Navacelles

Navacelles est une commune française située dans le département du Gard en région Occitanie. Elle ne doit pas être confondue avec un hameau de la commune héraultaise de Saint-Maurice-Navacelles, célèbre pour le cirque de Navacelles.

Navacelles

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Gard
Arrondissement Alès
Intercommunalité Communauté de communes Cèze-Cévennes
Maire
Mandat
Bruno Clemençon
2020-2026
Code postal 30580
Code commune 30187
Démographie
Population
municipale
315 hab. (2018 )
Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 09′ 50″ nord, 4° 14′ 29″ est
Altitude Min. 129 m
Max. 337 m
Superficie 11,02 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Alès
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Rousson
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Navacelles
Géolocalisation sur la carte : Gard
Navacelles
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Navacelles
Géolocalisation sur la carte : France
Navacelles

    Géographie

    Localisation

    La commune est située à 13 km à l'est d'Alès, l'altitude moyenne est de 175 mètres.

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 12,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 14,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 17,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 1 052 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 3,7 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[1].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Salindres », sur la commune de Salindres, mise en service en 1915[6] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[7],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 1 068,8 mm pour la période 1981-2010[8]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Nîmes-Courbessac », sur la commune de Nîmes, mise en service en 1922 et à 37 km[9], la température moyenne annuelle évolue de 14,8 °C pour la période 1971-2000[10], à 15,1 °C pour 1981-2010[11], puis à 15,6 °C pour 1991-2020[12].

    Urbanisme

    Typologie

    Navacelles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[13],[14],[15].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Alès, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (36 %), zones agricoles hétérogènes (33,8 %), cultures permanentes (21,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,8 %), terres arables (2,4 %), zones urbanisées (2,3 %)[18].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Attestation du nom

    AnnéeNomDocument
    1384Nova-CellaDénombrement de la sénéchaussée
    1462Locus de Nova-CellaRegistre-copie de lettres royaux[Note 5] de la sénéchaussée de Beaucaire et de Nîmes, pour les annéees 1461 et 1462
    1549NovacelleArchives départementales, C 1320
    1538NovecelleUrsy, notaires de Nîmes, XVIe et XVIIe siècles
    1602Le prieuré Sainct-Pierre de NavacelleJean Gentoux, notaire d'Uzès, XVIe et XVIIe siècles
    Source : Dictionnaire topographique du département du Gard[19].

    Étymologie

    Provençal Navacello, languedocien Nabacello, du latin nova cella[20].

    Histoire

    Préhistoire

    Des peuplades préhistoriques avaient déjà choisi le site de Navacelles pour s'installer dans des grottes comme celles du Redalet et du Tay d'où elles pouvaient observer les migrations animales.

    Antiquité

    Les Gaulois érigent un village attesté de nos jours par de nombreux vestiges et ruines de cabanes[21].

    Époque moderne

    Au XVIIe siècle, Navacelles était le chef-lieu d'un des neuf doyennés du diocèse d'Uzès[19]. Jusqu'en 1790, elle fut le siège du prieuré de Saint-Pierre de Navacelles dépendant de l'évêque d'Uzès[19]. En 1808, elle devint paroisse du doyenné de Saint-Ambroix.

    Pendant les guerres de religion, Navacelles fut le théâtre de luttes intestines entre les clans. Navacelles, qui avait appartenu à la Maison de Montmorency jusqu’à la fin du XVIe siècle, échut à Marie de Montmorency, fille naturelle d’Henri de Montmorency, connétable de France, laquelle avait épousé en 1575 Jean de Fay, baron de Péraut, sénéchal de Beaucaire et lieutenant général du roi en Pays de Bresse. Leur petite fille, Madeleine de Fay Péraut, épousa Abel de Calvière, qui transmit Navacelles à son neveu, Abel-Antoine de Calvière, baron de Boucoiran et de Vézénobres. En 1702, sa fille, Marie-Anne de Calvière de Boucoiran, l’apporta en dot à Joseph de Roux, colonel de dragons et brigadier des armées du roi (1654-1712). Son fils, Jean-Louis marquis de Roux (1705-1780), officier aux gardes françaises et viguier d’Avignon, vendit Navacelles dans les années 1740 à une famille bourgeoise de Nîmes, les Roustang, qui en furent les propriétaires jusqu'à la Révolution.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1973   André Argillier Mouvement réformateur Agent technique métallurgiste[22]
    2001 En cours Bruno Clemençon PS Chef d'entreprise
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].

    En 2018, la commune comptait 315 habitants[Note 6], en diminution de 1,25 % par rapport à 2013 (Gard : +1,67 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    528379417468502500532530518
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    521506466480484484484507425
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    512507501405352333314261259
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    253230220204190243248304323
    2018 - - - - - - - -
    315--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Secteurs d'activités

    Tandis que la plaine est propice à la polyculture constituée de vignes, céréales et cucurbitacées, et ses célèbres melons. En bas des combes, bien à l'abri, quelques oliveraies. Des muriers, vestiges de la sériciculture, résistent en limite de propriété.

    Culture locale et patrimoine

    Édifices civils

    • Ruelles.
    • Vestiges romains de Concousses et Serres de la Font ainsi que le village gaulois de Redalet.
    • Château date des XVIe et XVIIe siècles  Inscrit MH (1978)[27].

    Édifices religieux

    • Château, église Saint-Nazaire et presbytère de Navacelles. Les Façades et toitures du château et du presbytère ; église ; courtine Sud-Ouest ; tour de l'Horloge ; mur de clôture sur la rue avec les deux portails d'entrée ont été inscrits au titre des monuments historiques en 1978[27].

    Patrimoine naturel

    Ce village semble perdu dans une forêt de chênes où règne un calme bercé par le chant des cigales. Située entre plaine et garrigue, la végétation méditerranéenne typique formée de chênes blancs, pins d'Alep, cèdes et genévriers, buis, pudis, laurier thym, arbousier, fenouil, millepertuis, molène, thym, lavandes sauvages composent la partie garrigue.

    Héraldique

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Lettres royaux : Lettres de chancellerie expédiées aux nom du prince.
      Remarque : Lettres royaux est une façon archaïque de parler, conservée longtemps par l'usage de la chancellerie, les adjectifs en al étant, dans l'ancien français, semblables au masculin et au féminin, attendu qu'ils proviennent d'adjectifs latins en alis, qui ont même forme pour ces deux genres.
      Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, Paris, L. Hachette, 1873-1874, 4 vol. ; gr. in-4 (notice BnF no FRBNF30824717), p. 283, t. 3
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    5. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    6. « Station Météo-France Salindres - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    7. « Orthodromie entre Navacelles et Salindres », sur fr.distance.to (consulté le ).
    8. « Station Météo-France Salindres - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    9. « Orthodromie entre Navacelles et Nîmes », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station météorologique de Nîmes-Courbessac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    11. « Station météorologique de Nîmes-Courbessac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Nîmes-Courbessac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    15. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    19. Eugène Germer-Durand, Ministère de l'instruction publique (Éditeur scientifique) et Comité des travaux historiques et scientifiques (dir.), Dictionnaire topographique du département du Gard : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Impr. impériale, , XXXVI-298 p., in-4 (notice BnF no FRBNF30500934), p. 149
    20. (oc + fr) Frédéric Mistral et Jules Ronjat, Lou Trésor dou Félibrige ou Dictionnaire provençal-français : embrassant les divers dialectes de la langue d'oc moderne..., Raphèle-lès-Arles, M. Petit, , 1179 p., 2 vol. ; 25 cm (ISBN 84-499-0563-X, notice BnF no FRBNF37258238), p. 398, t. 2
    21. « Village gaulois de Navacelles », sur www.ceze-cevennes.fr (consulté le ).
    22. https://archive.org/stream/EL066L197303030031PFPdfmasterocr/EL066_L_1973_03_030_03_1_PF_pdfmasterocr#page/n5/mode/2up
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    27. « Château, église et presbytère », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
    28. « Horaires », sur Eglise info (consulté le )
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