Pénélope Leprévost

Pénélope Leprévost, née le à Rouen, est une cavalière française de saut d'obstacles, championne olympique par équipe aux Jeux olympiques de Rio avec Kevin Staut, Philippe Rozier et Roger-Yves Bost. Elle est également vice-championne du monde de sa discipline, grâce à deux médailles d'argent par équipe remportées aux Jeux équestres mondiaux de Lexington (États-Unis) en 2010 et de Caen (France) en 2014. Elle atteint fin juillet 2016 la troisième place de la FEI Longines Ranking List, son plus haut rang international depuis ses débuts[1].

Pour les articles homonymes, voir Leprevost.

Pénélope Leprévost

Pénélope Leprévost et Nayana lors du CHI de Genève en décembre 2013.
Discipline Saut d'obstacles (CSO)
Période d'activité Toute l'année
Nationalité France
Naissance
Lieu Rouen
Taille 1,75 m
Entraîneur Thierry Pomel (depuis 2020)

Philippe Guerdat (entraîneur de l'équipe de France jusqu'en 2019) Henri Prudent

Monture
Mylord Carthago*HN

Topinambour Nayana Nice Stéphanie Flora de Mariposa Vagabond de la Pomme Ratina d'la Rousserie

Vancouver de Lanlore
Palmarès
Compétition Or Arg. Bro.
Jeux olympiques 2016 (équipe)
Championnat du monde 2010, 2014 (équipe)
Championnat d'Europe 2011 (équipe)
Championnat de France des Cavalières 2006 2007

Ses parcours lors des Jeux olympiques d'été de 2020, organisés à Tokyo en 2021, sont jugés décevants, après qu'elle ait mal géré son cheval Vancouver de Lanlore, avec deux refus éliminatoires dans la compétition par équipes, alors que l'équipe de France était en position de conserver son titre.

Parcours sportif

Pénélope Leprévost est née le 1er août 1980 à Rouen. Elle n'est pas issue d'une famille de cavaliers et monte à poney pour la première fois à l'âge de 3 ans. Elle participe à ses premiers Championnats de France à Lamotte-Beuvron à 6 ans puis poursuit la compétition en épreuves amateur[2].

Après avoir passé un baccalauréat scientifique en 1998, Pénélope décide de ne pas intégrer l'école d'architecte où elle était inscrite et se lance dans une carrière sportive. Elle devient alors professionnelle avec l'aide de son compagnon Guillaume Blin-Lebreton.

En 2006, elle est championne de France des cavalières avec Karatina. La même année, Pénélope et son mari Guillaume deviennent parents d'Eden. En 2007, elle est à nouveau sacrée championne de France des cavalières, mais cette fois avec Ichem de Servole. En 2008, elle participe à ses premières Coupe des Nations avec l'équipe de France et remporte celle de Zagreb. Elle commence à travailler avec Michel Robert, qui deviendra son mentor[3]. Ses bons résultats lui permettent d'être sélectionnée pour les Championnats d'Europe de Windsor avec Jubilée d'Ouilly, mais elle est contrainte de laisser sa place à Olivier Guillon, sa jument s'étant blessée au paddock. Elle termine 4e du Grand Prix du CSI-4* de Chantilly la même année avec Topinambour.

En 2010, Pénélope remporte avec Kevin Staut, Olivier Guillon et Patrice Delaveau la médaille d'argent du saut d'obstacles par équipe aux Jeux équestres mondiaux à Lexington aux États-Unis, en selle sur Mylord Carthago[4]. Elle participe donc à cette occasion à la qualification de l'équipe de France pour les Jeux olympiques de Londres. Elle intègre en fin d'année le Top Ten de la FEI Rolex Ranking List et se classe 5e de la finale Top Ten de Genève. Cette année est également marqué par son divorce avec Guillaume Blin-Lebreton.

Pénélope Leprévost et Modena, lors de l'édition 2012 du Saut Hermès, à Paris.

En 2011, Pénélope multiplie les classements en CSI5*, avec notamment une 2e place dans le Grand Prix du CSIO-5* de La Baule et une 3e place dans le Global Champions Tour de Chantilly avec Mylord Carthago. En septembre, elle remporte la médaille d'argent par équipes (avec Olivier Guillon, Kevin Staut et Michel Robert) et termine 7e en individuel aux Championnats d'Europe de Madrid (Espagne) avec Mylord Carthago[5]. En novembre, elle termine en tête du French Tour EADS[6]. Un mois plus tard, Pénélope remporte sa première victoire en Grand Prix 5* dans le Grand Prix Gucci des Gucci Masters de Paris, avec Mylord Carthago [7].

En 2012, Pénélope remporte notamment la deuxième place du Grand Prix Land Rover lors du Jumping international de Bordeaux avec Maestro de la Loge. Les écuries de Pénélope connaissent plusieurs changements, puisque Farfelu de Muze rejoint le cavalier irlandais Cian O'Connor[8], Maestro de la Loge rejoint Julien Épaillard[9] et Sisley de la Tour Vidal est confié à Nicolas Delmotte, le piquet de chevaux de Pénélope étant trop important[10]. De plus, Pénélope prépare Mylord Carthago en vue des Jeux Olympiques de Londres où elle connait l'échec, étant la première cavalière d'une équipe de France qui ne se qualifie pas pour la finale par équipes à Greenwich Park, à être également éliminée de l'épreuve individuelle.

Fin octobre 2012, Pénélope remporte son deuxième Grand Prix 5* : le Global Champions Tour de Vienne, avec Mylord Carthago. L'année 2013 est marquée par la belle progression de Nayana. Troisième lors du Grand Prix Coupe du monde de Bordeaux, la jument Selle français est devenue le cheval de tête de Pénélope après la blessure de Mylord Carthago. En septembre, après une bonne saison extérieure, Nayana et Pénélope prennent la troisième place du Grand Prix du CSIO-5* de Calgary. Le couple est qualifié pour la Finale de Coupe des nations à Barcelone, où l'équipe de France remporte la première place.

Lors des Jeux équestres mondiaux de 2014 en Normandie, Pénélope Leprévost remporte avec Simon Delestre, Kevin Staut et Patrice Delaveau la médaille d'argent du concours de saut d'obstacles par équipes.

Lors des Jeux olympiques de Rio 2016, Pénélope Leprévost commence par être éliminée du concours individuel de saut d'obstacles en tombant de sa jument Flora de Mariposa. Mais quelques jours plus tard, elle remporte pour la France la médaille d'or du concours par équipe, en compagnie de Kevin Staut, Roger-Yves Bost et Philippe Rozier[11],[12]. Lors de la première manche de la compétition par équipe, elle aide sa formation en réalisant un sans-faute. Le lendemain, ses trois coéquipiers sont tour à tour sans-faute et s'assurent la médaille d'or. Placée en quatrième cavalière, Pénélope Leprévost n'a même pas besoin de monter Flora de Mariposa dans ce tour final.

Elle a également créé sa marque de vêtements et d'accessoires équestres. Elle est la compagne de Kevin Staut, l'ancien no 1 français de CSO[13].

Le 9 février 2018, Pénélope annonce la fin de sa collaboration avec le Haras de Clarbec propriétaire de tous ses chevaux de haut niveau dont Flora de Mariposa, sa jument olympique. Elle monte brièvement Gain Line de juillet à novembre 2018[14].

En août 2020, elle participe aux compétitions du Longines Deauville Classics, dont la mieux dotée est un CSI3*[15]

Jeux olympiques de Tokyo

Lors des Jeux olympiques de Tokyo 2020, Pénélope Leprévost est éliminée en qualifications du concours individuel. En finale de la compétition par équipes où la France défend son titre, elle est placée en troisième cavalière après que ses deux coéquipiers Simon Delestre et Mathieu Billot ont effectué un sans-faute avec une seule pénalité de temps chacun, plaçant leur équipe en tête. Pour la rotation finale, tous les cavaliers qui s'élancent avant elle font tomber au moins une barre, ce qui place les médaillés d'or 2016 en très bonne posture. Mais après deux obstacles passés, elle demande un enchaînement trop rapide à son cheval Vancouver de Lanlore sur le 4e saut, ce qui entraîné un refus d'obstacle[16]. Elle se relance, et sa monture fait un deuxième refus, ce qui l'élimine et repousse son équipe à la huitième place finale[17]. D'après Amaia Cazenave pour Le Parisien, la cavalière a « totalement craqué » sur l'obstacle double[18].

Pénélope Leprevost s'explique sur cette contre-performance dans L'Équipe, disant qu'elle a sous-estimé l'effet de l'éclairage sur les chevaux et qu'elle aurait du aborder les obstacles plus vite[19].

Palmarès

Ses principaux résultats en compétitions [20]:

Ses chevaux

Distinctions

Polémique

En mars 2016, Pénélope Leprévost se retrouve au centre d'une controverse : à Göteborg en Suède, son cheval Vagabond de la Pomme ayant trébuché, une vidéo montre la correction infligée à l'animal. De nombreuses personnes commentent la vidéo, des articles de presse équestre internationale (suédoise[28] et italienne[29] entre autres) font part de l'étonnement qu'aucune action n'ait été entreprise. La fédération équestre internationale se saisit du dossier[30]. Le , Pénélope Leprévost s'excuse publiquement sur les réseaux sociaux, regrettant d'avoir agi de manière excessive[31]. Dans Equidia Life, elle parle d'une « tache dans sa carrière »[32].

Références

  1. Longines Ranking
  2. D'après la biographie de Pénélope Leprévost sur son site officiel
  3. D'après la biographie de Pénélope Leprevost sur le site internet de la FFE
  4. « JEM : les Bleus en argent ! », Grand Prix Magazine, 7 novembre 2010
  5. « Championnats d’Europe Madrid : l’Allemagne imbattable », Grand Prix Magazine, 16 septembre 2011
  6. « French Tour EADS : victoire de Pénélope Leprevost », Grand Prix Magazine, 1er novembre 2011
  7. « Gucci Masters : le Grand Prix pour Pénélope Leprevost », Grand Prix Magazine, 4 décembre 2011
  8. Farfelu de Muze pour Cian O'Connor, Grand Prix Magazine, 30 mai 2012
  9. « Maestro de la Loge pour Julien Epaillard », Grand Prix Magazine, 29 avril 2012
  10. « Nouvelle monture pour Nicolas Delmotte ? », Grand Prix Magazine, 2 avril 2012
  11. « #JO2016 : Pénélope Leprévost remporte l'or au saut d'obstacles par équipes - France 3 Haute-Normandie », sur France 3 Haute-Normandie (consulté le )
  12. Nicolas Gettliffe, « Rio 2016 - Equitation : l'équipe de France de sauts d'obstacles décroche l'or ! », sur francetvsport.fr, (consulté le )
  13. « On s'inspire l'un de l'autre »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), Le Matin, 16 avril 2010
  14. « Pénélope Leprevost ne montera plus Gain Line », sur GrandPrix-replay.com (consulté le )
  15. « Équitation : Le Longines Deauville Classic revient du 13 au 16 août », sur SPORTMAG.fr, (consulté le )
  16. « VIDEO. JO 2021 - Équitation : le refus du cheval de Pénélope Leprévost qui a coûté le titre olympique à l'équipe de France », sur Franceinfo, (consulté le ).
  17. « Refus d'obstacle et barres tombées : le calvaire de Pénélope Leprévost qui laisse échapper l'or en saut d'obstacles », sur eurosport.fr, (consulté le ).
  18. Amaia Cazenave, « JO de Tokyo : le refus qui coûte l’or à l’équipe de France de saut d’obstacles », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  19. « Pénélope Leprévost après sa faute en finale des JO : « Je suis navrée » », sur L'Équipe (consulté le ).
  20. D'après le palmarès de Pénélope Leprevost sur son site officiel.
  21. : Pénelope Leprévost Vienne 2012
  22. « Pénélope Leprévost », biographie, sur le site de la FFE, (consulté le )
  23. « Mylord Carthago : force, locomotion et mental » [archive du ], France haras (consulté le )
  24. « Nayana », sur FFE (consulté le )
  25. « Nice Stephanie-JO/JEM », sur FFE (consulté le )
  26. « Dame Blanche Van Arenberg-JO/JEM », sur FFE (consulté le )
  27. Décret du 30 novembre 2016 portant promotion et nomination
  28. (sv) « "Det är fruktansvärt att ingen reagerar" », sur Expressen (consulté le ).
  29. (it) « Penelope Leprevost troppo severa con Vagabond de La Pomme? Ecco il video che sta facendo discutere il web », sur Cavalli e Segugi (consulté le ).
  30. « Chevalmag - Pénélope Leprévost au cœur d’une polémique », sur www.chevalmag.com (consulté le ).
  31. « Pénélope Leprévost: « J'adresse toutes mes excuses au public » - Equidia Life », sur Equidia Life (consulté le ).
  32. « Pénélope Leprévost agite les réseaux sociaux », Cheval Magazine, no 534, , p. 16.

Annexes

  • « Pénélope Leprevost : itinéraire d'une enfant douée », dans Cheval pratique, no 246, septembre 2009, p. 34-39.

Liens externes

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