Motz

Motz est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Motz (homonymie).

Motz

Vue du bourg depuis le Grand Colombier.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Arrondissement Chambéry
Intercommunalité Communauté d'agglomération Grand Lac
Maire
Mandat
Daniel Clerc
2020-2026
Code postal 73310
Code commune 73180
Démographie
Population
municipale
435 hab. (2018 )
Densité 48 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 55′ 14″ nord, 5° 50′ 54″ est
Altitude Min. 240 m
Max. 1 044 m
Superficie 9,04 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Bugey savoyard
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Motz
Géolocalisation sur la carte : Savoie
Motz
Géolocalisation sur la carte : France
Motz
Géolocalisation sur la carte : France
Motz
Liens
Site web mairie-motz.fr

    Géographie

    Motz est une commune située au nord de la Savoie en Chautagne, au confluent du Rhône et du Fier. Altitude : 235 m au niveau du Rhône, 530 m au chef-lieu et 1 057 m au Signal.

    Limitée au nord par le Fier, à l’ouest par le Rhône, à l’est par la montagne du Gros Foug, au sud par la commune de Serrières-en-Chautagne, elle s’étend sur 960 ha. Nichée au pied de la montagne, elle bénéficie d’un micro-climat qui, depuis des siècles, favorise la culture de la vigne.

    Communes limitrophes

    Seyssel
    (Haute-Savoie)
    Val-de-Fier
    (Haute-Savoie)
    Anglefort
    (Ain)
    N
    O    Motz    E
    S
    Serrières-en-Chautagne Lornay
    (Haute-Savoie)

    Urbanisme

    Typologie

    Motz est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (54,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (55,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,1 %), terres arables (12,7 %), cultures permanentes (10,6 %), eaux continentales[Note 2] (10,3 %), zones agricoles hétérogènes (4,1 %), zones urbanisées (2,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,4 %), prairies (1,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,3 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Les formes anciennes de la paroisse/commune de Motz, selon l'Armorial et nobiliaire de Savoie de Foras, sont Mos ; Mous ; Moux[7],[8]. Le toponyme proviendrait du latin de Moto[7]. Selon l'abbé Gros il serait un homonyme de Moux (Aude)[7].

    On trouve notamment dans les documents les formes Mous ou Moz (XIVe siècle), Motz ou Moz (1481), Moutz ou Mots (XVIIe siècle)[7].

    En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Vé-mu (graphie de Conflans) ou Môtz (ORB)[9].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2008 Jean-Marius Thevenet ... ...
    mars 2008 En cours Jean Thevenet ... ...
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    La commune de Motz compte parmi les rares de France à ne pas donner de nom à ses habitants : on parle ainsi d'« habitants de Motz » pour désigner les résidents de ce village. On trouve parfois la forme Motziens par exemple sur le site de la communauté d'agglomération.


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11].

    En 2018, la commune comptait 435 habitants[Note 3], en augmentation de 3,57 % par rapport à 2013 (Savoie : +2,36 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    585709721738749750735734725
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    692686642658613595580534511
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    460431389383397334312277294
    1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2018 -
    291288330377384415437435-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    La commune fait partie de l'aire d'appellation des vins de Savoie Chautagne.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Château de Châteaufort
    Le château de Châteaufort est un ancien château fort, antérieur au XIIIe siècle, reconstruit et remanié après 1630, et restauré au XIXe siècle, au Moyen Âge siège de la seigneurie de Châteaufort, qui se dresse à l'embouchure du Fier, à 1,6 km, au nord - nord-ouest du bourg, près du hameau de Châteaufort. Depuis le Moyen Âge, il domine le confluent Fier-Rhône et contrôle les voies terrestres et fluviales.
    • Maison forte de Motz
    La maison forte de Motz est une ancienne maison forte, du XIVe siècle, au Moyen Âge, siège de la seigneurie de Motz, qui se dresse en face de l'église, au hameau de Châteaufort.
    • Église Notre-Dame-de-l’Assomption
    Construite, en 1597[14], par la famille de Grolée, elle porte sur ses trois murs extérieurs la trace d’une litre funèbre, blasons peints de ses bienfaiteurs. Le décor intérieur baroque comprend retable et autels qui en sont les éléments remarquables. Le presbytère à deux tours a été édifié au XVIIe siècle.
    • Barrages
    Il y a deux barrages à Motz :
    1. Le premier est construit sur le Fier, en Haute-Savoie à environ 20 km à l'aval d'Annecy et à km du barrage-usine de Vallières. Il est concédé par l'Etat à EDF. C'est le dernier équipement sur le Fier avant sa confluence avec le Rhône. Ce barrage poids, de 53 m de hauteur, a été construit entre 1911 et 1919 avec une période d'arrêt entre 1914 et 1917 et il est composé d’un ouvrage en maçonnerie de 35 m de hauteur et d'une longueur du couronnement de 38 m. Entre 1983 et 1988 ont été construites la galerie et l'usine de Motz qui permettent une production de 35 MW pour un débit de 110 m3/s.
    2. Le second est situé sur le Rhône. Il est concédé par l'Etat à la Compagnie nationale du Rhône (CNR) qui l'a mis en service en 1980. Avec une hauteur de chute de 17 m, il alimente la centrale d'Anglefort (production annuelle moyenne : 449 GWh). L'aménagement a une longueur de 14,2 km, dont 5,6 km pour la retenue, 5,3 km pour le canal d'amenée et 3,3 km pour le canal de fuite. Le niveau normal de la retenue est situé à 252 m au-dessus du niveau de la mer. Le barrage est équipé de deux groupes de 0,8 MW chacun.
    Il a fortement modifié le cours du Rhône en créant un canal d’amenée rectiligne supprimant les nombreuses îles et lônes qui tressaient le fleuve.

    Activités

    • L’Espace Sports et Nature du Fier au confluent du Fier et du Rhône.
    • Sentier ornithologique.
    • Les chemins pédestres au départ du chef-lieu :
      • le Chemin des Mulets mène à l’aplomb du Fier vers le village de Val-de-Fier ;
      • le Sentier de Barvy domine la vallée du Rhône ;
      • le Sentier des vignes montre l’empreinte de la vigne sur le paysage, le métier du vigneron, l’architecture des « sartos » ou celliers ;
      • le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle traverse l’Espace Sport et Nature du Fier.
    • Le pont sur le Fier
    On traversait autrefois le Fier à gué. En 1886, un pont en pierre a remplacé le pont de bois. Une douane subsista jusqu’au début du XXe siècle et fut ensuite transformée en dancing.
    • La ViaRhôna ou véloroute longe le Rhône vers le nord et le sud.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno, André Palluel-Guillard, Histoire des communes savoyardes : Aix-les-Bains et ses environs - Les Bauges - La Chartreuse - La Combe de Savoie - Montmélian (vol. 2), Roanne, Éditions Horvath, , 463 p. (ISBN 978-2-7171-0310-6), p. 362-369. ([PDF] lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 310..
    8. « Motz », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ), Ressources - Les communes.
    9. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 22
      Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
      .
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    14. Michèle Brocard, Les châteaux de Savoie, Cabédita, 1995 (ISBN 9782882951427) p. 199.
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