Philippe André Martel

Philippe André Martel, né le à Rives (Isère), mort le à Lyon (Rhône), est un général français de la Révolution et de l’Empire.

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Philippe André Martel

Naissance
Rives (Isère)
Décès  78 ans)
Lyon (Rhône)
Origine France
Arme Infanterie
Grade Général de brigade
Années de service 17911824
Distinctions Baron de l'Empire
Officier de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis

Biographie

Son père, Joseph Martel, est un notaire de la ville. Philippe André est son quatrième enfant[1], et son père le destine à la carrière militaire. Après ses études à l'école militaire, il entre en service le , comme lieutenant au 4e bataillon de volontaires de l’Isère.

Il fait la campagne de Savoie en 1792, puis celle des Alpes, et il se trouve en 1793 au siège de Toulon où il rencontre Napoléon Bonaparte, alors capitaine d'artillerie[1]. Il est ensuite incorporé avec son bataillon dans la 46e demi-brigade d’infanterie de ligne le . Il participe ainsi aux campagnes d’Italie de 1794 à 1799. Il reçoit son brevet de capitaine le 17 aout 1796, et en , il est adjoint à l’état-major de la 5e division militaire, dite de Lombardie en Italie. Il est fait prisonnier de guerre à Turin le , par l'armée russe de Souvorov et emmené en Autriche[1].

Libéré le , il devient aide de camp du général Fiorella le suivant, et en 1802, il suit ce dernier en Italie. Il est promu chef d’escadron le , et en 1805, il occupe les fonctions de chef d’état-major de la division Fiorella. De 1806 à 1808, il est affecté à l’armée de Dalmatie commandée par le duc de Raguse, comme chef d’état-major du général Laurisson, puis du général Clauzel. Le , il est nommé adjudant-commandant, et en 1809, il rejoint l’armée d’Italie comme chef d’état-major de la division Severoli. Le à la Bataille de Sacile il marche à la tête du 1er régiment de ligne italien, et au moment où ce régiment charge à la baïonnette un ennemi très supérieur en nombre, qui menace les positions françaises, il reçoit un coup de feu qui lui fracasse le sinus frontale, et la balle étant restée dans la tête, ce n’est que 50 jours plus tard que l’on parvient à l’extraire. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le .

À peine rétabli, il sert de nouveau comme chef d’état-major du général Vial, commandant l’expédition du Tyrol, pays alors insurgé en faveur de l’Autriche. Le prince Eugène lui donne le commandement du département du Haut-Adige, qu’il conserve jusqu’à la fin de 1810, époque où il est rappelé à Milan pour occuper les fonctions de chef d’état-major de la 1re division militaire.

Il est promu général de brigade au service de l’Italie le , et il prend le commandement du département du Taglamento. En , il retourne prendre la direction du département du Haut-Adige, devenu important par le passage des troupes qui se rendaient à la Grande Armée. Le , il est affecté comme commandant de la 1re brigade de la 2e division active qui s’organisait à Ancône.

En 1813, il fait la campagne d’Allemagne à la tête de la 1re brigade de la division Fontanelli. Il combat à Lützen le et à Bautzen les 20 et . Le , il est à l’avant-garde du 4e corps à la bataille de Dennewitz, et il est blessé d’un coup de feu dans le bras gauche. Le , il se trouve à Wartembourg et le , à la bataille de Leipzig. Il est fait officier de la Légion d’honneur et créé baron de l’Empire le . Le il participe à la bataille de Hanau, et il est fait prisonnier au passage de la Kinzig avec un de ses aides de camp qui venait d’être grièvement blessé.

De retour en France en 1814, il est confirmé dans son grade de général de brigade le . Mis en non activité pendant la première restauration, il reprend du service le , au 6e corps de l’armée d’observation du Jura, où il commande la 2e brigade de la division du général Abbé. Il est mis en non activité le . Il est fait chevalier de Saint-Louis le , et compris comme disponible le . Il est admis à la retraite le . Il obtient une pension de 3 900 francs à compter du

Il meurt le , à Lyon.

Voir aussi

Bibliographie

  • Baptiste-Pierre Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français : depuis le onzième siècle jusqu'en 1822, vol.6, l’Auteur, , 502 p. (lire en ligne), p. 358.
  • Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 160
  • Vicomte Révérend, Armorial du Premier Empire, tome 3, Honoré Champion, libraire, Paris, , p. 192.

Articles connexes

Notes et références

Références

  1. Roger Meny, « Philippe André Martel », Chroniques rivoises / Association ARAMHIS, no 5, , p. 23-26 (lire en ligne, consulté le ).

Sources

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