Famille Arbellot

La famille Arbellot est une famille subsistante d'ancienne bourgeoisie française, originaire de Bellac (Haute-Vienne) où sa filiation est suivie depuis le XVIe siècle. Elle a formé plusieurs branches, dont subsistent les branches Arbellot de Rouffignac, Arbellot de Vacqueur et Arbellot du Repaire[1],[2].

Famille Arbellot
Blasonnement De gueules à une merlette d’argent en cœur, accompagnée de quatre trèfles cantonnés du même
Branches Rouffignac
le Repaire
Vacqueur
Période XVIe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Haute-Vienne
Fiefs tenus Rouffignac, Vacqueur, Le Repaire, Nouic
Demeures Château d'Ygonie (St-Sulpice)
Manoir de Rouffignac (Blanzac)
Manoir de Peutro (Brigueil)
Charges Consuls de Bellac
Fonctions militaires Général de brigade
Fonctions ecclésiastiques Chanoine
Récompenses civiles Ordre national du Mérite
Ordre de la Francisque
Récompenses militaires Commandeur de la Légion d'honneur
Croix de guerre 39-45

Histoire

Jean-Louis Ruchaud indique que la famille Arbellot appartient à l'ancienne bourgeoisie de Bellac (Haute-Vienne), où l'on suit sa filiation depuis le milieu du XVIe siècle. Il rapporte qu'une tradition rattacherait cette famille à une autre famille Arbellot de la noblesse de Bourgogne mais que cela n'est pas prouvé. Il ajoute que la filiation des trois premiers degrés en Limousin, quoique probable, n'est pas rigoureusement établie[1].

La famille Arbellot était une famille notable de Bellac où elle s'est maintenue du XVIe au XXe siècle. Elle a possédé plusieurs fiefs, occupé des charges d'échevinage et des offices de judicature. Jean-Louis Ruchaud cite : Estienne Arbellot (+ 1607), lieutenant particulier en l’élection de la Basse Marche à Bellac et lieutenant de la maitrise des Eaux et Forêts de la même province, puis son fils Jean, aussi lieutenant particulier en l’élection de la Basse Marche à Bellac (+ 1627), Jean Arbellot sieur de Chenaumorte, (+ 1694), avocat au siège de Bellac, inhumé dans l'église de Bellac avec son épouse, Simon Arbellot (+ 1736), sieur de Rouffignac, procureur en la sénéchaussée et siège royal de la Basse-Marche[1].

Plusieurs de ses membres sont inhumés dans l'église de Bellac.

Filiation

La filiation de cette famille remonte au XVIe siècle avec Étienne Arbellot, marié à Catherine Bazeuge[1].

Son fils, « Honorable » Étienne Arbellot, sieur de La Gasne († 1607), bourgeois de Bellac, fut en 1572 l’un des quatre premiers consuls de Bellac, élus à la suite de l’édit du roi Charles IX donné à Paris en mars 1571 aux habitants de cette ville ; le roi « permettait, octroyait et accordait à toujours aux habitants de Bellac de créer et élire pour chacun an quatre d’entre eux des plus suffisants et capables, ou des plus notables pour être consul et échevins de leur ville »[3]. Il fut avocat au siège de Bellac, lieutenant particulier en l’élection de la Basse Marche à Bellac et lieutenant de la maitrise des Eaux et Forêts de la même province. Il épousa vers 1570 Marguerite Bouchard, fille de Pierre Bouchard, sieur de Pleau[4]. Il testa le devant Genébrias, notaire royal, et mourut en décembre de la même année[1].

Son fils, Jean Arbellot, marié à Jeanne Vergnaud[1], fut consul de Bellac en 1619[2].

Son fils, Jean Arbellot, sieur de Chenaumorte, fut consul de Bellac de 1641 à 1645. Il épousa Jeanne Dunoyer (lien avec Joseph Dunoyer, sieur de Rouffignac[5] non établi), puis en 1632 Anne Galicher[1],[2]. De son second mariage il eut plusieurs enfants, dont Jean (1633) qui suit et Jean Arbellot, sieur de Rouffignac (1637-1677), qui n'eut qu'une fille de son mariage en 1660 avec Jacquette de Tessières, dotée de 3 000 livres baptisée à Saint-Symphorien-sur-Couze (Haute-Vienne) le 22 septembre 1625, fille d'André de Tessières, seigneur de Boisbertrand[6],[1].

Son fils, Jean Arbellot, sieur de Chenaumorte (1633-1694), épousa en 1660 Léonarde Dupeyron[1].

Son fils, Simon Arbellot, sieur de Chenaumorte puis sieur de la Gasne (1662-1736), consul de Bellac, conseiller du roi et son procureur en la sénéchaussée et siège royal de la Basse-Marche, qualifié conseiller assesseur, fit son testament le 13 octobre 1731 et mourut à Bellac le . Il épousa à Bellac après contrat du 27 décembre 1690 Thérèse-Louise Boullet, née vers 1670 et morte le 6 novembre 1712, fille de feu le sieur Vincent Boullet[7], sieur du Mazeix, avocat en parlement et en la sénéchaussée et siège royal de la Basse-Marche à Bellac et d’Anne Dubrac. Il eut trois fils[2] :

  • Jean, Arbellot, sieur de la Gasne (1692-1769), marchand, marié en 1715 à Léonarde Mallebay, d'où postérité[1].
  • Bernard Arbellot, sieur des Aguzons (1693-1785), marié en 1725 à Louise Tournois, d'où postérité[1].
  • Jacques Arbellot, sieur de Rouffignac (1697-1763), marié en 1716 à Marie Fillion, d'où postérité[1].

Bernard Arbellot († 1785) et Simon Arbellot, sieurs des Agusons, père et fils, furent marchand-tanneurs à Bellac[8].

Nom des différentes branches

Pierre-Marie Dioudonnat indique qu'en 1833 Jean Arbellot déclare son fils sous le nom Arbellot-Rouffignac. le nom se transforme ensuite en Arbellot de Rouffignac. De 1952 à 1975 la branche Arbellot de Rouffignac se vit contester l'usage du nom "de Rouffignac" par des membres de la famille de Roffignac (et non de Rouffignac) qui obtiennent d'abord gain de cause en 1952 et 1955 (rectification Arbellot de Rouffignac en Arbellot) avant que la famille Arbellot soit autorisée par arrêts de la Cour d'appel de Poitiers du 30 mai 1973 et de la Cour de cassation du 7 janvier 1975 à porter le nom Arbellot de Rouffignac[9].

Le nom Arbellot de Vacqueur a été autorisé pour une autre branche par jugement du 27 mars 1924 rendu par le tribunal civil de Limoges.

Personnalités

  • François Arbellot, chanoine, archéologue, et historien de la Marche et du Limousin (XIXe siècle). Ordonné prêtre du diocèse de Limoges en 1839, chanoine titulaire (1867), curé-archiprêtre de Rochechouart de 1856 à 1837. Historiographe du Diocèse de Limoges. Membre de la Société archéologique et historique du Limousin (président en 1871). En 1885, il reprend le travail de recherche historique sur la mort de Richard Cœur de Lion dans La vérité sur la mort de Richard Cœur de Lion, étude publiée dans le Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, (t. XXVI, 1878) et reprise en 1885 sous le nom de Mort de Richard Cœur de Lion dans Récits de l’histoire du Limousin.
  • Pierre Arbellot de Vacqueur (1804-1881), général de brigade (origine cavalerie) (1860). Il a dirigé le combat de Longeau qui a opposé le , lors de la Guerre franco-allemande de 1870, des éléments de la place de Langres à une brigade prussienne commandée par le général Colmar von der Goltz. Commandeur de la Légion d'Honneur. Une rue de la ville de Bellac porte son nom.
  • Simon Arbellot de Vacqueur, écrivain, directeur de la presse au ministère de l’Information à Vichy de 1940 à 1942, puis consul général de France à Malaga de 1943 à 1944. Il est surtout connu pour avoir été avec Gabriel Jeantet le « parrain » de François Mitterrand pour l’obtention de la Francisque en 1943.
  • Yves Arbellot-Repaire, administrateur de la France d'outre-mer, adjoint au gouvernement de Saint-Pierre-et-Miquelon en 1968, chevalier de l'ordre national du mérite, chevalier de la Légion d'Honneur.

Possessions sous l'Ancien Régime

Rouffignac (Blanzac), Rouffignac (Mézières Sur Issoire) (fief qui en 1625-1627 appartenait encore à Joseph Dunoyer, sieur de Rouffignac)[5], Chenaumorte (Mezière sur Issoire), La Gasne (Peyrat), Les Aguzons, Le Repaire (Peyrat), Vacqueur (Peyrat) etc.[2]

« Le fief et dîmes de la Gasne (paroisse de Peyrat, près Bellac) possédés par le sieur Arbellot de la Gasne, bourgeois, furent saisis, faute d'hommage, le 22 juillet 1767, — il a satisfait le 11 mars 1768. »[2].

« Le fief du Repaire et de Vacqueur (paroisse de Peyrat) possédé par le sieur Àrbellot du Repaire, fut saisi pour même cause le 22 juillet 1764, — il a satisfait le 5 août 1767.»[2].

Le 12 juillet 1775, Jean-Baptiste Lagorce, greffier en chef en la sénéchaussée de Bellac, par procuration de Bernard Arbellot, sieur de Rouffignac, bourgeois, s'est rendu au bureau des finances de Limoges et a rendu hommage au roi « que ledit sieur Arbellot est tenu de faire pour raison du droit de dixme a lui appartenant sur la paroisse de Berneuil. »[2]

Armes

Jacques Jalounex indique : « En 1699 un membre de cette famille, greffier de l'écritoire de Bellac, recevait des armoiries complétées par le bureau d‟enregistrement de la généralité de Limoges », et donne à cette famille les armes :

  • De gueules à une merlette d’argent en cœur, accompagnée de quatre trèfles du même[10].

Décorations

Plusieurs décorés de la Médaille militaire, de la Croix de guerre 14-18, de la Croix de guerre 39-45, et plusieurs cités à l'ordre des armées.

Plusieurs chevaliers et officiers de la Légion d'honneur :

  • André Marie Martial Arbellot (1895-1950)[11]
  • Junien Arbellot (1835-1917)[12]
  • Pierre Arbellot (1804-1888)[13]
  • Jacques Arsène Olivier Arbellot de Rouffignac (1833-1919)[14]
  • Marie Joseph Edouard Jean Arbellot de Vacqueur (1886-1941)[15]
  • Simon Pierre Arbellot de Vacqueur (1897)[16]

Alliances

Les principales alliances de la famille Arbellot sont[1] : Bazeuge (XVIe siècle), Bouchard (vers 1570), Vergnaud (1640), Dunoyer, Galicher (1632 et 1745), de Tessières (1660), Dupeyron (1660), Boullet (1690), Fillion (1716), Tournois (1725), Tanchon (1747), Bonnin du Nouic (1752), Eudel de La Tour (1788), Mallebay de Vacqueur (1748), Mallebay de La Vigerie (1794), Montazeau (1772), Mondeau (1784), d'Argence (1798)[17], Desmier du Roc (1832)[18], Constancin du Chatenet (1831), Brumauld des Houllières (1899), Génébrias de Gouttepagnon (1801), de La Combe (1930), de Ruffray (1925), Le Moniès de Sagazan (1950), Bouniceau (1873), Durand (1852), Hamouy (1895), Bourdin (1905).

Notes et références

  1. Jean-Louis Ruchaud, Généalogies limousines et marchoises, tome XI, Éditions Régionales de l'Ouest, 2002
  2. Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, Volume 45, 1896, pages 374-375.
  3. Abbé Roy-Pierrefitte, Histoire de la ville de Bellac, 1851, p. 81
  4. Inventaire-sommaire des archives départementales de la Haute-Vienne, tome 1, 1889, page 26.
  5. Inventaire-sommaire des archives départementales de la Haute-Vienne, volume 1, 1889, page 313
  6. Paul Huet, Aymard comte de Saint-Saud, Généalogie de la maison de La Faye en Périgord, 1900, page 278.
  7. Inventaire-sommaire des archives départementales de la Haute-Vienne, tome 1, 1889, page 230.
  8. Inventaire-sommaire des archives départementales de la Haute-Vienne, tome 1, 1889, page 2.
  9. Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-nobiliaire français, Sedopols, 2002, page 43.
  10. Jacques Jalounex, L'héraldique du Limousin du XIIe au XXIe siècle, Thèse de doctorat, page 17.
  11. Base Leonore dossier LH/45/25
  12. Base Leonore dossier LH/45/26
  13. Base Leonore dossier LH/45/27
  14. Base Leonore dossier LH/45/28
  15. Base Leonore dossier LH/45/29
  16. Base Leonore dossier 19800035/627/72526
  17. Jacques Arbellot, sieur de Rouffignac (1772-1843) épousa en 1798 Radegonde d’Argence, fille de Jacques-louis-Vincent d'Argence, écuyer, sgr de la Jarrie, Lézigny et des Séraillères, et de Suzanne-Bénigne Desmier du Montet : Le Bulletin héraldique de France, 1888, page 667
  18. Jean Arsène Olivier Arbellot de Rouffignac épousa le 5 juin 1832 Marie-Caroline Desmier du Roc, fille de Henri Pierre Desmier du Roc et de Marie-Anne Machet de la Martinière. Sur la famille de son épouse : Henri Beauchet-Filleau, Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou, Volume 3, 1905, page 100.

Bibliographie

  • Jean-Louis Ruchaud (dir.), Généalogies limousines et marchoises, tome XI, Éditions Régionales de l'Ouest, 2002, chapitre "Arbellot"

Article connexe

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