Nicolas Pavillon
Nicolas Pavillon, né à Paris le et décédé à Alet le , est un ecclésiastique français du XVIIe siècle. Il a été évêque d'Alet pendant quarante ans, de 1637 à sa mort.
Ne pas confondre avec Bernard Monot, dit Nicolas Pavillon.
Nicolas Pavillon | ||||||||
Nicolas Pavillon | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | à Paris |
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Ordination sacerdotale | ||||||||
Décès | à Alet |
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Évêque de l’Église catholique | ||||||||
Consécration épiscopale | ||||||||
Évêque d'Alet | ||||||||
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(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
Biographie
Nicolas Pavillon naît le à Paris, dans une famille de parlementaires. Il fait ses études au collège de Navarre puis à la Sorbonne où il étudie la théologie, en même temps que Vincent de Paul, dont il sera le bras droit et le protégé. Ordonné prêtre à 30 ans, il prêche pour l’œuvre des Missions.
Après l'avoir entendu lors d'une octave du Saint-Sacrement, le cardinal de Richelieu le nomme, en 1637, évêque du petit diocèse d'Alet[1], au sud-est de Toulouse. Sacré le , il devient, selon sa propre expression, « évêque de village ».
Nicolas Pavillon réunit un synode en 1640 qui institue des conférences mensuelles pour redresser son clergé. Mais sa volonté de réformer les mœurs se heurte aux chanoines de sa cathédrale ainsi qu'à la noblesse locale, qui portent leurs griefs au parlement de Toulouse. C'est un arrêt du Conseil du roi qui met un terme à la querelle. Il parviendra néanmoins à convertir le prince de Conti grâce à son intransigeance morale.
Il s'attache à préparer les nouveaux prêtres au ministère, ainsi qu'à l'évangélisation et à l'enseignement élémentaire des populations montagnardes. Après un premier séjour au séminaire qu'il a fondé, les candidats à la prêtrise sont envoyés dans les villages afin d'y tenir une école pour les garçons. Les meilleurs retournent à Alet pour y recevoir une formation qui les conduit à l'ordination. Des « régentes », filles de bonne famille, volontaires non organisées en communauté, sont vouées à l'enseignement des filles et à l'assistance des déshérités.
Enfin, il est associé au mouvement janséniste et gallican, notamment par son refus de signer le Formulaire condamnant les propositions tirées de l’Augustinus de Jansénius.
Après être tombé malade le , il meurt le et devient vite un « héros » de la cause janséniste. Il repose dans le cimetière paroissial d'Alet-les-Bains, sous une dalle sans nom.
Références
- Le diocèse d'Alet a été supprimé à la Révolution française.
Bibliographie
- François Bluche, « Nicolas Pavillon », in François Bluche (dir.), Dictionnaire du Grand Siècle, Fayard, 1990, p. 1165-1166.
- Bernard Chedozeau, « La formation du clergé à Alet pendant l'épiscopat de N.P. (1639-1671) » Port-Royal et épiscopat. Colloque Alet-les-Bains 1982. In: Chronique Port-Royal 1983 Nr 32, 60-79
- Marc Dubruel, « Un épisode de l'histoire de l'église de France au 17e siècle N.P. évêque d'Alet et Étienne de Caulet, évêque de Pamiers ». In: RSR VII 1917
- Article Nicolas Pavillon, Dominique Blanc in Rémy Cazals et de Daniel Fabre (dir.) Les Audois - Dictionnaire biographique, Association des Amis des Archives de l’Aude, Fédération Audoise des Œuvres Laïques, Société d’Etudes Scientifiques de l’Aude, 1990.
- Gilles Séménou, "Monsieur d'Alet, Nicolas Pavillon (1597-1677), un évêque janséniste en Pays Cathare, 1998, 276 p. Imprimerie Gabelle à Carcassonne.
- Un prélat indépendant au XVIIe siècle, Nicolas Pavillon, évêque d'Alet (1637-1677), 1 vol. (XXV-395 p.), Édition : Paris : Plon-Nourrit et Cie , 1909, Auteur du texte : Étienne Dejean (1859-1913)
André Hallays, Le Pélerinage de Port-Royal librairie académique PERRIN et Cie 1905, p.312-345
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