Ommeray

Ommeray est une commune française située dans le département de la Moselle en région Grand Est.

Ommeray

Église Saint-Étienne

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Sarrebourg-Château-Salins
Intercommunalité Communauté de communes du Saulnois
Maire
Mandat
Sébastien Henry
2020-2026
Code postal 57810
Code commune 57524
Démographie
Population
municipale
128 hab. (2018 )
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 43′ 26″ nord, 6° 41′ 17″ est
Altitude Min. 213 m
Max. 282 m
Superficie 10,12 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Saulnois
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Ommeray
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Ommeray
Géolocalisation sur la carte : France
Ommeray
Géolocalisation sur la carte : France
Ommeray

    Géographie

    Communes limitrophes d’Ommeray
    Ley Donnelay
    Moncourt Bourdonnay
    Lagarde

    La commune fait partie du Saulnois, du parc naturel régional de Lorraine[1] et de la ZNIEFF du pays des étangs[2].

    L'étang d'Ommeray (45 ha) est la source du Nard, un affluent de la Seille.

    Urbanisme

    Typologie

    Ommeray est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (84,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,7 %), forêts (10,6 %), prairies (8,3 %), zones urbanisées (3,8 %), zones agricoles hétérogènes (3,3 %), eaux continentales[Note 2] (1,3 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    • Yommereu en lorrain roman.
    • La toponymie du lieu vient d'un nom de personne germanique : Hunmar, accolé au suffixe -iacum[10]. Au fil des siècles, le village s'est nommé Hommeres (1219), Omeris (1273), Ommereis (1285), Hommeris (1288), Homerey ou Hommerey (1476), Omeray (1756)[11], Omerey (1793), Ommerey (1820), Ommerich (1915-1918 et 1940-1944).

    Histoire

    On a retrouvé des preuves d'occupation remontant à la Préhistoire et à l'Antiquité.

    Ancien domaine épiscopal, Ommeray était un fief de la principauté épiscopale de Metz dont il dépendait comme généralité et coutume. Il relevait du bailliage de Vic et du district de Lagarde. Les abbayes de Salival et de Haute-Seille possédaient des droits et des biens sur le territoire d’Ommeray, rappelés par le blason actuel du village. Ommeray n’était qu’un hameau dépendant du village de Mantoncourt, disparu aujourd’hui. Le site de Mannecourt rappelle l’existence et le site de ce village. Deux autres hameaux situés sur le territoire actuel étaient également sous sa dépendance : Bayet et Varansaille. Les lieux-dits de la Bayette et Varissaille rappellent l’emplacement de ces hameaux.

    Le territoire d’Ommeray a subi de nombreuses invasions au cours du Moyen-Age. Pour cette raison vers 1450, les villageois se mirent sous la protection du duc de Lorraine. Cependant, la plus grande catastrophe arrive lors de la guerre de Trente Ans lorsque le village de Mantoncourt et ses trois hameaux sont entièrement détruits par les armées de passage en Lorraine. Le village de Mantoncourt ne sera plus jamais reconstruit. Une croix a été érigée en 1770 par l’abbé Didier, curé de l’époque à l’emplacement de l’église. C’est à Ommeray que le village est reconstruit au cours du XVIIIe siècle et l’église est achevée en 1764.

    Avant la fermeture des salines de Moyenvic et Lezey, un canal de flottage de 16 800 m suivait le lit du Nard. Il servait à alimenter en bois les salines. Un autre canal permettait d'acheminer le bois de la forêt de Réchicourt-le-Château à Lagarde, les grumes étant transportées par chariot sur les 6 km séparant Lagarde d'Ommeray[12]. Ommeray servait alors d'entrepôt pour ce bois avant son transfert pour Moyenvic[13].

    Durant la Révolution française, en 1790, la commune a fait partie du canton de Bourdonnay, puis en 1801 du canton de Vic-sur-Seille.

    En 1820, Ommeray était une annexe de Moncourt. Les 951 hectares de la commune étaient employés pour 615 en labours, 200 en bois et 135 en prairies[13].

    Ancienne commune de la Meurthe, le village prend le nom allemand de Ommerich après l'annexion de 1871. À la suite de cet événement, le canton de Vic-sur-Seille est littéralement coupé en deux par la nouvelle frontière. 14 communes sont annexées. Les 9 communes restées françaises formeront le canton meurthe-et-mosellan d’Arracourt.

    En 1914, lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, la frontière est définitivement fermée. Les jeunes du village sont enrôlés dans l’armée allemande et iront combattre sur le front de l’Est. Un grand nombre d’entre eux y laisseront leur vie. Leur souvenir est rappelé sur le monument aux morts de la commune. En octobre 1918, devant l’imminence d’une offensive française dans les territoires annexés, les Allemands expulsent les habitants du village à Idar-Oberstein (Rhénanie-Palatinat). Ils y resteront jusqu’à l’armistice du 11 novembre 1918.

    L’Alsace-Lorraine redevenue française, Ommeray est intégrée dans le département de la Moselle, créé dans les limites de la Lorraine annexée. La paix ne durera que 20 ans et en 1939, un nouveau conflit éclate. Après la défaite de 1940, les armées allemandes font leur entrée dans Ommeray et le village ainsi que l’ensemble du département de la Moselle est à nouveau annexé par le Reich. Hitler veut germaniser définitivement les territoires annexés. Il décide alors d’expulser tous les habitants de culture romane en France en zone libre pour les remplacer par de nouveaux habitants de langue germanique. C’est ainsi que le 19 novembre 1940, les habitants sont transportés à la gare de Château-Salins afin d’être expulsés, sans connaître leur destination finale. C’est en Haute-Vienne, que le train s’arrête à une trentaine de kilomètres de Limoges. Les habitants sont répartis sur les trois communes voisines de Bujaleuf, Masléon et Saint-Denis-des-Mûrs. Des relations cordiales et durables seront tissées entre les habitants de ces villages et les expulsés lorrains, tant et si bien que 30 ans après ces événements, une cérémonie de jumelage sera effectuée en 1974 entre les communes d’Ommeray et de Bujaleuf avec toute la chaleur des retrouvailles. Au tournant de la guerre lorsque l’espoir change de camp, certains habitants reviendront dès 1943 en Meurthe-et-Moselle toute proche de leur village. Les autres habitants reviendront à la Libération. Durant le conflit, les Allemands avaient installé à leur place les habitants d’Haspelschiedt, leur objectif étant de détruire ce village afin d’agrandir le camp de Bitche.
    Malgré les offensives américaines en particulier lors de la bataille d’Arracourt (novembre 1944) qui a détruit de nombreux villages voisins, Ommeray est miraculeusement préservée. Les habitants retrouvent leurs fermes et la vie reprend son cours. Dans les années 1960, le maire Eugène Fisson met à exécution un projet audacieux pour l’époque, consistant à créer des « routes de derrière » coupant tous les jardins. Désormais, les habitants devront stocker leurs tas de fumier et leurs tas de bois derrière leurs fermes et les troupeaux devront circuler sur ces nouveaux axes. Les usoirs sont engazonnés et c’est ainsi que Ommeray, village typiquement lorrain devient l’un des premiers villages fleuris de Lorraine et remporte de nombreux prix de fleurissement dans les années 80 grâce au concours actif de l’ensemble de la population du village.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
        George Boubel    
        Clément Rayeur    
        Eugène Fisson   cultivateur
    mars 1989 mars 2001 Paul Dieudonné (1932-2010)   cultivateur et ouvrier à l'entreprise Kuhlmann
    mars 2001 mars 2008 Jean Jacques    
    mars 2008 En cours Sébastien Henry    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].

    En 2018, la commune comptait 128 habitants[Note 3], en augmentation de 16,36 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    471429455475549514481451435
    1856 1861 1871 1875 1880 1885 1890 1895 1900
    442448395363358335348327295
    1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    305272213215212201165171180
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018
    155131122117110101108115128
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17]. |recens-prem=2005 |nomb.)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et ptrimoine

    Édifice religieux

    • Église Saint-Étienne du XIXe siècle, autel de l'église du XIXe siècle, classé aux monuments historiques.

    Héraldique

    Blason
    De gueules à la croix latine au pied fiché d'or soutenue d'un croissant d'argent accosté de deux saumons d'argent surmontée de deux cailloux d'or en chef.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, Décret no 2015-73 du 27 janvier 2015 portant renouvellement du classement du parc naturel régional de Lorraine (région Lorraine), (lire en ligne)
    2. Comité Z.N.I.E.F.F. Lorraine, « ZNIEFF 410010373 - Pays des étangs » [PDF], sur inpn.mnhn.fr.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, A.Dauzat et Ch.Rostaing, Larousse 1963
    11. Dictionnaire topographique du département de la Meurthe Par Henri Lepage, 1862
    12. Dictionnaire hydrographique de la France, Antoine Louis Théodore Ravinet 1824
    13. Statistique administrative et historique du Département de la Meurthe, 1822 Louis Antoine Michel
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    • Portail de la Moselle
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.