Pacific Express

Pacific Express (Union Pacific) est un film américain réalisé par Cecil B. DeMille, sorti en 1939.

Pacific Express
Titre original Union Pacific
Réalisation Cecil B. DeMille
Scénario Walter DeLeon
C. Gardner Sullivan
Jesse Lasky Jr.
Acteurs principaux
Sociétés de production Paramount Pictures
Pays d’origine États-Unis
Genre Western
Durée 135 minutes
Sortie 1939


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Peu avant 1870, en pleine guerre de Sécession, deux compagnies ferroviaires rivales tentent, par tous les moyens, la construction de la ligne de chemin de fer qui traversera les États-Unis d'Est en Ouest, reliant l'océan Atlantique à l'océan Pacifique. La première, l’Union Pacific part de l’Atlantique. Le train de cette compagnie est conduit par Monahan aidé par sa fille Mollie qui s’occupe de l’intendance. Jeff Butler, agent du gouvernement, assure l’ordre et la protection du convoi. Le deuxième projet, le Central Pacific, est soutenu par un politicien véreux Barrows qui utilise tous les procédés pour retarder l’Union Pacific afin d’effectuer la plus grande portion de ligne de chemin de fer. Un sabotage sur l’Union Pacific met en cause Dick Allen un ami de longue date de Jeff Butler. Leur amitié va être mise à rude épreuve leurs intérêts étant contraires, ils sont de plus tous deux amoureux de Mollie. Après bien des péripéties (sabotages, vol de la paye des ouvriers, attaque d’indiens, bagarres…), Dick meurt tué par Campeau, le principal artisan des sabotages, au cours d’un ultime guet-apens. Le dernier tronçon de voie enfin posé, Jeff et Mollie vont pouvoir enfin s’avouer leur amour.

Fiche technique

Distribution

Et, parmi les acteurs non crédités

Distinctions

Autour du film

Dans les années 1930, à l’exception de quelques productions, le western était cantonné à des films de série B[4] populaires mais méprisés. Après une éclipse de plusieurs années, le genre est relancé en 1939[5] avec une série de chefs-d’œuvre comme La Chevauchée fantastique, Les Conquérants, Le Brigand bien-aimé ou Pacific Express.

L’explication de ce renouveau du genre passe par les tensions qui secouent toute l’Europe en cette période. L’Amérique, face à ces risques de conflits, se replie sur elle-même et se réfugie dans ses valeurs traditionnelles. En replongeant aux sources de l’histoire américaine, le cinéma va exalter ces idéologies nationales[5]. Cecil B. DeMille, le maître incontesté du grand spectacle hollywoodien[6], est un des réalisateurs, avec John Ford, les plus profondément attachés à ces valeurs américaines[5]. Après s’être penché sur le passé légendaire de figures historiques du western (Wild Bill Hickok, Calamity Jane et Buffalo Bill) avec Une aventure de Buffalo Bill avec Gary Cooper et Jean Arthur (un moment pressentie pour jouer le rôle de Mollie Mohanan)[7], DeMille va réaliser un hymne aux pionniers du chemin de fer américain.

Barbara Stanwyck, la star du film, campe l’archétype du garçon manqué[8]. L’actrice deviendra une actrice du genre à part entière[8] avec des films comme Californie terre promise, Les Furies, La Reine de la prairie, Quarante tueurs entre autres. DeMille saluera « son talent et sa gentillesse », comme le feront de nombreux autres réalisateurs[9].

Joel McCrea, grand acteur de westerns, fut emprunté par la Paramount Pictures au producteur Samuel Goldwyn. En retour, la Paramount « céda » à Goldwyn « sa princesse au sarong », Dorothy Lamour, pour tourner le film de John Ford, The Hurricane[9].

La première mondiale eut lieu à Omaha dans le Nebraska[7] pour une célébration qui a attiré 250 000 personnes exigeant la Garde nationale pour le maintien de l’ordre. Un train arriva d'Hollywood transportant Cecil B. DeMille et les vedettes du film, Barbara Stanwyck et Joel McCrea. Pendant trois jours, ils traversèrent les États-Unis, attirant les foules à chaque escale. Un train de l’époque a continué ensuite la promotion pendant 15 jours parcourant le pays d’un océan à l’autre, avec des arrêts dans une trentaine de ville[réf. nécessaire].

Selon un article de The Hollywood Reporter, Cecil B. DeMille a réalisé une grande partie du film en civière. Tombé malade, DeMille dut subir une intervention chirurgicale. Malgré tout, il continuera à diriger le tournage sur une civière pendant deux semaines. De nombreuses séquences seront confiées à Arthur Rosson et James Patrick Hogan[6].

Le film fut un énorme succès ce qui conduira la Paramount Pictures à signer avec DeMille un contrat de quatre ans qui va lui laisser toute liberté artistique[6].

Articles connexes

Notes et références

  1. Cette première édition du Festival ayant été annulée à cause de l’invasion des troupes allemandes en Pologne.
  2. Camille Périssé, « 1939, le Festival empêché par la Guerre »,
  3. Gauthier Jurgensen, « Festival de Cannes : 7 choses étonnantes à savoir sur le Palmarès », sur AlloCiné, (consulté le )
  4. Le Cinéma, Grande histoire illustrée du 7e art, vol. 4, éditions Atlas[réf. souhaitée]
  5. Le Cinéma, Grande histoire illustrée du 7e art, vol. 3, éditions Atlas[réf. souhaitée]
  6. Le Cinéma, Grande histoire illustrée du 7e art, vol. 2, éditions Atlas[réf. souhaitée]
  7. Homer Dickens, The Films of Barbara Stanwyck, Citadel Press. (ISBN 0-8065-0932-5)
  8. Christian Viviani, « Vers le crépuscule… Femmes au cœur du western classique », Positif no 509/510, juillet août 2003.
  9. John Douglas Eames, La Fabuleuse Histoire de la Paramount, CELIV.

Liens externes

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