Nicolas-Henri Tardieu

Nicolas-Henri Tardieu dit « Tardieu ainé », né le à Paris où il est mort le , est un graveur français.

Pour les articles homonymes, voir Tardieu (patronyme).

Il est avec son épouse Marie-Anne à l'origine d'une importante dynastie de graveurs, entre autres.

Biographie

Élève de Lepautre, Gérard, Jean et Benoit Audran, Tardieu fut agréé à l’Académie le , puis reçu académicien le , sur le Portrait gravé du duc d’Antin, d’après Rigaud (chalcographie du Louvre) et graveur du roi.

Tardieu avait épousé, le , à Saint-Jacques-du-Haut-Pas, la veuve du commissionnaire de l’oratoire Laurent Baron, Louise-Françoise Aveline, de la famille du graveur de ce nom. Devenu veuf en 1708, il épousa en secondes noces, le , la veuve du pâtissier Germain Le Coq, Marie-Anne Horthemels, qui elle-même a cultivé avec talent la gravure, et qui a notamment vulgarisé par le burin les portraits du cardinal de Bissy, du cardinal de Rohan et du régent. Il devint par ce mariage le beau-frère de Charles-Nicolas Cochin et d'Alexis Simon Belle.

Tardieu ainé se recommande par la variété de ses travaux, la liberté de la touche. Son œuvre considérable se distingue par une touche très colorée, et il a su combiner heureusement la pointe avec le burin. Son travail, heureux mélange de pointe et de burin, est à la fois régulier et pittoresque, sans aller jusqu’à la liberté excessive qui a caractérisé plus tard la manière de Jacques-Philippe Le Bas, dont il a été le maitre, ainsi que de Laurent Cars. Sa planche du Grand embarquement pour Cythère, d’après Watteau, a su faire passer l’esprit et la couleur du tableau reproduit. Jean-Baptiste van Loo a peint son portrait placé dans les galeries de Versailles.

Œuvres

Louis-Antoine de Pardaillan de Gondrin, duc d'Antin, par Nicolas-Henri Tardieu, 1720.

Portraits

Sujets religieux

  • Saint Jérôme dans le désert, 1741, d’après le tableau de Pierre Dulin dans la chapelle de l’abbé Bignon aux Filles Saint-Thomas[4] ;
  • Apparition de Jésus à Madeleine, d’après Bertin ;
  • L'Annonciation d'après Carlo Maratta, (42,7 × 29,7 cm)[5]
  • La Sainte Vierge, (44,5 × 32,7 cm)[6]
  • Adam et Ève repris de leur péché, d'après Domenico Zampieri dit Le Dominiquin (44,3 × 33,5 cm)[7]
  • Jugement de Salomon; d'après Sébastien Leclerc, (1676-1763)[8]

Sujets historiques ou mythologiques

  • Série de douze gravures représentant divers épisodes de la vie de l' empereur Constantin réalisées d'après Peter Paul Rubens :
    • La croix apparaît dans le ciel à l’empereur Constantin, (36 × 41,7 cm)[9] ;
    • Constantin reçoit le baptême en 337, (38 × 41,5 cm)[10];
    • Double mariage de Constance Chlore et de Maximin Galère en 292, (37 × 44,5 cm)[11] ;
    • Entrevue de Constantin et de son fils Crispe à Byzance après la bataille navale de Gallipolé en 324, (36,1 × 25,5 cm)[12];
    • Bataille de Constantin contre le tyran Maxence, , (36,2 × 49,7 cm)[13]  ;
    • Défaite et mort du tyran Maxence, (36 × 53,5 cm)[14] ;
    • Constantin se fait apporter l'étendard, (35,9 × 25,5 cm)[15]
    • Entrée de Constantin à Rome en 312, (36 × 42,8 cm)[16]
    • Les Sénateurs rendent hommage à Constantin, (36,2 × 42 cm)[17]
    • Trophée à la gloire de Constantin en 312, (36,2 × 25,5 cm)[18]
    • Fondation de Constantinople en 326, (36 × 31,5 cm)[19]
    • Hélène, mère de Constantin, lui présente un morceau de la vraie Croix qu'elle a fait apporter de Jérusalem en 327, (36,2 × 31,4 cm)[20]
  • La Colère d'Achille d'après Antoine Coypel[21]
  • Le Couronnement du roi Louis XV (54 × 80 cm)[22] ;
  • Une suite des Batailles d’Alexandre, d’après Lebrun.

Sujets divers

Expositions

  • Antoine Watteau et l'art de l'estampe, Musée du Louvre, Paris, 2010.

Réception critique

  • « Il a été l'un des plus brillants interprètes de Watteau... Ses estampes sont de bons témoins de l'évolution qui s'est produite dans les techniques de la gravure chez les héritiers de Gérard Audran. » - Émile Dacier[33]
  • « Un des plus beaux graveurs du XVIIIe siècle et le plus remarquable de la nombreuse et célèbre famille Tardieu. » - Dictionnaire Bénézit[34]

Élèves

Annexes

Références

Bibliographie

Liens externes

  • Portail de la gravure et de l'estampe
  • Portail du royaume de France
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.