Oliver Goldsmith
Oliver Goldsmith, né à Elphin (comté de Roscommon, en Irlande) le et mort à Londres le , est un écrivain irlandais.
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Biographie
Romancier, poète, dramaturge et essayiste anglo-irlandais, il est le fils d'un pasteur irlandais[1]. Le jeune Oliver passe donc son enfance dans un presbytère.
À partir de 1744, il fait des études de théologie et de droit à Trinity College Dublin, où il est bientôt connu pour sa vie dissolue (il joue aux cartes), ses mauvaises fréquentations (il est brièvement emprisonné, en 1747, avec quatre de ses camarades pour avoir participé à une émeute) et ses piètres résultats scolaires. Il obtient néanmoins un diplôme de bachelier en arts en 1749.
De 1752 à 1755, il étudie la médecine à l'université d'Édimbourg, puis à Leyde, avant d'entreprendre une suite de voyages qui le mènent en France, en Suisse et en Italie (1755-1756). Il s'installe en 1756 à Londres où la pratique de son art le laisse impécunieux ; plusieurs autres professions ne lui réussissent pas non plus, notamment celle d'assistant d'un apothicaire. Devant les échecs répétés, il entreprend d'émigrer en Amérique, mais rate le départ du bateau qui devait l'y conduire. Les contemporains de Goldsmith le décrivent souvent comme un homme enclin à l'envie, mais ayant une personnalité sympathique, bien qu'impétueuse et désorganisée.
Il se lance dans les lettres en 1758 et fonde la revue L'Abeille en 1759. Membre fondateur du Club (1765) de Samuel Johnson, Oliver Goldsmith publie les Lettres d'un philosophe chinois[2] (imitées des Lettres persanes) en 1762, puis Le Voyageur (1764), poème qui le rend assez célèbre pour qu'il puisse faire paraître un roman, son chef-d'œuvre, écrit en 1761-1762 et intitulé Le Curé de Wakefield (The Vicar of Wakefield), aussi traduit en français sous les titres Le Ministre de Wakefield ou Le Vicaire de Wakefield. Le succès de ce récit, où abondent les souvenirs de son enfance, est lent à venir, mais il dure toujours. C'est le roman d'une famille en même temps qu'un roman d'introspection, teinté de philosophie. Son sentimentalisme, délivré du puritanisme, est humain, humanitaire, éthique même, et pourra mener au romantisme ; son réalisme est psychologique autant que social ; son style admirablement adapté aux aventures domestiques qu'il anime de son ironie charitable, de sa bonhomie clairvoyante.
En 1768, Goldsmith s'essaie au théâtre avec la pièce L'Homme au bon naturel, qui obtient du succès, tout comme sa seconde pièce, Elle s'abaisse pour vaincre (1773). Il revient aussi à la poésie avec Le Village abandonné en 1770.
Il fait partie du Literary Club, fondé par Samuel Johnson et Joshua Reynolds.
Goldsmith est enterré dans le cimetière de l'église du Temple, à Londres. Un mémorial de marbre fut également érigé à l’abbaye de Westminster, dans le « coin des poètes », avec une épitaphe latine de Samuel Johnson[3].
Postérité
Le peintre Gilbert Stuart Newton en 1828 a réalisé un tableau d'après son roman The Vicar of Wakefield, intitulé Le Vicaire de Wakefield réconciliant sa femme avec Olivia. Il a fait partie de la collection du marquis de Lansdowne, à Bowood. Une gravure a été réalisée par William Greatbach[4].
Notes et références
- https://www.universalis.fr/encyclopedie/oliver-goldsmith/
- The Citizen of the World, or, Letters from a Chinese Philosopher : The Norton Anthology of English Literature.
- .
- Gravure par Greatbach, Oblivion-art
Voir aussi
Bibliographie
- Bibliographie sélective et critique : Serge Soupel, Bulletin de la société d'études anglo-américaines des XVIIe et XVIIIe siècles, 1986, Volume 23, p. 17-24.
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