Pierre-Louis-Marie Cortet

Pierre-Louis-Marie Cortet est un évêque catholique français né le à Château-Chinon (Ville) (Nièvre) et décédé le à Cannes (Alpes-Maritimes). Il fut évêque de Troyes de 1875 jusqu'à sa mort.

Pierre-Louis-Marie Cortet

Buste de Mgr Cortet dans l'église Saint-Romain de Château-Chinon
Biographie
Naissance
Château-Chinon (Ville) (France)
Ordination sacerdotale
Décès
Cannes (France)
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale par
Mgr Victor-Félix Bernadou
Dernier titre ou fonction Évêque de Troyes
Évêque de Troyes
Autres fonctions
Fonction religieuse
De ? à ? : vicaire général de Nevers

Omnia vincit amor
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Pierre-Louis-Marie Cortet est né le 7 mars 1817 à Château-Chinon (Nièvre). Il est le fils de Jean Cortet et de Marie Buteau.

Après des études au petit Séminaire puis au Grand Séminaire de Nevers, il fut ordonné prêtre le 11 octobre 1840. Quelques jours après son ordination, il entre au Grand Séminaire de Nevers en tant que directeur. Â la suite d'ennuis de santé, il est nommé curé de Colméry, arrondissement de Cosne, puis archiprêtre de La Charité. Mgr Dufêtre le nomme, en octobre 1850, supérieur du petit Séminaire de Pignelin et, peu après, vicaire général honoraire. Il fut successivement vicaire général de Nevers (Nièvre) (fonction au cours de laquelle il a l'occasion de bénir le barrage du lac des Settons (Nièvre) le ) puis de La Rochelle[1].

Il accompagne le 30 août 1862, à Marseille, Amand-René Maupoint, évêque de Saint-Denis de la Réunion, dans un voyage en Terre sainte où il débarque le 3 novembre 1862. Il visite Bethléem, Nazareth et Jérusalem qui le marquent profondément. Ses prédications seront empreintes de ses émotions ressenties lors du dit voyage.

En 1867, il est nommé grand-vicaire de La Rochelle, tout en étant supérieur des deux communautés des Sœurs de l'Espérance et des Dames du refuge. Inlassable, il prêche de nombreuses retraites ecclésiastiques. Aumônier de l'Armée de la Loire en 1870, sa santé finalement ne résiste pas et il est envoyé à Perpignan pour reprendre des forces.

Un décret présidentiel du 3 aoùt 1875 l'appele au siège épiscopal de Troyes rendu vacant à la suite de la démission de Mgr Ravinet et il est préconisé dans le consistoire tenu à Rome le 27 septembre 1875.

Louis Marie Cortet (1817-1898)

Consacré 99e évêque de Troyes à Paray-le-Monial le , en remplacement de Mgr Guillaume Meignan, par l'archevêque de Sens et les évêques de La Rochelle et de Nevers. Il occupa cette fonction jusqu'à son décès, le , à Cannes (Alpes Maritimes). Le Père Louis Brisson, futur Vénérable de l'Église,assistait à la cérémonie et ensuite, accompagna le Prélat à l’intérieur du monastère. Mgr Cortet avait accueilli l’aumônier de la Visitation de Troyes avec une bienveillance marquée. Aussi, dès son arrivée en sa ville épiscopale, le choisit-il comme confesseur, et, à la fin de l’année 1877, comme Vicaire Général, disant : « Depuis 200 ans, personne n’a fait autant de bien que lui dans le diocèse ». Le , le Père Louis Brisson se rendit de bonne heure au palais épiscopal avec ses premiers oblats de la nouvelle Congrégation des Oblats de Saint François de Sales et en accueille aussi quatre nouveaux.. Là, ils renouvelèrent leurs saints Vœux.

Monseigneur Cortet avait été nommé chevalier de la Légion d'honneur le 11 août 1860.

Mgr. Cortet, homme très autoritaire, au bon cœur, mais d’un caractère détestable, montre tout de suite, envers le Père Brisson et ses deux Congrégations, une grande bienveillance, mais il appartient quand même à ce groupe d’évêques français qui, avec un fond de gallicanisme, considèrent le décret du Saint-Siège pour les congrégations comme un simple encouragement sans aucune conséquence canonique. Bien ouvertement, Mgr.Cortet spécifie qu’il veut bien que les Oblats se développent, mais à condition qu’ils restent liés au diocèse, afin d’en être lui seul le supérieur et le décideur. Le Père Brisson conteste cette façon d’interpréter un acte du Saint Siège et s’installe ainsi entre l’évêché et la congrégation une mésentente qui durera pendant dix longues années et parfois se transformera en vrai lutte incompréhensible. La paix finalement rétablie entre l’Evêque de Troyes et le Fondateur des Oblats, par la volonté de SS le Pape Léon XIII, un nouveau climat de confiance se manifeste dans les relations entre l’évêché et la congrégation.

Le 19 décembre 2011, SS le pape Benoît XVI signe le décret de Béatification du Père Louis Brisson. Le 22 septembre 2012, il est béatifié dans la Cathédrale de Troyes, par le Cardinal Angelo Amato, préfet de la Sacré Congrégation pour la Cause des Saints, représentant du Pape Benoît XVI.

Monseigneur Cortet participa au pèlerinage local à Notre Dame de la Salette à Colombé-le-Sec en 1877 et 1878, et au pèlerinage national sur le lieu même de l'apparition, en 1878; 1879, et 1880.

Armoiries et devise

D'azur, à la croix d'or chargée d'un cœur de gueules enflammé du même, entouré d'une couronne d'épines au naturel et surmonté d'une croix haussée de sable[2].

Omnia vincit amor

Décoration

Chevalier de la Légion d'honneur, le 11 août 1860[3]

Voir aussi

Article connexe

Lien externe

Notes et références

  1. "La Semaine religieuse du diocèse de Tulle", 9 février 1884, n° 6, p. 90.
  2. Comte de Saint Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, Paris, 1906, H. Daragon, 415p., p. 199-200. Consultable sur Gallica.
  3. « Cote LH/596/21 », base Léonore, ministère français de la Culture
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