Pascal Colrat

Pascal Colrat (né le en banlieue parisienne) est un artiste photographe illustrateur et affichiste français.

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Biographie

Pascal Colrat est né en 1969 en banlieue parisienne[1]. Il suit l’enseignement de l’école Supérieure des Beaux-Arts de Paris où il s’installe définitivement à la fin des années 1990. Son travail d’artiste ne se cantonne pas aux expositions bien qu’il soit successivement représenté par les galeries RE, puis Neotu, Mouvements Modernes, Galerie la Blanchisserie et actuellement Galerie Talmart à Paris. Car, encore étudiant, il choisit l’affiche comme moyen d’expression et de diffusion de ses images. Il trouve dans ce support démocratique et populaire un extraordinaire moyen de croiser un public très large qui ne fréquente pas forcément les galeries et les musées. Dans un univers quotidien saturé d’images publicitaires vidées de tout sens, Pascal fait un travail de « résistance » avec des images polysémiques, à dimension fortement esthétique et poétique, qui vont stimuler le regardeur.

Il travaille ainsi pour différentes institutions culturelles et politiques telles que Amnesty International, Act Up, la Comédie Française, le centre Georges-Pompidou, le Tarmac de la Villette, l’ppéra de Lille, le grand théâtre de Lorient, la Scène nationale de Rouen, le théâtre Jean-Vilar ou le théâtre de l’Aquarium. Dès 1998, ayant pour galeriste et commissaire d’exposition Pierre Staudenmyer, celui-ci lui commande une série de photos qui deviendra l’exposition « Au secours » présentée à la Galerie Re. Il réitère en 1999 avec « Après on verra » qui expose la violence des urbanités dépourvues d’humanité dans lesquelles nous vivons quotidiennement. L’année suivante, « Volume » toujours présenté à la Galerie Re sous le nom « Capitalisation » mais aussi aux Silos à Chaumont est un travail sur la montée de la surveillance à la fois policière mais aussi plus générale.

En 2002, après trois séjours consécutifs de plusieurs semaines en Biélorussie avec Michel Wlassikoff, il expose au Centre Georges Pompidou une conséquente série de diptyques intitulée « Signes de la Biélorussie » dénonçant le drame de l’après Tchernobyl dans un climat post-communiste extrêmement fort. Il réalise ensuite, grâce au prix de la Villa Médicis « Hors les Murs », une confrontation, toujours en diptyque, entre starisation extrême et violence dans les gangs à Los Angeles.

En 2003, son intérêt pour les signes étrangers le mène en Inde. Il réalise alors des images ensuite imprimées sur des sacs de toile indienne, qui seront exposées dans vingt villes indiennes. Ce travail « Bag from India » sera édité dans un livre-cartes postales avec une préface de Jérôme Neutres. La même année, il s’intéresse à la fabrication en volume de certaines de ses images et crée une série d’objets – chien-chien, tee-shirt NY, boite à Meuh, boite à musique, toupie, dés chance - qui seront exposés et mis en vente à la boutique « Quand les belettes s’en mêlent » Galerie Vivienne à Paris.

L’année suivante, il participe à la manifestation Art Grandeur Nature ayant pour commissaire d’exposition Morten Salling avec une thématique nouvelle celle des petites annonces « perdu-cherche-trouvé » qu’il revisite en affiche et c’est à la Fiac, à nouveau sous l’égide de Pierre Staudenmeyer, qu’il présente un miroir pictogramme "You and me".

En 2005, toujours à la Fiac et pour Mouvements Modernes, il réalise une série de luminaires avec des animaux taxidermisés « Black Light » puis dans le cadre de la manifestation Hors Limite en Seine-Saint-Denis, il part dans les Caraïbes et choisit le support de la carte postale qu’il a déjà expérimenté, pour réaliser une série d’images sur l’enfermement et l’esclavagisme ayant pour titre : « Matoutou Falaise ». La même année, dans les terres de sa famille aveyronnaise, il réalise une série photographique et plastique autour de la notion du travail « Du bois dont on se chauffe » présentée à la galerie du Passage de Retz à Paris.

Poursuivant cette recherche, le second volet « Une affaire de famille » est exposé à la Blanchisserie Galerie l’année suivante. Auparavant, en , à la suite d'un voyage dans le delta de l’Okavango au Botswana, il présente en affiche « Peacefull Jungle » dans le cadre de l’exposition « Il griffonne une discothèque italienne en 1968 » à la Galerie Mouvements Modernes. Et en septembre, dès la réouverture de l’aéroport de Beyrouth, il part faire un nouveau travail de diptyques sur les traces de la guerre et le spectacle de désolation qu’offre le Liban après le cessez-le-feu. « Quatre jours à Beyrouth » sera publié aux éditions Textuel.

En 2007, il fait une résidence de plusieurs semaines au Laos. Il en revient avec une œuvre réalisée pour le Tarmac de la Villette intitulée « Merci pour tout » constituée de badges aux signes politiques ou non, propres au Laos et d’un livret dont les textes expliquant ces signes sont de Valérie Baran. La même année, il est invité à la Maison européenne de la photographie par Anaïs Feyeux pour faire une conférence sur le lien de l’image photographique aux signes publics.

Puis il crée pour la Cité universitaire de Paris un plan de métro qui démocratise le voyage : « World Democratic Tour » et il réalise une série de photographies pour la campagne internationale de protection des enfants des rues, campagne lancée par l’ONG Friends-International « Childsafe Network ». Sous le vocable « THINK » qui sonne comme une mélopée d’alertes en continu, les cartes postales de Pascal se déroulent, se découpent et s’envoient pour rappeler à chacun et tout particulièrement aux touristes, nos responsabilités face à la mendicité et la prostitution enfantines qui règnent dans de trop nombreux pays. En 2008, il répond à l’invitation de Philippe Chat et crée un ours en résine qui sera acquis par la ville de Fontenay-sous-Bois et habitera désormais face au 20 rue Dalayrac. C’est en novembre de la même année, qu’il expose, enfin, le troisième volet de sa trilogie aveyronnaise « La Soupe des Renards » à la Galerie Talmart, à Paris. Un livre éponyme paraîtra aux éditions du même nom et dans la collection (Mnêma) avec un texte de présentation de Bérengère Desmettre. On y retrouve l’intégralité des deux précédentes expositions « Du bois dont on se chauffe » et « Une affaire de famille » avec de nouvelles images sur les thèmes récurrents du travail, du secret, de la famille, de la mémoire familiale, de l’Aveyron.

Cette exposition sera montrée ensuite au CCF d’Alger fin 2009, à Oran, au début de l’année 2010 puis fera l’objet d’une exposition bicéphale à la fois à la Galerie Sainte Catherine de Rodez et à l’Atelier Blanc de Villefranche-de-Rouergue lors du festival des Photofolies en Aveyron, en . Toujours au cours de cette année 2010, Pascal Colrat réalisera quelques illustrations de dossiers pour le journal « Libération » et fera la Une du quotidien avec une de ses images les plus connues : The New Marianne qui sera l’invitation emblématique de son exposition à Düsseldorf « Deux pieds dans la terre » en à l’institut culturel français sur une invitation de Stéphane Chouin. Cette exposition marque un tournant dans le travail de Pascal car il y confronte pour la première fois dans un même espace des images habituellement présentées en galerie et ses travaux de commandes diffusés dans la rue. La question du statut de l’œuvre, de son support de diffusion, du passage du privé au public interroge le visiteur et devient ainsi un fil conducteur majeur.

Expositions personnelles

Pascal Colrat - Maison terre
Affiche tarmac - Pascal Colrat
  • "6 mois de rêveries" galerie La Grange Ville de Gap
  • "6 mois de rêveries" musée d'art Modernes et multimédia de Moscou
  • "6 mois de rêveries" Passage de Retz Paris
  • Posters on stage. Théâtre de Beyrouth Liban
  • Six mères et autre sphères… Galerie Talmart Paris déc /
  • La soupe des renards. Atelier Blanc Villefranche-de-Rouergue
  • La soupe des renards. galerie Sainte Catherine Rodez
  • Deux pieds dans la terre. Exposition à l'institut culturel Français Dusseldorf Allemagne mai-
  • La Soupe des renards, Institut culturel Français, à Alger, /
  • La Soupe des renards, Galerie Talmart, à Paris, Nov /
  • L’Ours, Fontenay-sous-bois, 2008
  • World democratic tour, Cité internationale universitaire de Paris, 2007
  • Lost Angeles, Maison Folie no 6 du Parc de la Villette, à Paris, août /
  • Une affaire de famille, Galerie La blanchisserie, Paris, Sept /
  • Du bois dont on se chauffe, Passage de Retz, Paris, /
  • Matoutou Falaise, Seine Saint-Denis, Paris, 2005
  • Bag from India, Centre des Arts d’Enghien-les-Bains, /
  • Art grandeur nature 2004, Parc de La Courneuve, Paris, mai /
  • La boutique, Paris,
  • Signes de la Biélorussie, Institut Culturel Hanovre, Allemagne,
  • Bag from India, Galerie Artazart, Paris,
  • Spring, bag from India, Galerie Mouvements Modernes, Paris,
  • Bag from India, India Habitat Center, New-Delhi,
  • Signes de la Biélorussie, centre Georges Pompidou,
  • Je respire avec vous, Vitrines de l'Institut Français de Berlin Capitalsation, Les Silos, Chaumont,
  • Capitalsation, Galerie RE, Paris, Fév /
  • Après on verra, Galerie RE, Paris, janvier /
  • Au secours, Les Silos, Chaumont, juin /
  • Au secours, Galerie RE, Paris, janvier /

Notes et références

  1. Anne-Marie Fèvre, « Pascal Colrat, de l'activisme au nombril », Libération, (lire en ligne)

Liens externes

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