Noramidopyrine

La noramidopyrine, dipyrone ou métamizole selon la dénomination commune internationale (DCI) est un dérivé de la pyrazolone agissant comme antipyrétique et offrant des propriétés analgésiques et spasmolytiques modérées. Il n’exerce pas d’effet anti-inflammatoire[2].

Noramidopyrine
Identification
DCI métamizole
Nom UICPA [(2,3-dihydro-1,5-diméthyl-3-oxo-2-phényl-1H-pyrazol-4-yl)méthylamino]méthanesulfonate de sodium
Synonymes

dipyrone, métamizole

No CAS 68-89-3
No ECHA 100.000.631
Code ATC N02BB02
DrugBank DB04817
PubChem 522325 46509035
ChEBI 25979
InChI
Propriétés chimiques
Formule C13H16N3NaO4S
Masse molaire[1] 333,339 ± 0,018 g/mol
C 46,84 %, H 4,84 %, N 12,61 %, Na 6,9 %, O 19,2 %, S 9,62 %,
Données pharmacocinétiques
Demi-vie d’élim. 1-4 heures
Excrétion

rénale

Considérations thérapeutiques
Voie d’administration orale, parentérale

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

noramidopyrine
Noms commerciaux Minalgine (Suisse), Novalgin (Suisse), Novalgine (Belgique), Novaminsulfon (Suisse)
Identification
No CAS 68-89-3
No ECHA 100.000.631
Code ATC N02BB02
DrugBank 04817

Historique

La noramidopyrine a été synthétisée puis commercialisée par les laboratoires Hoechst en 1922 sous les noms de spécialité de Novalgin, Neo-Novalgin, Baralgan ou Baralgin, et Melubrin[3],[4]. Le médicament trouve rapidement son indication pour des syndromes douloureux variés : maux de tête, douleurs dentaires, articulaires, dorsolombaires, neurologiques et même abdomino-génitales[3]. Les premiers cas d'agranulocytose sont déclarés dans les années 1930[5]. La molécule fait l'objet d'une mise en garde des prescripteurs en 1964 au Canada[6], est retirée du marché pour usage humain en 1977 aux États-Unis[7].

Autres dénominations

  • Dipyrone
  • Métamizole

Indications

Fortes douleurs et forte fièvre ne répondant pas aux autres mesures, comme par exemple pour le traitement d'une colique néphrétique.

Contre-indications

  • Insuffisance cardiaque, hépatique ou rénale grave
  • Affections hématologiques
  • Usage chez l’enfant

Effets indésirables

Effets sur les animaux

Utilisée à visée antispasmodique et antalgique dans des spécialités (Buscopan) pour des animaux comme le veau, le chien ou le cheval, la noramidopyrine risque de provoquer des troubles médullaires et hématologiques (aplasie médullaire) chez le cheval[9]. Son usage est interdit en Europe pour des animaux dont le lait pourrait être destiné à la consommation humaine[10][source insuffisante].

Notes et références

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. Vidal, la base de données sur les médicaments
  3. (en) « The Entrance of Dipyrone », dans Milton Silverman, Mia Lydecker, Philip R Lee, Bad Medicine: The Prescription Drug Industry in the Third World, Stanford, Californie, Stanford University Press, (OCLC 24376708, lire en ligne)
  4. (en) Ergün H, Bağdatoğlu C, Uğur HC, Temiz C, Attar A, Egemen N, Tulunay FC., « The vasorelaxant effect of dipyrone on an experimental cerebral vasospasm model in rabbits », Neurol Res., vol. 22, no 8, , p. 815-8. (PMID 11149244)
  5. (en) Blake FG, Winternitz MC, Geiger AJ, Leonard JC, Opper L., « Yale Case Studies: Agranulocytic Angina », Yale J Biol Med., vol. 7, no 5, , p. 465-71. (PMID 21433653, lire en ligne)
  6. (en) Katz A., « Aminopyrine, Dipyrone and Agranulocytosis », Can Med Assoc J., no 91, , p. 1229-30. (PMID 14226100, lire en ligne)
  7. « x Drug Study Bulletin #231 : Drug Products Containing Dipyrone » [PDF], (consulté le )
  8. (en) Hedenmalm K, Spigset O., « Agranulocytosis and other blood dyscrasias associated with dipyrone (metamizole) », Eur J Clin Pharmacol., vol. 58, no 4, , p. 265-74 (PMID 12136373)
  9. (en) Lavoie JP, Morris DD, Zinkl JG, Lloyd K, Divers TJ., « Pancytopenia caused by bone marrow aplasia in a horse », J Am Vet Med Assoc., vol. 191, no 11, , p. 1462-4. (PMID 3692997)
  10. (en) Council Regulation (EEC) no 2377/90

Liens externes

  • Portail de la chimie
  • Portail de la pharmacie
  • Portail de la médecine
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.