Patrick Nothomb

Patrick Nothomb, né le à Schaerbeek en Belgique et mort le à Habay-la-Neuve[1], est un diplomate belge.

Pour les autres membres de la famille, voir Famille Nothomb.

Biographie

Docteur en droit de l'université catholique de Louvain (UCL) en 1957, Patrick Nothomb a été un diplomate belge de 1960 à 2001 et un essayiste.

Il est le petit-fils de l'écrivain Pierre Nothomb, le neveu de Paul Nothomb et de Charles-Ferdinand Nothomb, l'arrière-neveu de Jean-Baptiste Nothomb ainsi que le père d'André Nothomb, de Juliette Nothomb et de la femme de lettres Amélie Nothomb.

La vie diplomatique de son père, et donc de sa propre enfance, sera un sujet d'inspiration pour Amélie, notamment dans son roman Biographie de la faim.

Issu de la branche cadette d'une famille dont la branche aînée avait obtenu en 1853 un titre de baron (éteint avec le 3e baron en 1940), il obtient le concession du titre de baron transmissible par primogéniture masculine[2].

En 2012, il acquiert la nationalité luxembourgeoise grâce à une nouvelle législation visant les personnes ayant un ancêtre qui était lui-même de nationalité luxembourgeoise avant 1900, ce qui est le cas de toute la famille Nothomb, originaire de Pétange, au Grand-Duché, mais qui fit le choix de la nationalité belge lors de la division du Luxembourg en 1839[3].

Patrick Nothomb est également chanteur de [4], le théâtre japonais et a été commissaire général d'Europalia Italie en 2003[5],[6].

Il meurt le à la suite d'une crise cardiaque[7] et non de la maladie à coronavirus 2019, comme cela avait été annoncé dans un premier temps[8].

Carrière diplomatique

  • Consul général et otage à Kisangani ( - ). Jeune diplomate, il a été très actif et créatif pour négocier[9] avec le régime révolutionnaire de l'Armée populaire de libération (APL) du commandant en chef Olenga et du colonel Joseph Opepe la protection des membres de la communauté internationale otages des révolutionnaires Simbas. Lui et d'autres furent sauvés par les parachutistes belges[10] lors de l'opération aéroportée Dragon Rouge du décidée quelques jours plus tôt par le premier ministre belge Paul-Henri Spaak.
  • Consul général à Ōsaka (1968-1972)
  • Chargé d'affaires à Pékin (1972-1974) ; premier diplomate belge en République populaire de Chine le
  • Conseiller au représentant permanent de la Belgique à l'ONU, New York (1974-1977)
  • Ambassadeur au Bangladesh et en Birmanie (1978-1980)
  • Directeur d'Asie au ministère des Affaires étrangères (1980-1985)
  • Ambassadeur en Thaïlande et au Laos (1985-1988)
  • Ambassadeur au Japon (1988-1997)

Avant le début du mandat du baron Patrick Nothomb en 1988, le Japon était devenu la deuxième puissance économique du monde. Cette puissance du Japon avait entraîné un afflux d'investissements japonais en Belgique.

Le mandat de Nothomb a été marqué par la mort de deux monarques : l'empereur Hirohito du Japon en 1989, et le roi Baudouin de Belgique en 1993. Les règnes de ces deux monarques exceptionnellement longs, et leurs successions par l'empereur Akihito et le roi Albert II ont signifié une nouvelle ère dans les relations entre la Belgique et le Japon.

Publications

  • Dans Stanleyville : journal d'une prise d'otage, Duculot, 1993 ;
  • Intolérance zéro : 42 ans de carrière diplomatique, avec Jean-Marie Mersch, postface d'Amélie Nothomb, éd. Racine, Bruxelles, 2004.

Notes et références

  1. « Habay: le papa d’Amélie Nothomb est décédé du coronavirus », sur La Meuse, édition Luxembourg,
  2. État présent de la noblesse belge, annuaire de 1979, 1ère partie Nev-O, Bruxelles, (lire en ligne), p. 55
  3. Les néo-Luxembourgeois se regroupent, Vers L'Avenir, 3 avril 2013.
  4. Patrick Nothomb relate ce fait dans son livre Dans Stanleyville, éd. Duculot, 345 p.
  5. Europalia crie « Viva Italia », La Libre Belgique, 2 octobre 2003
  6. « Nothomb, Patrick Nothomb », Le Vif, 7 novembre 2003
  7. « Le père d'Amélie Nothomb est décédé d'une crise cardiaque », sur lalibre.be, .
  8. « Le père d'Amélie Nothomb est décédé du coronavirus », La Libre Belgique, (lire en ligne, consulté le ).
  9. http://www.lalibre.be/actu/international/il-y-a-50-ans-a-stanleyville-la-plus-grande-prise-d-otages-du-20e-siecle-53dde2ac35702004f7db4802 - La Libre Belgique,
  10. Dans Stanleyville, journal d'une prise d'otage, Duculot, 1993
  11. La Libre

Annexes

Article connexe

Liens externes

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