Petiville (Seine-Maritime)

Petiville est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Pour les articles homonymes, voir Petiville.

Petiville

La mairie

Blason
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Le Havre
Intercommunalité Caux Seine Agglo
Maire
Mandat
Moïse Moreira
2020-2026
Code postal 76330
Code commune 76499
Démographie
Gentilé Petivillais
Population
municipale
1 122 hab. (2018 )
Densité 67 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 27′ 40″ nord, 0° 35′ 18″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 38 m
Superficie 16,74 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Le Havre
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Port-Jérôme-sur-Seine
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Petiville
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Petiville
Géolocalisation sur la carte : France
Petiville
Géolocalisation sur la carte : France
Petiville
Liens
Site web http://communepetiville.e-monsite.com/

    Elle fait partie du parc naturel régional des Boucles de la Seine normande.

    Géographie

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 13,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 885 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Jumièges », sur la commune de Jumièges, mise en service en 1978[7] et qui se trouve à 17 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 844,1 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et à 45 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Petiville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Havre, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (85,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70 %), zones agricoles hétérogènes (13,4 %), eaux continentales[Note 7] (10,6 %), zones urbanisées (3,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,1 %), prairies (1,1 %), forêts (0,2 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le lieu est mentionné sous la forme Pitit villa en 1032 - 1035[21].

    Nom de lieu médiéval en -ville au sens ancien de « domaine rural » ou ici « village », précédé de l'adjectif petit, comme Petiville (Calvados)[22], désigne littéralement une « petite ville ».

    Histoire

    La voie romaine reliant Lillebonne à Évreux traversait la Seine au hameau du Bac. On y retrouve des vestiges d'embarcadère au lieu-dit le Vieux Port.

    Des Francs se sont installés sur le territoire : en 1871, on découvre un cimetière avec des armes et d’autres objets. En 1281, les chanoines du chapitre de la cathédrale de Rouen, déjà propriétaires du droit de péage du hameau du Bac, achètent à Matthieu de Trie une rente annuelle faite en argent et en vivres, ainsi qu’une propriété au Tot.

    Robert II Courteheuse donna ce péage au chapitre de la cathédrale de Rouen. Ce lieu s'appelle encore le Chapitre.

    L’église actuelle, construite de 1862 à 1865, remplace un bâtiment plus ancien, élevé en face. Pour l’édifier, on a utilisé des matériaux venant de l’ancienne église. En 1958, le clocher en réparation depuis plusieurs mois, s’effondre brutalement, entraînant dans sa chute le transept et les chapelles latérales, mais épargnant la statue de saint Martin, patron de la paroisse. Deux années sont nécessaires pour reconstruire l’édifice, mais le coût de l’opération et des difficultés techniques compromettent le projet. Finalement, en 1961, un don permet l’édification, non d’un clocher mais d’un signal. Celui-ci, en béton, a été récemment détruit et remplacé par un campanile. Les cloches Martine et Henriette ont été fondues ensemble en une nouvelle cloche appelée Martine, qui se trouve avec la cloche Marie dans le nouveau campanile.

    La croix du cimetière élevée vers 1862 est située à la place de l’ancienne église. La pierre centrale et la croix métallique de ce calvaire proviennent du clocher de l’ancienne église.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs[23]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1790 1792 Jacques Bouvier    
    1792 1808 André Morice    
    1808 1835 Jean-Baptiste de Gonffray    
    1835 1838 André Morice    
    1838 1848 David Levesque    
    1848 1865 Jacques Guéroult    
    1865 1870 Jacques Quetteveille    
    1870 1874 Charles Gomont    
    1874 1878 Jacques Quetteveille    
    1878 1881 Louis Leroy    
    1881 1884 Jacques Quetteveille    
    1884 1888 Jules Rocquigny    
    1888 1903 Bruno Leber    
    1903 1904 Ferdinand Langlois    
    1904 1917 Charles Gomont    
    1917 1925 Brune Piednoël    
    1925 1942 Georges Courseaux    
    1942 1945 Georges GRENIER    
    1945 1947 Hippolyte heuze    
    1947 1959 Georges Gregier    
    1959 1963 Marie Resse    
    1963 1973 Gérard Montier    
    1973 1977 Georges Gérard    
    mars 1977 septembre 1977 Jules Rosay    
    septembre 1977 1995 Maurice Vallée    
    1995 2008 Benoît Maillard    
    2008 En cours
    (au 10 août 2020)
    Moïse Moreira   Réélu pour le mandat 2020-2026[24],[25]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].

    En 2018, la commune comptait 1 122 habitants[Note 8], en augmentation de 4,47 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    405399434351294363390379359
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    370370408402406392408419520
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    420418442403326291371471494
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    6297659809229709821 0301 0401 050
    2013 2018 - - - - - - -
    1 0741 122-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    L'école.

    Vie associative et sportive

    Le foyer rural.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église paroissiale Saint-Martin dédicacée à saint Martin de Tours.
    • Monument aux morts.

    Héraldique

    Les armes de la commune de Petiville se blasonnent ainsi :
    D'argent à la bande ondée d'azur chargée d'une épée haute d'or posée dans le sens de la bande, accompagnée en chef d'un léopard, et en pointe d'un fermail, le tout de gueules [30].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Jumièges - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Petiville et Jumièges », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Jumièges - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Petiville et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Havre », sur insee.fr (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 122.
    22. F. de Beaurepaire, op. cit..
    23. (fr) « Les maires de la commune » (consulté le ).
    24. « Petiville : Moïse Moreira vise un troisième mandat de maire : Moïse Moreira, maire sortant, visera en mars un troisième mandat consécutif. Il aura face à lui une autre liste, issue de sa majorité », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ).
    25. « Liste des maires » [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    30. http://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=5553
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