Peter Stamm
Peter Stamm, né le à Münsterlingen, est un écrivain suisse.

Naissance |
Münsterlingen |
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Activité principale |
écrivain, journaliste, dramaturge, comptable |
Distinctions |
prix Friedrich Hölderlin, Alemannischer Literaturpreis, professeur invité de poésie à l'université de Bamberg, prix de littérature de Rauris, Bodensee-Literaturpreis, prix littéraire de la ville de Mayence |
Genres |
roman |
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Compléments
Association suisse pour la protection du climat
Œuvres traduites en français
- Agnès [« Agnes »], trad. de Nicole Roethel, Paris, Christian Bourgois Éditeur, 2000, 177 p. (ISBN 2-267-01548-X)
- Verglas [« Blitzeis »], trad. de Nicole Roethel, Paris, Christian Bourgois Éditeur, 2001, 160 p. (ISBN 2-267-01576-5)
- Paysages aléatoires [« Ungefähre Landschaft »], trad. de Nicole Roethel, Paris, Christian Bourgois Éditeur, 2002, 220 p. (ISBN 2-267-01635-4) - rééd. 2015 (ISBN 978-2-267-02733-4)
- D’étranges jardins [« In fremden Gärten »], trad. de Nicole Roethel, Paris, Christian Bourgois Éditeur, 2004, 171 p. (ISBN 2-267-01734-2) - rééd. 2015 (ISBN 978-2-267-02734-1)
- Alors on a déménagé [« Warum wir vor der Stadt wohnen »], ill. de Jutta Bauer, Genève, Suisse, Éditions Joie de Lire, 2005, 42 p. (ISBN 978-2-88258-257-7)
- Un jour comme celui-ci [« An einem Tag wie diesem »], trad. de Nicole Roethel, Paris, Christian Bourgois Éditeur, 2007, 238 p. (ISBN 978-2-267-01899-8)
- Comme un cuivre qui résonne [« Wir fliegen »], trad. de Nicole Roethel, Paris, Christian Bourgois Éditeur, 2008, 184 p. (ISBN 978-2-267-02010-6)
- Heidi [« Heidi »], d'après Johanna Spyri, ill. de Hannes Bindertrad., trad. de Genia Català, Genève, Suisse, Éditions Joie de Lire, 2009, 42 p. (ISBN 978-2-88908-003-8)
- Sept ans [« Sieben Jahre »], trad. de Nicole Roethel, Paris, Christian Bourgois Éditeur, 2010, 272 p. (ISBN 978-2-267-02073-1)[1],[2]
- Au-delà du lac [« Seerücken »], trad. de Nicole Roethel, Paris, Christian Bourgois Éditeur, 2012, 174 p. (ISBN 978-2-267-02278-0)[3]
- Tous les jours sont des nuits [« Nacht ist der Tag »], trad. de Pierre Deshusses, Paris, Christian Bourgois Éditeur, 2014, 210 p. (ISBN 978-2-267-02685-6)
- L'Un l'autre [« Weit über das Land »], trad. de Pierre Deshusses, Paris, Christian Bourgois Éditeur, 2017, 176 p. (ISBN 978-2-267-02986-4)
- La Douce Indifférence du monde [« Die sanfte Gleichgültigkeit der Welt »], trad. de Pierre Deshusses, Paris, Christian Bourgois Éditeur, 2018, 144 p. (ISBN 978-2-267-03087-7)
Distinctions
En 2018, Peter Stamm a déjà reçu une vingtaine de prix ou récompenses, dont :
- Prix Friedrich Hölderlin 2014
- Prix Schiller de la Banque Cantonale de Zürich 2017 pour L'un l'autre
- Prix suisse du livre 2018 pour La Douce Indifférence du monde
Commentaires sur quelques livres
Sept ans
- Sieben Jahre (de) fournit une belle approche.
- Lieux : Munich (quartiers, et alentours, Tutzing, Lac de Starnberg), Marseille (et proximité), avec évocation de diverses villes (architecture (Stutgart, cité Weissenhof, 104), chantiers, autres (Posen)...),
- Époque : une vingtaine d'années entre 1989 (manifestation de soutien à Tien An Men) et 2006 ou 2008 (après la réunification et l'euro), par épisodes entremêlés en feuilletage imprécis,
- Thème : presque vingt ans de la vie (professionnelle et personnelle) assez compliquée d'un homme et des personnes qu'il côtoie ou croise,
- Personnages :
- Alexander (Alex), narrateur, étudiant en architecture, puis architecte en cabinet (petit, important, en crise, en liquidation judiciaire...),
- Sonia, architecte, épouse, entre 20 et 40 ans,
- Iwona, polonaise, mystiquement amoureuse d'Alexander, qui ne l'a pas revu pendant sept ans,
- Sophie, fille adoptive d'Alexander et Sonia, fille d'Alexander et Iwona, 10 ans tout au plus,
- Antje, (40-60 ans), amie de Sonia, vivant à Marseille, peintre,
- Brigit (pp.49, 99), Alice, Elsbeth (p.131), Tania, Heike (p.201), Ewa (p.219), Malgorzata (p.227), Felicitas (p.262),
- Ferdi, Rüdiger, Jakob (p.51),
- Georg (p.71), Albert (p.85), Bruno Hartmeier (p.148), Lechner (p.230),
- Références culturelles explicites :
- Aldo Rossi (pp.16..105), Le Corbusier (p.50, Cité radieuse de Marseille), Paul Virilio (79), Étienne-Louis Boullée (105), Norman Foster
- Karajan,
- Rudolf Steiner (p.198),
- Le jardin des délices,
- La vie des animaux de Brehm, Hermann Hesse (p.104), Edgar Poe, Eichendorff, Mircea Eliade, Giambattista Vico (p.105), Georges Simenon pour La chambre bleue, La Métamorphose (p.223) de Franz Kafka,
- Rain Man (avec Dustin Hoffman), La liste de Schindler , La Vie des autres,
- Nscho-Tschi, Winnetou (180), amérindiens de fiction,
- Ikea (p.121),
- le moulin à expresso de chez Alessi (p.126), dessiné par Aldo Rossi,
- La Vierge de Czestochowa (p.113), le pape, le catholicisme,
- La Chute du Mur, les attentats de New-York,
- La mission polonaise de Munich,
- La petite Anne de Tharau (de) (p.94),
- Dieter Zurwehme (de) (p.195), tueur en série…
- Réception : bonne critique[4],[5],[6], nomination pour divers prix (germanophones), traduction en 13 langues (en 2017)...
L'Un l'autre
Un dimanche de mi-août (années 2000 ou 2010), dans un village du nord de la Suisse, une famille ordinaire vient d'arriver en voiture de vacances au bord de mer en Espagne : rentrée scolaire pour Ella (10 ans environ) et Konrad (8 ans environ), reprise du travail pour Thomas (la quarantaine), et de la vie courante de mère de famille pour Astrid (la quarantaine). Thomas et Astrid boivent un verre de vin sur le banc devant leur maison à la tombée de la nuit. Astrid rentre calmer Konrad. Thomas disparaît.
Sans prévenir, il entame une promenade dans le quartier, la forêt proche, vers le canal, puis vers le terrain de camping. Il pénètre dans une caravane mal fermée et se couche au sol. Tôt le matin, le lundi, il continue, à pied, vers le sud, délaissant femme, enfants, voiture, téléphone, profession, responsabilités., peu soucieux des réactions, soulagé, sans fournir d'explication claire, comme l'abandon des contraintes, un retour à l'essentiel, une forme de solitude. Il évite à peu près les lieux habités : chemins, sentiers, sentes, à travers forêts, bosquets, fossés, pentes.
Le mardi, Astrid signale sa disparition à la police municipale, auprès d'un jeune policier empathique, Patrick. Le mercredi midi, constatant deux mouvements bancaires le matin même sur le compte bancaire, elle se lance avec les enfants à la recherche de Thomas : achat de matériel de randonnée, retrait important. Le jeudi, la police avertie envoie un chien policier, qui, à partir des anciens vêtements de Thomas, suit sa piste tout le jour. Mais la police décide d'abandonner.
Thomas continue d'avancer vers le sud, par monts et vallées. Un jour, Astrid, seule en voiture, retrouve la trace d'une de ses nuitées dans une auberge d'alpage, à un col. L'hiver y commence tôt. Une nuit, l'envol tardif d'un lagopède (perdrix des neiges) le fait chuter dans une crevasse. On perd sa trace.
Puis les repères se brouillent. Le parcours, réel ou fantasmé, se poursuit : cabane d'alpage, chasseurs, mort présumée, (ne pas) y croire, passer des frontières, espérer une réapparition...
La Douce Indifférence du monde
Au premier chapitre, un vieil homme quitte sa résidence, au petit matin, pour rejoindre la Magdalena de ses rêves, au risque de glisser sur le sol verglacé.
Chris(toph), un Suisse de langue allemande, scénariste de radio et de théâtre, et rédacteur en agence publicitaire, auteur d'un seul livre, vite oublié, se rappelle son amie (Magda)lena, comédienne de théâtre. Le quinquagénaire croise la trentenaire, nostalgique de son ancien ami, Chris, de son âge. Les époques s'entrecroisent. À Stockholm, Chris, en formation scénaristique à l'américaine, invite une inconnue, Lena, au Cimetière boisé, où ils se promènent. Le duo visite la France, un été. Chris passe huit ans à Barcelone, comme enseignant dans une école allemande ; il y vit sept ans avec Alma, une Argentine, qui finit par retourner dans son pays. L'ancien Chris y rencontre aussi le jeune Chris, qui lui certifie (téléphone portable, mail, internet, Google) qu'aucun livre n'a été écrit sur ce duo Chris et Lena.
Au dernier chapitre (N° 37), un très jeune homme (Chris ?) reconduit dans sa petite pension en Engadine, maison de reretraite pour personnes âgées seules, un vieux Chris tombé sur le sol verglacé, à la poursuite d'une Magdalena rêvée disparue.
Ces vignettes (p. 39) de vie pas encore advenue, de souvenirs réinventés, de scénarios inaccomplis, accrochent la critique[7],[8].
Annexes
Articles connexes
- La Tendre Indifférence du monde, film kazakh sorti en 2018
Liens externes
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Notes et références
- Marine Landrot - Telerama n° 3138, « Sept Ans. Peter Stamm », sur Télérama, 2010-2013 (consulté le )
- Baptiste Liger (Lire), « Le triangle amoureux de Peter Stamm », sur L’Express, (consulté le )
- Article paru dans La Quinzaine littéraire, N°1059, du 16 au 30 avril 2012, « Peter Stamm, Au-delà du lac… », sur Arte TV (consulté le )
- « Sept ans / Peter Stamm », sur wordpress.com, (consulté le ).
- http://www.lmda.net/din/tit_lmda.php?Id=63746
- Pierre Deshusses, « "Sept ans", de Peter Stamm : amour et dépendance »
, sur lemonde.fr, (consulté le ).
- Florent Georgesco, « Peter Stamm attend la résurrection », Le Monde, (lire en ligne).
- « Peter Stamm, "La douce indifférence du monde" : une double vie pas comme les autres - Addict Culture », sur Addict Culture, (consulté le ).
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