Outarde houbara

Chlamydotis undulata

Chlamydotis undulata
Outarde houbara
Classification (COI)
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Aves
Ordre Otidiformes
Famille Otididae
Genre Chlamydotis

Espèce

Chlamydotis undulata
(Jacquin, 1784)

Répartition géographique

Statut de conservation UICN


VU A2cd+3cd+4cd : Vulnérable

Statut CITES

Annexe I , Rév. du 28/06/1979

Pour les articles homonymes, voir Outarde.

L'Outarde houbara ou Outarde houbara d'Afrique (Chlamydotis undulata) est un grand oiseau de la famille des Otididae (outardes). Il vit dans les îles Canaries, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. La race asiatique a été récemment reconnue comme une espèce à part : l'Outarde houbara d'Asie, ou Outarde de Macqueen, (Chlamydotis maqueenii). Il est le symbole animal de l'île de Fuerteventura[1].

Description

L'outarde houbara est une outarde de taille petite à moyenne. Elle mesure 55 à 65 cm de longueur et a une envergure de 135 à 170 cm. Elle est brune dessus et blanche dessous, avec une raie noire sur les côtés du cou. En vol, les ailes montrent de vastes zones noires et brunes sur les rémiges. Elle est légèrement plus petite et plus sombre que l'outarde de Macqueen. Les deux sexes sont semblables, mais la femelle est plus petite et plus grise sur le dessus. La masse corporelle est 1,15 à 2,4 kg pour les mâles et de 1 à 1,7 kg chez les femelles.

La ligne de séparation entre les deux espèces est la péninsule du Sinaï. L'Outarde houbara est très majoritairement sédentaire, mais l'Outarde de Macqueen est davantage portée à l'errance.

Ces espèces ont été chassées par les fauconniers arabes, jusqu'à provoquer leur quasi-disparition. Elles sont l'objet d'élevage et de réintroduction au Maroc[2] ainsi qu'en Algérie[3],[4]. Alors que l'espèce est protégée, l'outarde houbara est encore chassée au Maroc, en Algérie[5] et en Tunisie par les Émirs qataris qui viennent chasser en toute impunité, dans le désert tunisien[6].

Habitat

Déserts et semi-déserts sablonneux à végétation basse parsemés de buissons pour se mettre à l'abri. En période de reproduction elle est observable dans les steppes sèches et les bordures de déserts tandis qu'en hiver elle est souvent observée dans les cultures sèches.

Protection et conservation

Les Émirats arabes unis ont créé en 2006 à Abou Dabi The International Fund For Houbara Conservation (IFHC) dans le but de contrôler une filière de programme de conservation de l’outarde de houbara. L'objectif est de restaurer des populations d’outardes sur l'ensemble de l'aire de répartition. La stratégie d'Abou Dabi est basée sur trois piliers :

  • des élevages pour la propagation et le renforcement des populations ;
  • l'aide au développement humain ;
  • et la connaissance scientifique.

Après des années d'études et de recherches, les techniques d'élevages et de relâchés tiennent aujourd'hui de référence dans le domaine. Elles ont permis de restaurer grand nombre de populations d'houbara et permettent de regarder avec optimisme le futur de l'espèce.

L'IFHC supervise quatre centres de reproduction de l'outarde dans trois pays ; l'outarde houbara d'Asie est élevé ans trois centres, deux à Abou Dabi, un au Kazakhstan et l'outarde houbara d'Afrique au Maroc :

La sous-espèce Chlamydotis undulata fuerteventurae (Rothschild & Hartert, 1894) endémique des Canaries s'observe principalement à Fuerteventura, où une cinquantaine de couples étaient signalés en 1991, avec quelques individus à Lanzarote ; elle est intégralement protégée en raison de la forte menace d'extinction qui pèse sur elle[7].

Galerie

Annexes

Articles connexes

Références externes

Liens externes

  1. Ley 7/1991, de 30 de abril, de símbolos de la naturaleza para las Islas Canarias
  2. http://houbara.com/english/about-ifcdw/
  3. http://www.tsa-algerie.com/divers/une-generosite-environnementale-bien-calculee_17526.html/
  4. Un oiseau devenu précieux comme le diamant. Article du site internet du journal El Watan du 9/01/2012
  5. Des émirs du Golfe chassent l’outarde en Algérie. Article du site internet du journal El Watan du 9/01/2012.
  6. Tuniscope.com.
  7. (es) Manuel Alamo Tavio, Pedro Martin Gomez et Antonio Cardona Sosa, Asociación Canaria para Defensa de la Naturaleza, « Aves de Lanzarote en Peligro de Extincion », dans Nicolas De Paiz Pereyra, Aves y plantas de Lanzarote en Peligro de Extincion, Lanzarote, EXCMO - Cabildo Insular, , 53 p., p. 17
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