Pierre Székely

Pierre Székely né à Budapest le et mort à Paris le est un sculpteur et peintre hongrois, installé en France après la Seconde Guerre mondiale.

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Biographie

En Hongrie

Énergie solaire (1962), Sankt Margarethen im Burgenland.
Kontakt (1962-1963), Berlin.
Fontaine Székely, Caen, boulevard Maréchal Leclerc.

À partir de 1941, Pierre Székely fait son apprentissage dans l'atelier d'Hanna Dallos[2] à Budapest. Dessinatrice, graphiste, graveur sur bois, celle qu'il considère comme son « maître au sens asiatique du mot[3] », fut assassinée par les nazis en 1945[4],[5]. Il est envoyé en camp de travail fin 1944. Székely s’y initie à la taille de la pierre. Puis il se retrouve au départ d’un convoi de déportés vers l’Allemagne. Il s’échappe et erre dans Budapest jusqu’à la libération de la ville en . Il réalise des dessins et des affiches, commence à être connu. Il est fiancé à Vera Harsányi.

En France

En 1946, il entreprend un voyage d’études à Paris, où il s'installera définitivement. En 1950, il emménage avec sa femme, Vera Székely  une artiste connue pour ses céramiques  dans un pavillon à Bures-sur-Yvette dans la vallée de Chevreuse. Il y réalise des œuvres influencées par le surréalisme, ainsi que ses premières sculptures en pierre à caractère abstrait.

Avec son épouse Vera Székely et le peintre André Borderie, Il est l'auteur, en 1953, de la maison dite « Le Bateau Ivre », située à Saint-Marcellin dans le département de l'Isère. L'intérieur et l'extérieur de la maison, le garage et le jardin font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du [6]. Depuis 2003, l'édifice est labellisé « Patrimoine du XXe siècle » de l'Isère.

En 1955, Pierre Székely s’installe à Marcoussis. Il y demeure jusqu’en 1976. Il réalise des dessins, des objets en pierre, en céramique, en bois, en métal, des objets de culte.

En 1957, il construit un ensemble de sculptures jeux à Clamart ; cette réalisation sera suivie de nombreuses autres à L’Haÿ-les-Roses, Palaiseau, Amiens, Cambrai, Brest, Grenoble, etc.

À partir de 1959, il réalise de nombreuses sculptures, œuvres monumentales et aménagements. En collaboration avec des architectes, il mène à bien plusieurs projets importants : le village de loisirs de Beg Meil avec Henri Mouette, l’église du Carmel de Saint-Saulve[7] avec Claude Guislain, une sculpture escalade à Évry (La Dame du Lac)[8].

En 1966, il met au point sa technique de taille du granit à la flamme. En 1968, année des jeux olympiques de Mexico, il édifie Soleil bipède sur la Route de l’amitié internationale.

En , à l’occasion de la création du secteur piétonnier du boulevard Maréchal-Leclerc dans le centre-ville de Caen, est installée une fontaine réalisée par Pierre Székely. Cette sculpture, financée par la municipalité caennaise, a été réalisée en granit rose extrait d’une carrière du canton de Perros-Guirec dans les Côtes-d’Armor.

En 1981, une rétrospective est organisée à l'hôtel de la Monnaie à Paris. En 1984, le président François Mitterrand lui rend visite dans son atelier et lui commande plusieurs sculptures, dont une pour un cadeau à Menahem Begin. Il a produit aussi des estampes, des dessins et de la peinture à la cire. Il a également réalisé quelques centaines de petites sculptures. Il considère que ses œuvres ne sont ni abstraites, ni figuratives, mais « expressives ». Ses œuvres se veulent en harmonie avec l'univers et avec la nature humaine.

Il est décédé à Paris, le , à l'âge de 77 ans[9].

Entourage et famille

Il a été membre du groupe Espace fondé par André Bloc en 1951 et du Groupe international d'architecture prospective (GIAP) fondé par Michel Ragon en 1965[10].

Il est le père d'Anne-Maria Székely-Conchard (née en 1949), du designer Martin Szekely (né en 1954) et de Gabriel Székely (né en 1987).

Œuvres dans les collections publiques

Deux musées en plein air sont entièrement consacrés à son œuvre : l'un ouvert en 1991 à Pécs (Hongrie), l'autre en 1993 à Sekigahara (Japon).

D'autres musées conservent ses œuvres :

Récompenses et distinctions

Voir aussi

Bibliographie

  • Sylvie Gaillaguet, Székely, l'œuvre, Éd.Palatinus Könivek, 1998, 254 pages (ISBN 978-9639127265).

Filmographie

  • Ilona Bayer, Pierre Dragon, 1998.
  • Fabienne Issartel, Le ciel est sous nos pieds, 2002[13].

Liens externes

Notes et références

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