Philippe Entremont

Philippe Entremont (de son nom complet Philippe Henri Jean Émile Léon Entremont) est un pianiste et chef d'orchestre français né à Reims le .

Biographie

Il naît dans une famille musicienne : sa mère est pianiste, son père, Jean Entremont, violoniste et chef d’orchestre (Opéra de Strasbourg, Monte Carlo, Bordeaux, etc.).

Après avoir étudié en privé avec la pianiste Marguerite Long, il fréquente le Conservatoire de Paris dans la classe de Jean Doyen. En 1948, il obtient un premier prix de musique de chambre et de piano en 1949. En 1950 il est lauréat du Concours international Marguerite-Long-Jacques-Thibaud. Ses débuts professionnels datent de 1951 à Barcelone. Il est finaliste, en 1952, du Concours musical international Reine-Élisabeth-de-Belgique et reçoit le dixième prix parmi les lauréats. En 1953, il remporte le second prix du Concours international Marguerite-Long-Jacques-Thibaud ainsi que la Harriet Cohen Piano Medal.

Carrière de pianiste

La carrière de Philippe Entremont a débuté à 18 ans lorsqu'il s'est fait connaître du public international en devenant lauréat du Concours Reine Elisabeth et en interprétant le concerto pour piano d'André Jolivet et le concerto pour piano nº 1 de Franz Liszt au Carnegie Hall de New York. Il joue et enregistre sous la direction d'Igor Stravinsky, Darius Milhaud, Leonard Bernstein, Seiji Ozawa, Pierre Boulez, Eugene Ormandy, Leopold Stokowski. C'est grâce à lui que Michel Plasson réalise son premier enregistrement : Les 5 concertos pour piano et orchestre de Camille Saint-Saëns, avec l'Orchestre du Capitole de Toulouse (CBS 1976). Philippe Entremont a donné plus de 6 000 concerts à travers le monde, dont une centaine avec l'Orchestre de Philadelphie. Il fut considéré comme « le plus grand des jeunes pianistes de notre temps »[réf. nécessaire]. À l'âge de dix-neuf ans, Entremont remporte le concours international Marguerite Long-Jacques Thibaud, ce qui lui permet d'être sélectionné pour une tournée avec les Jeunesses Musicales Canada dans le cadre d'un programme d'échange organisé par les Jeunesses Musicales de France[1]. Il remporte le Grand Prix du disque de l'Académie Charles-Cros en 1965, ainsi que, entre autres, l'Edison Award (en). Depuis lors, il poursuit une carrière internationale de tout premier ordre au piano et, depuis trente ans, sur le podium. Philippe Entremont n'abandonne pas pour autant le piano. En , il a représenté la France au grand concert de gala "Olympic Games Piano Extravaganza" de Pékin.

Carrière de chef d'orchestre

Philippe Entremont a dirigé les plus grands orchestres symphoniques américains, européens et asiatiques : l'Orchestre de Philadelphie, l'Orchestre symphonique de San Francisco, l'Orchestre symphonique de Détroit, l'Orchestre symphonique du Minnesota, l'Orchestre symphonique de Seattle, l'Orchestre symphonique de Saint-Louis, l'Orchestre symphonique de Houston, l'Orchestre symphonique de Dallas, l'Orchestre symphonique de Pittsburgh, l'Orchestre symphonique d'Atlanta, l'Orchestre symphonique de Montréal, l'Academy of St Martin-in-the-Fields, l'Orchestre philharmonique royal, l'Orchestre national d'Espagne, l'Académie nationale Sainte-Cécile, l'Orchestre national de France, l'Orchestre philharmonique royal de Stockholm, l'Orchestre philharmonique d'Oslo, l'Orchestre philharmonique de Varsovie, l'Orchestre symphonique de la NHK de Tokyo, le KBS Symphony Orchestra de Seoul, l'Orchestre symphonique de Vienne et l'Orchestre philharmonique de Bergen pour n'en citer que quelques-uns. Il a travaillé avec les plus grands solistes internationaux, instrumentistes et chanteurs.

Il a été directeur musical du New Orleans Philharmonic Orchestra entre 1981 et 1986, puis directeur musical de l'Orchestre symphonique de Denver. Il a aussi été chef permanent du Netherlands Chamber Orchestra d'Amsterdam jusqu'en 2002. Après avoir été le directeur musical et le chef permanent de l'Orchestre de chambre de Vienne, il en est devenu le chef lauréat à vie (« Lebenzeit »). Il a également été le directeur musical de l'Orchestre de chambre d'Israël et en est aujourd'hui leur chef lauréat.

En il est nommé le premier chef invité de l'Orchestre symphonique de Munich et depuis 2006 il en est le principal chef. Avec cet orchestre il dirigea du clavier 11 concerts en Espagne en , plus de cinquante concerts aux États-Unis entre 2005, 2008 et 2011 et 15 concerts au Royaume-Uni en .

En 1997, il a fondé le Festival bisannuel de Santo Domingo.

À partir de 2013, une nouvelle aventure commence qui le mènera de nouveau à Vienne, en association avec le célèbre Wiener Konzertverein Orchester. Des tournées internationales sont au programme - aux États-Unis en .

Décorations

Philippe Entremont a aussi été décoré de la Croix d'Honneur des Arts et Sciences en Autriche, ainsi que de la Grande Croix de l'Ordre du Mérite de la République autrichienne. Il est directeur du célèbre Conservatoire américain de Fontainebleau de 1992 à 2012, poste jadis occupé par la légendaire Nadia Boulanger.

Discographie

Philippe Entremont a réalisé une importante discographie et est un des artistes les plus enregistrés de tous les temps[réf. nécessaire]. D'abord pour Concert Hall – Guilde du Disque, où il grave le Concerto pour piano n° 20 de Mozart K.466 sous la direction de son père, Jean Entremont. Au début des années 60, il signe un important contrat chez CBS où il enregistre plusieurs grandes œuvres pour piano (sonates, musique de chambre, concertos). notamment par CBS Sony, Teldec et Harmonia Mundi. En 2005, à l'occasion de ses 70 ans, Philippe Entremont rejoint l'éditeur discographique suisse Cascavelle qui a récemment publié son intégrale des œuvres pour piano seul et à quatre mains de Ravel, ainsi que son enregistrement inédit du premier concerto pour piano de Tchaïkovsky, réalisé en 1958 avec le London Symphony Orchestra sous la direction de Pierre Monteux. Pour le même label Philippe Entremont a enregistré deux concertos de Mozart, à la direction et au piano, avec l'Orchestre symphonique de Munich. En , il est le premier chef d'orchestre occidental à réaliser un enregistrement avec un orchestre chinois (la Symphonie nº 5 de Chostakovitch) avec l'Orchestre Symphonique de Shenzhen[réf. nécessaire].

Références

Liens externes

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