Organisation révolutionnaire du 17-Novembre

L'Organisation révolutionnaire du 17-Novembre, ou 17N, (grec moderne : Επαναστατική Οργάνωση 17 Νοέμβρη, Epanastatikí Orgánosi dekaefta Noémvri) était une organisation clandestine révolutionnaire d'extrême gauche grecque d'obédience marxiste.

Pour les articles homonymes, voir N17.

Organisation révolutionnaire du 17-Novembre
Επαναστατική Οργάνωση 17 Νοέμβρη
17Ν

Idéologie Extrême gauche
Objectifs Révolution prolétarienne
Statut Inactif
Fondation
Date de formation 1973
Pays d'origine Grèce
Actions
Mode opératoire Attentats à la bombe, assassinats
Victimes (morts, blessés) 23
Zone d'opération Grèce
Période d'activité 1973-2002
Organisation
Chefs principaux Alexandros Giotopoulos, Dimitris Koufodinas
Membres 15 arrestations
Financement Hold-up
Groupe relié Epanastatikós Agónas
Répression
Considéré comme terroriste par États-Unis, Royaume-Uni, Canada

Histoire

Créée en 1975, cette organisation est probablement issue de l’Epanastatikos Laikos Angonas (petit mouvement marxiste créé en 1971, dirigé contre la junte militaire alors en place, et qui se définit comme révolutionnaire, anti-capitaliste et anti-impérialiste). Le nom de 17-Novembre vient de la répression meurtrière le d'un mouvement étudiant contre la junte militaire. Aucun membre de l'organisation n'a jamais été arrêté jusqu'en 2002, date de son démantèlement.

La junte militaire, ou régime des colonels, fut largement perçue par l'opinion publique grecque comme soutenue par les États-Unis dans leur lutte anti-communiste. L'organisation du 17-Novembre, en plus de lutter contre la junte, est ainsi fortement anti-américaine.

Elle cible des officiers américains, des collaborateurs de la junte, des responsables politiques, et des hommes d’affaires[1].

L'organisation est placée sur la liste officielle des organisations terroristes des États-Unis[2] et du Royaume-Uni[3], du Canada[4] et l'était jusqu'en 2009 sur celle de l'Union européenne[5] mais n'apparaît plus en 2010[6].

Victimes de l'organisation

Liste partielle de victimes[7] :

  • Richard Welch, chef de poste de la CIA à Athènes ()
  • Evangelos Mallios, ancien policier qui tortura des prisonniers sous la dictature des colonels ()
  • Pantelis Petrou, commandant de la police anti-émeute (M.A.T) ()
  • Sotiris Stamoulis, chauffeur de Pantelis Petrou mentionné ci-dessus ()
  • George Tsantes, capitaine de l'US Navy ()
  • Nikos Veloutsos, chauffeur de George Tsantes mentionné ci-dessus ()
  • Robert Judd, sergent-chef américain ()
  • Nikos Momferatos, éditeur du journal Apogevmatini ()
  • Georgios Roussetis, chauffeur de Nikos Momferatos mentionné ci-dessus ()
  • Dimitrios Aggelopoulos, Directeur général de Halyvourgiki S.A. ()
  • Alexander Athanasiadis-Bodosakis, industriel ()
  • William Nordeen, capitaine de l'US Navy ()
  • Constantinos Androulidakis, avocat
  • Pavlos Bakoyannis, député et chef du groupe parlementaire du parti Nouvelle Démocratie ()
  • Ronald O. Stewart, sergent de l'US Air Force ()
  • Cetin Gorgu, attaché de presse turc ()
  • Athanasios Axarlian, étudiant tué accidentellement dans un attentat visant Ioánnis Paleokrassás ()
  • Michael Vranopoulos, ancien gouverneur de la Banque de Grèce ()
  • Omer Haluk Sipahioglu, consul à l'ambassade de Turquie à Athènes ()
  • Constantinos Peratikos, armateur, propriétaire des chantiers navals de Scaramangas ()
  • Stephen Saunders, attaché militaire britannique ()

Démantèlement

L'organisation 17-Novembre parvient à échapper aux autorités jusqu'en 2002. Le , un attentat raté entraîne l'arrestation de son auteur blessé par l'explosion prématurée de sa bombe, Sawas Xiros, bientôt suivie de celles des autres membres, dont le leader de l'organisation, Alexandros Giotopoulos et son chef des opérations, Dimitris Koufodinas. Le , quinze membres de l'organisation sont condamnés à des peines de prison, généralement à vie[8]. Quatre autres suspects ont été acquittés.

Le , Christodoulos Xiros, membre de cette organisation depuis 1983 et « condamné six fois à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sureté de vingt-cinq ans, ne s'est pas présenté au poste de police de Chalcidique », il était dès lors considéré en fuite. Son avocat voit, lui, sa « disparition » comme un « devoir », eu égard à ses opinions politiques.[9]

Christodoulos a été réarrêté le par la police grecque, et soupçonné de vouloir monter une opération contre une prison pour libérer des prisonniers politiques.[10]

Notes

  1. « Grèce : le sort de l’ex-tête pensante de l’organisation d’extrême gauche 17-Novembre suscite l’émoi », Le Monde.fr, (lire en ligne)
  2. http://www.state.gov/s/ct/rls/other/des/123085.htm
  3. http://security.homeoffice.gov.uk/legislation/current-legislation/terrorism-act-2000/proscribed-groups
  4. http://www.canlii.org/fr/ca/legis/regl/dors-2001-360/derniere/dors-2001-360.html
  5. [PDF]http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2009:023:0025:0029:FR:PDF
  6. http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2010:178:0001:01:FR:HTML
  7. (en) Chronologie de toutes les attaques de 17-Novembre - Article du journal Kathimerini du 7 août 2002.
  8. ekathimerini.com | Deadly November 17 to end its life in prison
  9. « Grèce : l'évasion d'un terroriste d'extrême gauche non repenti inquiète les autorités », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  10. (en-GB) « Greek fugitive Christodoulos Xiros 'planned jail raid' », BBC News, (lire en ligne, consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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