Pierre Chassé
Pierre Chassé alias Ludo, né le à Clamart et mort le [1] à Sainte-Foy-lès-Lyon, est un militaire et résistant français ayant fait partie des Maquis de l'Ain et du Haut-Jura[2].
Nom de naissance | Pierre Maurice Chassé |
---|---|
Alias |
Ludo |
Naissance |
Clamart |
Décès |
Sainte-Foy-lès-Lyon |
Nationalité | Française |
Pays de résidence | France |
Activité principale |
Militaire |
Autres activités |
Résistant des maquis de l'Ain |
Distinctions |
chevalier de la légion d'honneur décret 29/12/1948, officier de la légion d'honneur décret 31/12/1993 |
Conjoint |
Noémi Chassé, née Augagneur |
Famille |
Exode et engagement militaire
Employé chez l'agent de change Hayaux du Tilly à Paris en 1939, il fuit à vélo en direction d'Oudon en Loire-Atlantique au cours de l'Exode de juin 1940[3].
En janvier 1941, Pierre Chassé rejoint la zone libre et s’engage à Toulon pour une unité d’Afrique du Nord mais doit abandonner ce projet 48 heures plus tard. Il intègre alors le 20e bataillon de chasseurs alpins de l'Armée d'armistice[3], situé à Digne.
Le , l’armée d’armistice est dissoute. De retour à Paris, il retrouve son emploi d'avant-guerre.
Résistance
En avril 1943, Pierre Chassé refuse d'effectuer le S.T.O et prend le maquis.
Après un passage à Grenoble, il arrive en septembre 1943 à Lamoura (Jura) et intègre l’École des Cadres des Maquis de la Région Militaire R1 (Rhône-Alpes)[2].
Le 11 novembre 1943, il participe au défilé des maquis de l’Ain à Oyonnax organisé par Henri Romans-Petit, en tant que responsable des groupes francs chargés de la protection du défilé[4]. C'est lui qui reçoit à l'entrée d'Oyonnax la gerbe en forme de grande croix de Lorraine « Un peu encombrant et pas très discret, ce "paquet" quand on se balade seul sur une route ! ». Lorsque les maquisards seront en place, il remettra la gerbe à Julien Roche et se placera à gauche de la garde d'honneur du drapeau[5].
Le 24 janvier, il participe à l'attaque du lac de Sylans où cinq gendarmes allemands sont attaqués dans leurs deux voitures et qui entraîne la mort de trois d'entre eux[6],[7].
Le 8 février 1944, Pierre Chassé est grièvement blessé de deux balles de mitrailleuse lors de l'offensive allemande contre la ferme de la Montagne à L'Abergement-de-Varey[8]. Il est hospitalisé à la clinique de Bourg-en-Bresse avant de réintégrer le maquis[2].
Remis de sa blessure Pierre Chassé est nommé adjoint du lieutenant Naucourt (de son vrai nom Elisée Alban Darthenay, Saint-Cyrien de la promotion Liautey. Mi-mars, ils sont à la tête d'un groupe de maquisard qui installe un camp près du lac Genin (au-dessus de Charix-le-Haut, Ain) fin mars 1944, et doit l'évacuer le 1er avril à la suite d'un accrochage avec une unité allemande sur la RN (l'actuelle D 1028) au bord du lac de Sylans (Nantua) pour rejoindre un campement à la ferme des Mottets près des Moussières et de Belleydoux dans le Jura. Le 7 avril 1944, le lieutenant Naucourt est capturé, torturé, exécuté à Sièges ; il n'a pas parlé pendant son martyre. Le sous-lieutenant Pierre Chassé combat à la tête de la « Compagnie Naucourt » qui intègre la « Compagnie Lorraine ».
En août 1944, il participe au côté des troupes américaines à la bataille de Meximieux[3].
À la Libération, il s'engage au 99e Régiment d'Infanterie Alpine dont il assure le commandement de la 4e compagnie[6] sur le front des Alpes jusqu'à sa démobilisation en décembre 1945[2].
Source
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
- Vidéo d'un entretien de Pierre Chassé sur sa guerre :« Ressources historiques, témoignage de Pierre Chassé », sur chrd.lyon.fr (consulté le )
Références
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- « Centre d'Histoire de la Résistance et de la déportation » (consulté le )
- « le journal de Pierre Chassé », sur tanguy.resistance.free.fr (consulté le )
- Pierre Marcault, « Organisation du défilé des maquis de l'Ain » [PDF], sur maquisdelain.org (consulté le )
- « L'événement phare de l'automne 1943: Le défilé du 11 novembre 1943 à Oyonnax », sur maquisdelain.org (consulté le )
- « biographie de Pierre Chassé », sur maquisdelain.org (consulté le )
- Patrick Veyret, Histoire secrète des Maquis de l'Ain : Acteurs et enjeux, Châtillon-sur-Chalaronne, La Taillanderie, , 399 p. (ISBN 978-2-8762-9325-0, OCLC 758781485), p. 102
- Owen Denis Johnson, « Récit le l'attaque de la ferme de la montagne, le 8 février 1944 » [PDF] (consulté le )
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