d'une demi-valeur environ[2] »).

Son style qui, au départ, s'inspire de Corelli, évoque ensuite davantage celui de Vivaldi. Au violon, sa technique en fait l'un des plus importants praticiens de cet instrument au XVIIIe siècle, avec Tartini[1], et un précurseur de Paganini. De là, sans doute, ce mot Diderot dans Le Neveu de Rameau (1762) : « Celui qui, le premier, joua les œuvres de Locatelli fut l'apôtre de la nouvelle musique ».

Œuvres

  • Opus 1 : 12 concertos grossos fortement influencés par Arcangelo Corelli ;
  • Opus 2 : 12 sonates pour flûte traversière (Amsterdam 1732 ; 2e éd. 1733 ; Walsh, Londres c.1737) ;
  • Opus 3 : L'arte del violino, probablement son œuvre la plus significative, recueil de 12 concertos pour violon comportant 24 capriccios de haute virtuosité (1723-27 et publié en 1733) ;
  • Opus 4 : 6 Introduttione Teatrali et 6 Concertos (1735) ;
  • Opus 5 : 5 sonates en trio, publiées en 1746 par le compositeur lui-même : elles furent dédiées au secrétaire de la ville d'Amsterdam, son élève et bienfaiteur M. Leveston ;
  • Opus 6 : 12 sonates pour le violon ;
  • Opus 7 : 12 concertos grossos ;
  • Opus 8 : 6 sonates pour le violon et 6 sonates en trio ;
  • Sonates pour violoncelle, flûte, violon.

Enregistrements

  • 12 sonates pour flûte, op. 2 - Stephen Preston, flûte ; Nicholas McGegan, 2e flûte ; Anthony Pleeth, violoncelle ; Christopher Hogwood, clavecin (, 2CD Decca/L'Oiseau-Lyre 436 191-2)[3]
  • L'arte del violino, op. 3 - Ensemble Violini Capricciosi & Igor Ruhadze, 2013
  • L'arte del violino, op. 3 (12 Concertos pour violon avec 24 Capricci) - violon et direction : Luca Fanfoni, 2002
  • 24 caprices pour violon seul, op. 3 - Emmanuele Baldini, 1998
  • L'arte del violino, op. 3 - Elizabeth Wallfisch, violon ; dirigé par Nicholas Kraemer, 1994
  • 24 Caprices, op. 3 - Gabriel Tchalik, violon (mars/, Evidence Classics EVCD002) (OCLC 999746028)
  • L'arte del violino, op. 3 - Lisa Jacobs, violon, The String Soloists, 2016, COBRA 0054
  • Concerti a quattro op. 7 - Gilbert Bezzina , Ensemble Baroque de Nice (ADDA 1989)

Notes et références

  1. (fr) John Caldwell (trad. N. Lesieur, 1993), « 12 sonates pour flûte, op. 2 – Preston/Hogwood », p. 10., Londres, L'Oiseau-Lyre 436 191-2, 1978.
  2. Caldwell 1978, p. 11
  3. Lors de sa réédition en compact, ce disque a été noté 8 par le magazine Répertoire no 57.

Liens externes

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