Morvillers-Saint-Saturnin

Morvillers-Saint-Saturnin est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Morvillers (homonymie) et Saint-Saturnin.

Morvillers-Saint-Saturnin

L'église Saint-Saturnin.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité Communauté de communes Somme Sud-Ouest
Maire
Mandat
Anthony Guichard
2020-2026
Code postal 80290
Code commune 80573
Démographie
Population
municipale
402 hab. (2018 )
Densité 31 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 46′ 53″ nord, 1° 49′ 35″ est
Altitude Min. 188 m
Max. 216 m
Superficie 12,78 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Poix-de-Picardie
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Morvillers-Saint-Saturnin
Géolocalisation sur la carte : Somme
Morvillers-Saint-Saturnin
Géolocalisation sur la carte : France
Morvillers-Saint-Saturnin
Géolocalisation sur la carte : France
Morvillers-Saint-Saturnin

    Géographie

    Morvillers-Saint-Saturnin est un village picard situé à km à l'est d'Aumale (Seine-Maritime) et à proximité de la Normandie.

    Il est aisément accessible par l'autoroute A29. Les anciennes RN 29 (actuelle RD 1029) et RN 15bis (actuelle RD 315) se croisent au hameau du Coq Gaulois.

    Situé sur un plateau venteux, il accueille plusieurs éoliennes.

    Les éoliennes de Morvillers-Saint-Saturnin.

    Communes limitrophes

    Transports en commun routiers

    La localité est desservie par les lignes de bus du réseau Trans'80 (Digeon) (ligne no 32), chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés[1].

    Hameaux et écarts

    La commune est composée de plusieurs hameaux, outre le chef-lieu de Morvillers-Saint-Saturnin[2] : Charny et Digeon.

    Urbanisme

    Typologie

    Morvillers-Saint-Saturnin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (77,9 %), prairies (13,7 %), zones urbanisées (4,8 %), zones agricoles hétérogènes (3,5 %), forêts (0,1 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Pour le hameau Étotonne, ce nom serait dû à Estalonne, diminutif de stal, petit établissement[10].

    Histoire

    Durant l'Antiquité, un sanctuaire était implanté au lieu-dit « Digeon ». Ce lieu de culte gallo-romain connu au XIXe siècle comme la « terre d'argent » a été redécouvert en 1976 par le biais de prospections aériennes puis fouillé entre les années 1983 et 1985 par Christiane Delplace. Ces campagnes de fouilles programmées ont été motivées par une série de pillages sur le site au début des années 1980 et l'arrivée de monnaies gauloises originaires de « Digeon » sur le marché noir des numismates[11]. Les origines de ce sanctuaire sont mal connues, le mobilier antérieur à la conquête romaine (La Tène finale et moyenne) est erratique. Parmi les découvertes remarquables, on peut citer des lots de monnaies dominés par un ensemble « au coq »[12], des fibules et autres bijoux ou accessoires en bronze (pinces à épiler, anneaux, perles...)[13], des lamelles de bronze votives[14], des jetons en plomb[15], des outils et armes en fer miniatures (probablement des offrandes)[16], des fragments d'inscriptions sur pierres calcaires[11] et des ossements d'animaux[17].

    La commune de Morvillers, instituée lors de la Révolution française, absorbe entre 1790 et 1794 celle de Saint-Saturnin et prend sa toponymie actuelle de Morvillers-Saint-Saturnin[18].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la quatrième circonscription de la Somme.

    Elle fait partie depuis 1801 du canton de Poix-de-Picardie[18]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, où la commune reste intégrée, est modifié et agrandi.

    Intercommunalité

    La commune était membre de la communauté de communes du Sud-Ouest Amiénois (CCSOA), créée en 2004.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.

    Ce projet prévoit la « fusion des communautés de communes du Sud-Ouest Amiénois, du Contynois et de la région d'Oisemont », le nouvel ensemble de 37 412 habitants regroupant 120 communes[19],[20]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en [21], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion[22].

    La communauté de communes Somme Sud-Ouest (CC2SO), dont est désormais membre la commune, est ainsi créée au [23].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1967 après 1967 Louis Talva[24]    
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1971 mars 2001 Jean-Claude Fourquez[25]    
    mars 2001 novembre 2018[26] M. Dominique Magnier   Vice-président de la CCSOA (2014 → 2016)
    Vice-président de la CC2SO (2017 → 2018)
    Décédé en fonctions
    février 2019[27],[2] En cours
    (au 8 octobre 2020)
    Anthony Guichard   Artisan métallier
    Réélu pour le mandat 2020-2026[28],[29]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[31].

    En 2018, la commune comptait 402 habitants[Note 2], en diminution de 4,29 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9941 0681 045923722717722733729
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    681677658645594571544507516
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    480506438448460436439465477
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    397374322350385360363409406
    2018 - - - - - - - -
    402--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[32].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Une école maternelle est implantée au hameau de Digeon, elle compte 55 élèves pour l'année scolaire 2018-2019[33].

    Culture locale et patrimoine

    Le monument aux morts de Digeon, édifié en façade de la chapelle Notre-Dame-du-Bon-Pasteur.

    Lieux et monuments

    Patrimoine religieux
    • Église Saint-Saturnin.
    Édifice de brique du XVIe siècle, situé dans le cimetière de Morvillers.
    • Chapelle Notre-Dame, à Étotonne (hameau du village), datant initialement du XIIIe siècle, en briques[34],[10].
    • Oratoire dédié à Notre-Dame de Lourdes, vers Lignières-Châtelain, établi vers 1880[10].
    • Chapelle Notre-Dame-du-Bon-Pasteur à Digeon, construite en briques en 1844.
    Patrimoine civil
    Le château de Digeon
    Mare, à côté du château de Digeon
    • Château de Digeon, de 1860[35].
    • Jardin floral du château de Digeon[36].

    .

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes de la commune se blasonnent ainsi : d'argent aux deux fasces de gueules.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Trans80, Hauts-de-France », sur trans80.hautsdefrance.fr.
    2. « Anthony Guichard élu maire », Le Réveil, édition Bresle Oise Somme, no 3592, , p. 32 « Anthony Guichard est âgé de 33 ans. Il est artisan métallier à Quincampoix-Fleuzy. Il est l'un des plus jeunes maires de la Communauté de communes Somme Sud-Ouest ».
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 149 (ASIN B000WR15W8).
    11. Christiane Delplace, « Relation préliminaire aux fouilles de 1983 à 1985 », Revue archéologique de Picardie, vol. 3, no 1, , p. 83–98 (DOI 10.3406/pica.1986.1498, lire en ligne, consulté le ).
    12. Louis-Pol Delestrée et Christiane Delplace, « Les monnaies gauloises de Digeon (Somme). Les ramassages de surface : première approche statistique », Revue archéologique de Picardie, vol. 1, no 1, , p. 13–22 (DOI 10.3406/pica.1986.1482, lire en ligne, consulté le ).
    13. Françoise Jobic, « Le mobilier en bronze du sanctuaire de Digeon », Revue archéologique de Picardie, vol. 3, no 1, , p. 99–107 (DOI 10.3406/pica.1986.1499, lire en ligne, consulté le ).
    14. Delplace Christiane, "Lamelles de bronze et tessères en plomb votives du grand sanctuaire de Digeon (80).", Cahiers numismatiques. Bulletin de la Société d’études numismatiques et archéologiques, 1986, 89, p. 179-183.
    15. Christiane Delplace, "Jetons en plomb votifs du sanctuaire de Digeon." In : Lodewijckx M. (éd.), Belgian archaeology in a European setting: Album amicorum, Prof. J. R. Mertens. Vol. 1. Leuven : Leuven University Press, 2001, p. 89-91. (Acta archaeologica lovaniensia. Monographiae ; 12)
    16. André Rapin, « Le mobilier en fer du sanctuaire de Digeon », Revue archéologique de Picardie, vol. 3, no 1, , p. 115–117 (DOI 10.3406/pica.1986.1501, lire en ligne, consulté le ).
    17. Patrice Méniel, « Les restes animaux du sanctuaire de Digeon », Revue archéologique de Picardie, vol. 3, no 1, , p. 109–113 (DOI 10.3406/pica.1986.1500, lire en ligne, consulté le ).
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. « Coopération intercommunale : La préfète présente un nouveau schéma départemental » [doc], Communiqué de presse, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    20. Benoît Delespierre, « Intercommunalité : La carte qui fait peur aux élus locaux », Le Courrier picard, (lire en ligne).
    21. « Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI », Décideurs en région, (lire en ligne).
    22. « Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes du sud-ouest Amiénois, de la communauté de communes du Contynois et de la communauté de communes de la région d'Oisemont », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2016-031, , p. 93-95 (lire en ligne [PDF]).
    23. « Arrêté préfectoral du 22 décembre 2016 portant création de la communauté de communes Somme Sud-Ouest issue de la fusion de la communauté de communes du Continois, de la communauté de communes de la Région de Oisement et de la communauté de communes du Sud Ouest Amiénois à compter du  » [PDF], Préfecture de la Somme (consulté le ).
    24. « Cinquante ans de mariage pour Françoise et André », Le Réveil de Neufchâtel, édition Bresle-Oise-Somme, no 3499, , p. 20 (ISSN 1779-3769) « C'est le 22 avril 1967 en la mairie de Morvillers-Saint-Saturnin qu'ils ont officialisé leur union devant Louis Talva, maire à l'époque ».
    25. « À la découverte de Morvillers-Saint-Saturnin : Sandra Baudelot a entraîné une cinquantaine de personnes dans une balade commentée autour de la grande place. », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Jean-Claude Fourquez, aujourd’hui décédé, mais élu depuis les années 1950 et maire de 1971 à 2001 ».
    26. « Retour aux urnes le 27 janvier à Morvillers-Saint-Saturnin (Somme) : Suite au décès de Dominique Magnier, maire de Morvillers-Saint-Saturnin, les habitants retourneront aux urnes dimanche 27 janvier pour élire un conseiller municipal », Le Réveil, édition Bresle Oise Somme, (lire en ligne, consulté le ).
    27. « Le changement dans la jeunesse : Anthony Guichard, 33 ans, vient d'être élu maire de la commune », Courrier picard, édition sud-amiénois, , p. 10 (lire en ligne, consulté le ).
    28. Pierre-Emmanuel Reger, « Municipales 2020 : à Morvillers-Saint-Saturnin, Anthony Guichard présente sa liste : Elu maire de Morvillers-Saint-Saturnin (Somme) en 2019, Anthony Guichard brigue un nouveau mandat. Il a présenté sa liste. », Le Réveil, (lire en ligne, consulté le ).
    29. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    33. « L'école sur le site du ministère de l'Éducation nationale ».
    34. « Chapelle Notre-Dame, parfois appelée Saint-Hormisdas (Étotonne) », Observatoire du patrimoine religieux (consulté le ).
    35. « Château de Digeon », notice no PA80000045, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    36. « Jardin d'agrément du château de Digeon », notice no IA80000522, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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