Paul-Augustin Lecœur

Paul-Augustin Lecœur, né le à Rouen et mort le à Saint-Flour[1], est un prélat français qui fut évêque de Saint-Flour.

Paul-Augustin Lecœur
Biographie
Naissance
Rouen (Seine-Inférieure, France)
Ordination sacerdotale
Décès
Saint-Flour (Cantal, France)
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale par
Mgr Fuzet
Évêque de Saint-Flour

Instaurare in Christo
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Il est marqué par la guerre de 1870 à laquelle il participe en tant qu'infirmier. Il est ordonné prêtre le [2] pour le diocèse de Rouen. Il enseigne à l'Institution Join-Lambert de Rouen, dont il devient ensuite le supérieur. Il publie en 1905 à Rouen Le Culte de la Sainte Vierge et les arts en Normandie[3].

Paul-Augustin Lecœur est nommé évêque de Saint-Flour le , dans une période d'affrontement de la Troisième République contre l'Église. Le palais épiscopal est confisqué et les séminaristes sont chassés du grand séminaire de Saint-Flour qui est lui aussi confisqué par les autorités. Ils doivent trouver refuge à la maison des Missionnaires[1]. En 1911, l'évêque reçoit l'abjuration des derniers fidèles de la Petite Église de l'Aveyron, dès lors réintégrés à l'Église catholique. Le , l'ancien grand séminaire est finalement mis en vente par les autorités et parvient à être racheté par le chanoine Fleuret à titre privé qui le remet à l'évêque. Les séminaristes rejoignent donc leur ancienne maison. La réconciliation des autorités laïques et des représentants de l'Église se fait au cours de la Grande Guerre, lorsque les séminaristes, prêtres ou religieux combattent tout comme les autres pour la défense du pays, payant aussi de leur sang. Le diocèse de Saint-Flour n'échappe pas à ce tribut. Un certain nombre de congrégations qui avaient été expulsées depuis une trentaine d'années, retrouvent progressivement la permission de travailler en France et donc dans le diocèse. C'est lui qui consacre Jean-Baptiste Castanier en 1918, comme évêque d'Osaka au Japon et en 1926 Jules Saliège[4], évêque de Gap.

Mgr Lecœur, devenu très âgé, doit vivre aussi à la tête de son diocèse la drôle de guerre de 1939 et la débâcle de 1940, puis le début de l'occupation allemande. C’est sous son épiscopat qu’a été construite l’église du Sacré-Cœur d'Aurillac (1935-1937)[5], érigée en église paroissiale[1].

Il meurt après trente-six ans d'épiscopat à l'âge de 94 ans.

Armes

D'azur à la croix d'argent chargée d'un cœur enflammé de gueules, entouré d'une couronne d'épines de sable; cantonné au 1er d'une marguerite d'argent et au 4ème d'une rose d'or[6].

Distinctions

Notes et références

  1. Notice biographique sur le site du diocèse
  2. (en) catholic-hierarchy.org
  3. Le Culte de la Sainte Vierge et les arts en Normandie, éd. Cacheux, Rouen, 1905.
  4. Il avait été pendant de longues décennies supérieur du grand séminaire de Saint-Flour.
  5. Église du Sacré-Cœur d'Aurillac
  6. André Cosson, Armorial des cardinaux, archevêques et évêques français actuels, résidentiels et titulaires au 1er janvier 1917, Paris, Librairie héraldique, H. Daragon éditeur, 288p., p.164. Disponible sur Gallica

Bibliographie

  • Pierre Aubé, Carnets de guerre (1870) de Paul-Augustin Lecœur, publiés en 1975
  • Pierre Aubé a publié les carnets tenus avec une extrême précision par le supérieur de l’Institution Join-Lambert de Rouen jusqu’en 1906. Voir le catalogue de la BM de Rouen.

Liens externes

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