Pampelonne (Tarn)

Pampelonne (en occitan Pampalona) est une commune française située dans le département du Tarn, en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Pampelonne.

Pampelonne

L'église et la mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Tarn
Arrondissement Albi
Intercommunalité Communauté de communes Carmausin-Ségala
Maire
Mandat
Guy Malaterre
2020-2026
Code postal 81190
Code commune 81201
Démographie
Gentilé Pampelonnais, Pampelonnaises
Population
municipale
844 hab. (2018 )
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 07′ 30″ nord, 2° 14′ 50″ est
Altitude 422 m
Min. 250 m
Max. 561 m
Superficie 36,4 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Carmaux-1 Le Ségala
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Pampelonne
Géolocalisation sur la carte : Tarn
Pampelonne
Géolocalisation sur la carte : France
Pampelonne
Géolocalisation sur la carte : France
Pampelonne
Liens
Site web Site officiel de la commune

    Géographie

    Localisation

    Commune du Massif central située dans le Ségala, à 22 km au nord d'Albi et à 35 km au sud-ouest de Rodez[1]. Elle est limitrophe du département de l'Aveyron.

    Communes limitrophes

    Pampelonne est limitrophe de sept autres communes, dont deux du département de l'Aveyron.

    Hydrographie

    La commune est arrosée par le Viaur, le Lieux et le Céret, ainsi que par deux lacs, un lac formé par le barrage de Thuriès sur le Viaur et le lac de Fonbonne formé par un barrage sur le Céret.

    Voies de communication et transports

    La commune n'est desservie par aucun service de transport en commun. Les gares les plus proches sont la gare de Carmaux ou la gare de Tanus.

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 11,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 9,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 979 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,5 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[3].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Quins », sur la commune de Quins, mise en service en 1967[8]et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[9],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 930,5 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Albi », sur la commune du Sequestre, mise en service en 1976 et à 26 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,4 °C pour 1981-2010[12] à 13,8 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Pampelonne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (34,4 %), zones agricoles hétérogènes (21,3 %), terres arables (21,1 %), prairies (20,8 %), eaux continentales[Note 4] (1,5 %), zones urbanisées (0,9 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Créée par le sénéchal Eustache de Beaumarché en 1290, Pampelonne était une bastide royale au XIIIe siècle. De cette époque subsistent la place carrée particulière aux bastides et une tour d’angle au cœur du village puisque les maisons ont perdu leurs arcades et les fossés entourant les alentours de la place ont été bouchés au début des années 1900.

    Voguant en prou du méandre[style à revoir], cette place est restée imprenable, du moins par la force, puisqu’en 1381, une bande de routiers anglais l’a pris par surprise. Ces mêmes Anglais occupèrent aussi le village des Planques (commune de Tanus), dont il ne reste qu’une passerelle et la chapelle. Ce bâtiment qui surplombe la vallée du Viaur a été construit aux XIIe et XIIIe siècles. Elle est l’unique vestige encore debout du village des Planques, qui s’est réduit à n’être qu’un village fantôme dans les années 1920.

    Héraldique

    Son blasonnement est : Parti : au premier d'azur à la tour donjonnée posée sur un rocher, accostée en chef d'une lune contournée et d'un soleil, le tout d'argent, au second de gueules à l'escarboucle de chaînes d'or ; enté en pointe d'argent à la hure de sanglier de sable.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1912 1925 Paul Blanc SFIO  
    1928 1941 Joseph Décuq SFIO  
    1945 1953 Joseph Décuq SFIO  
    mars 2001 mars 2014 Jacques Astruc    
    mars 2014 En cours Guy Malaterre[20] PS Conseiller départemental depuis 2015
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22]. En 2018, la commune comptait 844 habitants[Note 5], en augmentation de 3,56 % par rapport à 2013 (Tarn : +1,75 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 7401 4121 9181 9291 9922 0102 0252 1532 277
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 2352 2682 2832 2022 2112 0111 9661 8131 742
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 6061 5431 4851 9391 3141 2621 2341 108978
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    910873833671715669702786855
    2018 - - - - - - - -
    844--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Le barrage de Thuriès

    Le barrage de Thuriès.

    Le barrage de Thuriès a été construit en 1919, le barrage fait 30,70 mètres au point le plut haut sur 106 mètres de long. Le barrage de Thuriès est un barrage de type poids de béton de forme courbée. Ce type de barrage présente une section triangulaire très large à sa base, qui s'affine à l'approche du sommet. C'est le poids du mur en béton qui retient la poussée de l'eau.

    L'usine composée de quatre groupes de générateurs fournit un maximum de 4,4 mégawatts à l'heure. Sa production annuelle se situe entre 15 000 et 20 000 mégawatts.

    Due à l'initiative d'Edouard Vergnes, de Castelpers, sa réalisation apporta à la Société des Mines et Fonderies de Zinc de la Vieille-Montagne à Viviez, la quantité d'énergie qu'exigeraient ses fours.

    Sa construction noya deux moulins situés en amont.

    Lieux et monuments

    En arrivant dans la ville, on rencontre d'abord une assez vaste place entourée de maisons qui est terminée par une rue longue et large qui conduit à la porte principale de ce qu'on nomme la ville, où l'on voit les restes d'un ancien fort.


    Elle a deux portes et est environnée de fossés et d'une promenade, elle renferme une autre place qui se termine par une rue semblable à la première, au bout de laquelle, sans changer de direction, se trouve encore une grande place, d'où l'on entre en plate campagne[25].

    Le château de Thuriès

    La tour du château de Thuriès.

    Dans le paysage des gorges du Viaur, près de Pampelonne, se dresse, austère et majestueux, le donjon du château de Thuriès.

    Les origines de ce château se perdent dans la nuit des temps[style à revoir]. Il n'a pas été possible de retrouver un seul écrit mentionnant sa construction. Celle-ci doit remonter aux débuts de la féodalité. Il faut consulter le cartulaire des « Alamon » du XIIIe siècle pour trouver les premières traces du château.

    Sicard Alamon le Vieux faisant des dons à toutes les églises de son domaine en 1275, cite, parmi de nombreux noms, celui de Thuriès. Mort la même année, il lègue par son testament la seigneurie et le village de Thuriès à son fils Sicard Alamon le Jeune.

    En 1275, un château et un village existaient donc. Des actes antérieurs, nous font penser que ce village n'était pas situé sur l'emplacement actuel de Pampelonne, mais plutôt sur le versant de la vallée à proximité du château, il n'en reste aucune trace.

    La vallée du Viaur

    La vallée du Viaur est formée par une profonde fracture dans les roches primitives et à longtemps protégé le Ségala Carmausin par diverses invasions.

    Pour le Viaur, la racine du nom, préceltique, vient de Vig (cours, chemin). On la retrouve dans de nombreux autres cas comme la Vienne qui s’appelait Vigenna. Le « g » intervocalique (entre deux voyelles) s'est enlevé automatiquement. A la racine Vig a été rajouté le radical awlawa qui est à l'origine du nom de plusieurs rivières ou fleuves. Donc Vig + aw - r devient Viaur et Vig + ulu (diminutif) a donné le nom au Vioulou (petit Viaur) son affluent en amont.

    Le Viaur prend sa source dans le département de l'Aveyron, dans la partie nord du parc naturel régional des Grands Causses, au pied du pic du Pal à 1 090 m d'altitude, point de jonction des massifs des Palanges et du Lévézou. Le Viaur est la frontière naturelle entre le massif boisé des Palanges, dont le sommet le pic du Pal culmine à 1 155 mètres, et la chaine de montagne voisine du Lévézou dont le point le plus élevé, le mont Seigne, atteint 1 128 mètres.

    Sur l'aval, son parcours fait aussi office de frontière entre l'Aveyron et le département du Tarn. Il a été nécessaire de construire deux gigantesques viaducs pour le franchissement de la vallée : le viaduc ferroviaire du Viaur qui le domine de 120 mètres, suivi du viaduc autoroutier de Tanus. Il se jette dans l'Aveyron (rivière Aveyron) rive gauche, à Laguépie dans le département de Tarn-et-Garonne.

    Personnalités liées à la commune

    Vie pratique

    Événements

    Le premier week-end de juillet, c'est la Fête du livre et de la gourmandise. Une manifestation qui bouge, reconnue régionalement pour la qualité de sa programmation et de son organisation :

    • des auteurs venus des quatre coins de l'hexagone et des pays voisins ;
    • des artistes et des disciplines culturelles différentes ;
    • des dégustations renouvelées à chaque édition[26].

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    Notes de type "Carte"

    Références

    1. « Infos, distance et photos de Pampelonne », sur www.voldoiseau.com (consulté le ).
    2. Carte IGN sous Géoportail
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station météofrance Quins - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Pampelonne et Quins », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station météofrance Quins - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Pampelonne et Le Sequestre », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique d'Albi - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique d'Albi - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. www.ladepeche.fr 6 avril 2014
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. Dictionnaire géographique universel - Volume 7 - Page 655
    26. Retrouvez toutes les infos de la Fête du livre sur http://www.fetedulivrepampelonne.fr


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