Pierre Baour-Lormian

Pierre-Marie-François[1] Baour-Lormian, né Louis-Pierre-Marie-François Baour[2] (Toulouse, Paris, ), est un poète et écrivain français, membre de l’Académie française.

Biographie

Maison natale de Pierre Baour-Lormian à Toulouse

Pierre Baour-Lormian, fils d'imprimeur[3], est élève du collège de l'Esquile à Toulouse[4].

Il publie d'abord des satires dans sa ville natale, puis, à Paris, des traductions en vers, en 1795 de La Jérusalem délivrée (de Torquato Tasso, dit Le Tasse, 1581) et en 1801 des poésies d'Ossian. Il fait représenter en 1809 avec succès une tragédie en 5 actes Omasis ou Joseph en Égypte et donne des opéras : Jérusalem délivrée, Aminte, Alexandre à Babylone. Il s'exerce dans un autre genre littéraire, l’épopée en 1812 dans l’Atlantide et le Géant de la Montagne. En 1819, il refond sa traduction du Tasse qui est restée son œuvre principale. Dans ses dernières années, devenu aveugle, il met en vers le poème de Job.

Il est élu membre de l'Académie française le .

Il est cependant plus connu du grand public pour son distique :

Le Brun de gloire se nourrit
Aussi voyez comme il maigrit

qui s'attira de l'intéressé la réponse immédiate :

Sottise entretient l'embonpoint
Aussi Baour ne maigrit point.

Principales œuvres

  • Poésies Galliques (1801)
  • Omasis (1806)
  • Mahomet II (1810)
  • Veillées poétiques et morales (1811)
  • Fêtes de l'Hymen
  • La Jérusalem délivrée Opéra (1812)
  • Poésies d'Ossian (1827)
  • Légendes, ballades et fabliaux (1829)

Notes et références

  1. Ou Louis-Pierre-Marie-François, ou Pierre-Marie-François-Louis, ou encore Pierre-Marie-Louis...
    La plupart des sources, comme Le Larousse pour tous (1910) ou Le Larousse du XXe siècle (1928) donnent Pierre comme son prénom usuel, d’autres donnent Louis comme le Dictionnaire Bouillet. Conformément à l’usage de l’époque, l’intéressé ne signait ses ouvrages que du nom de Baour-Lormian.
  2. Selon un pamphlet anonyme de 1825 intitulé Biographie des quarante de l’Académie française (consultable ici) :
    « BAOUR (Louis-Pierre-Marie-François) [...] lequel, mécontent d’un nom qu’il trouvait sans doute trop court, jugea à propos d’y ajouter celui de Lormian, nom d’un petit pré possédé par son père, transformé ainsi, par le fils, en terre seigneuriale. »
  3. Marie-Nicolas Bouillet, Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, Paris, Librairie de L. Hachette et Cie, , passage Baour-Lormian
  4. Maillard 2007, § 6.

Voir aussi

Bibliographie

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  • Jean-Christophe Maillard, « Les pères de la Doctrine chrétienne à Toulouse : les enjeux du théâtre et de la musique au collège de l’Esquile à la fin du xviie siècle », dans Anne Piéjus (dir.), Plaire et instruire : Le spectacle dans les collèges de l'Ancien Régime, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Interférences », , 374 p. (ISBN 9782753503632, DOI 10.4000/books.pur.28918, lire en ligne), p. 255-269.

Liens externes

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