Ouvre les yeux

Ouvre les yeux (Abre los ojos en espagnol) est un film espagnol de 1997 réalisé par Alejandro Amenábar, qui l'a écrit avec Mateo Gil.

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Ouvre les yeux
Titre original Abre los ojos
Réalisation Alejandro Amenábar
Scénario Alejandro Amenábar
Mateo Gil
Acteurs principaux
Pays d’origine Espagne
Durée 117 minutes
Sortie 1997


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Cameron Crowe en a réalisé un remake intitulé Vanilla Sky en 2001.

Synopsis

Dans une unité psychiatrique en prison, César, un jeune homme de 25 ans, est emprisonné pour meurtre. Un psychiatre, Antonio, est chargé par la justice de lui rendre visite pour déterminer s'il était en état de démence au moment où il a commis le crime. Les progrès du récit de César, qui prennent la forme d'une série de flashbacks, font apparaître de graves confusions dans sa perception de la réalité.

César était un garçon riche et beau, et il venait de trouver l'amour de sa vie en la personne de Sofía, lorsque son ex petite amie, Nuria, poussée par la jalousie, provoque un accident de voiture dans lequel elle meurt et laisse César horriblement défiguré.

Quelque temps après l'accident, César tente de reconquérir Sofía, mais celle-ci ne parvient pas à passer outre son visage désormais difforme.

Alors qu'il ne croit plus à rien, Sofía finit par revenir vers lui. Il est ensuite contacté par son chirurgien qui, jusque-là, prétendait ne pas pouvoir améliorer son apparence et n'avait d'autre solution à lui proposer que de porter un masque mais qui soudain lui annonce qu'il est désormais en mesure de lui faire retrouver son visage d'avant l'accident. L'opération est un succès.

Mais à partir de ce moment, sa vie devient un cauchemar, les hallucinations s'enchaînent et le désorientent un peu plus chaque fois : il se revoit avec son visage défiguré, et il voit Sofía avec le corps de Nuria. Il finit par être arrêté pour le meurtre d'une femme, Sofía d'après tout le monde, mais lui est persuadé qu'il s'agit de Nuria. Désespéré, il vient à mettre en doute son équilibre psychique et à imaginer une conspiration contre lui.

Retournement final

Un retournement final révèle que peu de temps après son accident, il a signé un contrat avec Life Extension, une compagnie de cryonie, qui lui permettra, grâce à un système de réalité virtuelle, de vivre après sa mort un rêve extrêmement proche de la réalité. Ce rêve sera rattaché à sa vie de façon parfaite, effaçant ses derniers souvenirs. Il se suicide après la signature, et tout ce qui a suivi, les retrouvailles avec Sofía, l'opération, le meurtre, l'incarcération et le psychiatre, n'étaient donc qu'un rêve, un rêve qui a mal tourné.

À la fin du film, il choisit de se réveiller. On entend une infirmière lui dire : « Ouvre les yeux. », ce que lui avait dit Nuria pour le réveiller dans la première scène du film, alors qu'il était bien vivant. Cette expression donne son titre au film.

Fiche technique

Distribution

Autour du film

Le réalisateur Alejandro Amenábar, ainsi que son co-scénariste Mateo Gil, font un caméo, dans la scène des toilettes de la discothèque[1],[2].

Ce film a fait l'objet d'un remake américain, Vanilla Sky, réalisé par Cameron Crowe, avec Tom Cruise dans le rôle principal. Penélope Cruz, déjà présente dans le film originel, reprend également son rôle dans celui-ci.

Commentaires

Les thèmes généraux et de non-réalité dans Ouvre les yeux sont très semblables à ceux utilisés dans le roman Ubik de Philip K. Dick. De nombreux éléments de l'histoire rappellent Le Temps incertain de Michel Jeury (traduit en El tiempo incierto en espagnol et Chronolysis en anglais) : rêve lucide, accident de voiture, mutilation, médecin tentant de prendre le contrôle de la pensée du personnage… Le Temps incertain commence par une citation de Dick.

Ouvre les yeux fait partie des 1001 films à voir avant de mourir.

Références

  1. Jacques Terrassa, « Mémoire et mélancolie : Le « portrait des morts » dans Les Autres », dans Nancy Berthier (dir.), Le Cinéma d'Alejandro Amenábar, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, coll. « Hespérides », , 235 p. (ISBN 978-2-85816-878-1, lire en ligne), chap. 8, p. 137–150 (145–146).
  2. (en) Dona Kercher, Latin Hitchcock : How Almodóvar, Amenábar, De la Iglesia, Del Toro and Campanella Became Notorious, New York, Columbia University Press, , 240 p. (ISBN 978-0-231-17208-0, 978-0-231-17209-7 et 978-0-231-85073-5), p. 196.

Bibliographie

  • François D. Prud'homme, « Alejandro Amenábar : L'esthétique des mondes possibles », Séquences, no 289, , p. 10-12 (lire en ligne)

Liens externes

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