Nordgau (Alsace)

Le Nordgau était un ancien comté de l'Alsace.

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Historique

Avant Clovis Ier[1], fin du Ve siècle, le territoire qui formerait l'Alsace était compris dans sa partie haute et méridionale (le pagus méridionalis), au sud, dans la Gaule lyonnaise, pays des Séquanes (aussi nommée Gaule Celtique) qui deviendrait le Sundgau ou haute-Alsace[2] ; alors que sa partie basse et septentrionale (le pagus septentrionalis) formerait Le Nordgau (en français comté du nord) ou basse-Alsace[2], il était du territoire des médiomatrices et faisait partie de la première Germanie[2]. Il faut cependant le distinguer du margraviat de Nordgau, en Bavière, qui est remplacé au XIe siècle par l'évêché de Bamberg.

Le comté de Nordgau était constitué de trois canton principaux : le pays de Kircheim (ou de Troningue), le pays d'Haguenau et le Vasgau (ou Wasgovia)[3].

Au temps des rois mérovingiens le Nordgau appartenait au royaume d'Austrasie[2]. Sous Charlemagne les deux provinces d'Alsace (Nordgau et Sundgau) furent unies pour former sous Lothaire Ier le duché appelé ducatus Hélisatiorum[2]. Le comté ou landgraviat du Sundgau était à la maison de Habsbourg, devenue depuis la maison d'Autriche ; celui du Nordgau, après avoir eu ses landgraves laïques jusqu'en 1359, passa sous la domination des évêques de Strasbourg[2]. Les armes du landgraviat du Nordgau ou basse Alsace étaient : de gueules, à une barre dentelée d'or[2].

Les comtes étaient subordonnés aux ducs et administraient la justice dans un département nommé Pagus ou Gau[4]. Ils étaient assistés de sept ou douze échevins et de centeniers qui avaient le rôle de baillis et qui jugeaient en première instance les causes des citoyens[4]. À cela s'ajoutaient les mis ou commissaires royaux chargés de parcourir les duchés et de veiller à ce que la justice soit bien administrée ; ils étaient sous la surveillance des évêques[4]. Le comte palatin, qui était juge de la cour, présidait les appels en dernier ressort[4]. En temps de guerre le comte commandait d'ailleurs les troupes qu'il levait et s'il se situait sur les frontières on le nommait alors margrave[4].

Notes et références

  1. Dictionnaire des dates
  2. Annuaire de la noblesse de France
  3. Description de la Gaule-Belgique
  4. Nouvel abrégé chronologique de l'histoire et du droit public

Sources

  • Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, volume 8, André F.Borel d'Hauterive, Albert Reverend, 1851, p. 326.
  • Description de la Gaule-Belgique selon les trois ages de l'histoire, l'ancien, le moyen et le moderne, Charles Wastelain, 1761, p. 98, 99, 100, 191, 102
  • Dictionnaire des dates, des faits, des lieux et des hommes historiques ou les tables de l'histoire, A.L. d'Harmonville, 1842, p. 141.
  • Nouvel abrégé chronologique de l'histoire et du droit public d'Allemagne, volume 2, Christian Friedrich Pfeffel, 1776, p.  19.

Voir aussi

Articles connexes

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