Moritz Wagner

Moritz Friedrich Wagner (né à Bayreuth le - mort à Munich le ) est un explorateur, géographe, géologue, naturaliste, botaniste, zoologiste et ethnologue bavarois.

Ne doit pas être confondu avec Moritz Wagner (basket-ball).

Il a voyagé en Afrique du Nord, aux Amériques et en Orient où il a réalisé des observations naturalistes et collecté des spécimens d'espèces. Il est l'auteur d'une théorie de l'évolution suivant laquelle l'isolation géographique joue un rôle prépondérant dans la spéciation des espèces. Il est le fondateur du musée d'ethnographie de Munich (1862) dont il a également été directeur. 

Biographie

Moritz Friedrich Wagner[1], dont le père Lorenz Heinrich Wagner[2] était enseignant[3], est né à Bayreuth (Bavière, Allemagne) le dans une famille modeste[3]. Son frère, Rudolf Friedrich Johannes Heinrich Wagner (1805-1864), est un physiologiste et anatomiste allemand[4].

Il déménage à Augsbourg à l'âge de sept ans[3] où il passe la majeure partie de sa jeunesse. Il s'intéresse très tôt à la nature et aux animaux[3]. À l'âge de 12 ans il entreprend avec son frère Hermann un voyage à pied jusqu'à Zurich[3] (600 km aller-retour), signe précurseur d'un intérêt certain pour les voyages.

Après avoir travaillé dans le commerce, notamment à Augsbourg[3], Nuremberg[3] et Marseille[1], il étudie à partir de 1834 les sciences naturelles à Paris, Munich et Erlangen[1] où il obtient son doctorat en 1838[4].

De 1836 à 1838 il voyage en Algérie[5], où il accompagne l'armée française[3] au sein de laquelle il est nommé membre de la commission scientifique par l’intermédiaire du général Damrémont aux côtés de son ami Adrien Berbrugger. Il profite de la signature du Traité de la Tafna pour visiter la province de Mascara sous la protection de l’Émir Abd el-Kader[3]. Ses récits de voyages publiés dans divers journaux lui valent une certaine notoriété[3].

De retour en Allemagne, il fut brièvement éditeur de la Gazette d'Augsbourg. Déjà docteur en philosophie, ses lacunes en botanique et en géologie qu'il regretta durant son voyage algérien l'ont conduit à étudier la géologie à l'université de Göttingen de 1840 à 1842[3].

De 1842 à 1846, il voyage en Arménie et dans le Caucase aux frais de l'académie des sciences de Berlin[1] pour laquelle il collecte des spécimens de plantes, d'animaux et de minéraux. Il visite en 1843 la région du Lac Sevan avec l'écrivain arménien Khatchatour Abovian avec lequel il effectue l'ascension du mont Aragats (4 095 m)[2].

Pendant la révolution autrichienne de 1848, il écrit des articles dans des journaux libéraux et relate l'Insurrection viennoise d'octobre 1848[3].

En 1849 il visite l'Italie[1] puis voyage en Asie Mineure, Perse et Kurdistan de 1850 à 1851[1] notamment dans la région du sud du Lac d'Ourmia[3].

De 1852 à 1855 il voyage avec Karl von Scherzer aux États-Unis, en Amérique centrale (Costa Rica, Nicaragua, San Salvador, Honduras et Guatemala) où il s’intéresse plus particulièrement aux phénomènes volcaniques[3] et aux Antilles (Jamaïque, Haïti, Cuba et Saint Thomas)[3]. Il retourne en Amérique à l'invitation du roi Maximilien II de Bavière en 1857[1]. Il explore la  province de Chiriquí dans l'isthme de Panama en 1858[1] et les Andes en Équateur en 1859[1] où il s'intéresse particulièrement aux volcans Cotopaxi, Illiniza, Tungurahua, Capac-Urcu (Altar) et Chimborazo que lui avait recommandé, dans une dernière lettre, Alexander von Humbolt[3].

Lors de ses voyages, Moritz Wagner a collecté un nombre important de spécimens botaniques, zoologiques et minéraux qui ont enrichi les collections des muséums de Munich, Vienne et Paris[3]. Parmi les seuls invertébrés il a rapporté plus de 10000 spécimens[Note 1] dont plus de 300 espèces nouvelles[3].

Si au cours de ses voyages Moritz Wagner a essentiellement produit un travail de vulgarisation destiné à un large public qui lui permettait également de financer ses voyages[3], il se consacre ensuite à un travail plus académique dans un but exclusivement scientifique[3]. De retour de son dernier voyage, il est fait membre de l'Académie Allemande de sciences naturelles (Leopoldina) (1860)[4], il est nommé professeur honoraire de géographie et d'ethnographie à l'Université de Munich (Ludwig-Maximillians) (1862)[1], membre de l'académie bavaroise des sciences[3] et directeur du musée d'ethnographie de Munich[3].

Basée sur ses observations, il publie sa théorie de l'évolution Die Darwin'sche Theorie und das Migrationsgesetz der Organismen[6] (La théorie Darwinienne et la loi de migration des organismes) en 1868[3]. Cette théorie basée sur la migration des espèces et leur adaptation aux conditions locales et proche des idées de l'évolution de Lamarck fut critiquée par Charles Darwin et ses partisans. Elle reçut cependant le soutien de Karl Ernst von Baer, Friedrich Ratzel et du théologien David Strauss[3].

Il découvre les habitions préhistoriques sur pilotis des lacs de Bavière[3] et en particulier celles du lac de Starnberg[1].

Malade des poumons et du larynx, il se suicide par arme à feu le à Munich[3],[Note 2]. Il est inhumé au Alter Nordfriedhof de Munich.

Son dernier ouvrage, posthume, Die Entstehung der Arten durch Raumliche Sonderung (L'origine des espèces par séparation spatiale) a été publié en 1889 accompagné d'une nécrologie rédigée par son ami Karl von Scherzer[3].

Théorie de l'évolution

Sur la base des observations qu'il a réalisé pendant ses voyages et en particulier de l'étude de la distribution de certains coléoptères[5], Moritz Wagner a établi une théorie de l'évolution qui considère que l'isolation géographique des espèces est la condition essentielle de la spéciation en interdisant notamment les hybridations[6]. Ses travaux sur la répartition géographique des espèces sont antérieurs à ceux d'Alfred Russel Wallace[7] (qui fut l'un de ses détracteurs) et Moritz Wagner doit être reconnu comme l'un des fondateurs de la zoogéographie[8]. Il a par exemple été le premier à identifier les rivières comme barrières géographiques entre espèces semblables[8].

Bien que Moritz Wagner considérait sa théorie comme supportant le travail de Charles Darwin[6], il était considéré par ses contemporains darwinistes, tels Ernst Haeckel et August Weismann (avec lequel il débattit des mécanismes de la spéciation[9]), comme anti-darwiniste[8]. Moritz Wagner soutenait que l'isolation géographique de deux populations était la condition nécessaire prédominante pour la spéciation[6]. Darwin, qui a tout d'abord reconnu la théorie de Wagner mais qui considérait l'isolation comme un facteur mineur dans la spéciation au regard de la sélection naturelle, l'a ensuite totalement ignorée[10].

L'argument de Moritz Wagner considérant que l'isolation géographique joue un rôle dans la spéciation (spéciation allopatrique) a été repris et intégré dans une synthèse moderne de la théorie de l'évolution par Ernst Mayr[8]. Le débat concernant l'importance relative de l'isolation géographique dans la spéciation reste ouvert, la reprise de l'argument de Wagner par Ernst Mayr (Médaille Darwin-Wallace (argent) 1958, Médaille Darwin 1984) faisant l'objet de critiques comme celles par exemple de James Mallet[11] (Médaille Darwin-Wallace (argent) 2008).

Héritage naturaliste

Zoologie

Pendant la vingtaine d'années où Moritz Wagner a voyagé à travers le monde, celui-ci a collecté un nombre très important de spécimens botaniques et zoologiques[3]. Il a plus particulièrement collectionné les insectes mais également des vertébrés, principalement des poissons[8]. Bien qu'un nombre important ait été perdu durant les expéditions elles-mêmes ou pendant le voyage de retour, les spécimens initialement déposés au "Zoologische Staatssammlung München" et dans les collections de l'Institut de Physiologie et du Muséum de Zoologie de l'Université de Göttingen sont aujourd'hui hébergés par le Museum Koenig de Bonn[8]. D'autres sont placés dans les collections des muséums de Berlin, Leyde, Paris et Vienne[8].

La plupart des spécimens collectés par Moritz Wagner ont été identifiés par d'autres comme les zoologistes Arnold Adolph Berthold[8], Hermann Schlegel[8], Franz Steindachner[8], Wilhelm Ferdinand Erichson[12], Rudolf Kner[13], Wilhelm Peters[8], etc. De nouvelles espèces ont ainsi pu être décrites et certains spécimens servent de types pour certains noms de taxons[8]. Cela est par exemple le cas pour Amietophrynus mauritanicus (Schlegel, 1841) décrit par Hermann Schlegel sous le nom bufo mauritanicus[14] et dont l'holotype collecté par Moritz Wagner est conservé au "Rijksmuseum van Natuurlijke Historie" (Naturalis) de Leyde aux Pays-Bas[8].

Montivipera wagneri

Certaines espèces ont été nommées en l'honneur de Moritz Wagner. Ces espèces couvrent un large spectre du règne animal comme les poissons avec Saccodon wagneri Kner, 1863[15], les reptiles avec Montivipera wagneri (Nilson & Andrén, 1984)[8] et Diaphorolepis wagneri Jan, 1863[8], les amphibiens avec Leptodactylus wagneri (Peters, 1862)[8], les coléoptères avec Pachydema wagneri (Erichson, 1841)[12], Erodius wagneri Erichson, 1841[12], Sepidium wagneri Erichson, 1841[12], Dorcadion wagneri Küster, 1846[16] et Compsus wagneri Harold, 1863[17], les crustacés (isopodes) avec Porcellio wagneri Brandt, 1841[18]. Parmi les plantes on peut citer Papillaria Wagneri Lorentz, 1864[19] et Salvia wagneriana Polakowsky, 1877[20].

D'autres noms ne sont pas valides et sont des synonymes comme le poisson Pimelodus wagneri Günther, 1868[13] synonyme de Rhamdia quelen (Quoy & Gaimard, 1824) ou l'hypnale Entodon wagneri Lorentz, 1864[19] synonyme d'Entodon pallidisetus Mitten, 1864.

Si les spécimens collectés par Moritz Wagner ont été principalement décrits par d'autres, il en a néanmoins décrit certains lui-même comme le lépidoptère Arctia dido (Wagner, 1841) ou les sous-espèces de mammifères Vulpes vulpes atlantica (Wagner, 1841) et Caracal caracal algira Wagner, 1841.

Géographie

Moritz Wagner, lors de son voyage à Panama en 1858, a été l'un des premiers à imaginer le tracé du Canal de Panama[21],[22].

Lors de son voyage en Arménie, Moritz Wagner a découvert la source ouest de l'Euphrate[22] et il a été le premier avec Khatchatour Abovian à atteindre le sommet du mont Aragats (4 095 m) en 1843[2].

Liste partielle de publications

Outre ses articles journalistiques, Moritz Wagner a publié des récits de voyage et des articles scientifiques de zoologie :

  • 1841 - Reisen in der Regentschaft Algier in den Jahren 1836, 1837 und 1838[5].
  • 1847 - Der kaukasus und das Land der Kosaken. Leipzig.
  • 1848 - Reise nach dem Ararat und dem Hochlande Armeniens[23].
  • 1850 - Reise nach Kolchis und den deutschen Kolonien jenseit des Kaukasus[24].
  • 1852 - Reise nach Persien und dem Lande der Kurden. Leipzig.
  • 1854 - Reisen in Nordamerika in den Jahren 1852 und 1853[25].
  • 1856 - Die Republik von Costa-Rica in Central-Amerika[26].
  • 1861 - Beiträge zu einer Physisch-Geographischen Skisse des Isthmus von Panamà[21].
  • 1862 - Eine Reise in das Innere der Landenge von San Blas und der Cordillere von Chepo in der Provinz Panama[27].
  • 1864 - Beiträge zu einer Meteorologie und Klimatologie von Mittelamerica. Dresden.
  • 1864 - Über die hydrogaphischen Verhältnisse und das Vorkommen der Süßwasserfische in den Staaten Panama und Ecuador. München.
  • 1864 - Über einige hypsometrische Arbeiten in den südamerikanischen Anden von Ecuador mit besonderer Berücksichtigung der Umgebungen des Chomborazo und des Cotopaxi[28].
  • 1867 - Ueber das Vorkommen von Pfahlbauten. Munich.
  • 1867 - Ueber Topographie, Zweek und Alter der Pfahlbauten. Munich.
  • 1868 - Die Darwin'sche Theorie und das Migrationsgesetz der Organismen[6].
  • 1869 - Ueber die Naturverhälnisse der verschiedenen Linien, Welche für einen Durchstich des zentralamerikanischen Isthmus in Vorschlag sind. München.
  • 1870 - Über den Einfluss der geographischen Isolierung und Kolonienbildung auf die morphologischen Veränderungen der Organismen. München.
  • 1870 - Naturwissenschaftliche Reisen im tropischen Amerika[29].
  • 1871 - Neu Beiträge zur Streitfrage des Darwinismus (Ausland 1871 Nr.13 u. ff.)
  • 1872 - Naturwissenschaftliche Streitfragen (Allg. Ztg. 1872 73 74 77 78)
  • 1880 - Über die Entstehung der Arten durch Absonderung[30].
  • 1882 - Darwinistiche Streitfragen I-IV (Kosmos 1882-1884)
  • 1882 - De la formation des espèces, traduit de l'allemand ( O.Doin Paris)
  • 1883 - Leopold von Buch und Charles Darwin (Kosmos 1883)
  • 1886 - Die Kulturzüchtung des Menschen gegenüber der Naturzüchtung im Tierreich (Kosmos 1886)
  • 1889 - Die Entstehung der Arten durch räumliche Sonderung. Basel. Publication posthume.


Littérature

Dans son ouvrage En Sibérie, l'auteur anglais Colin Thubron relate que Moritz Wagner avait exploré la possibilité que les origines de l'homme se situent dans un environnement froid, plutôt que tropical[31].

Notes et références

Biographie principalement issue de celle écrite par Karl von Scherzer en 1889.

Notes

  1. Une autre référence donne le nombre de 40000[2].
  2. La date du 30 mai 1887 est donnée par Karl von Scherzer dans sa nécrologie de 1889[3] alors que d'autre biographies plus tardives donnent la date du 31 mai 1887. Il est à noter que le nombre 30 est imprimé au début de la première ligne de la page 31[3].

Références

  1. Wilson, J. G., Fiske, J. 1889. Wagner, Moritz Friedrich p. 314-315. Appletons' cyclopaedia of american biography. Vol. 6. D. Appleton and Company, New York, 809 pages.
  2. Richtsfeld, B. J. 2014. Moritz Wagner, Philipp Franz von Siebold and the Institutionalisation of Ethnology in Munich. International Symposium Proceedings - Siebold’s Vision of Japan. Université de Bochum, 367-372.
  3. Scherzer, von, K. 1889. [dans] Wagner M. 1889. Die Entstehung der Arten durch räumliche Sonderung. Gesammelte Aufsätze. Benno Schwalbe, Basel. Publication posthume, biographie par Karl von Scherzer p. 9-32.
  4. Wagenitz, G. 1988. Göttinger Biologen 1737-1945: eine biographisch-bibliographische Liste p. 188. Vandenhoeck & Ruprecht, Göttingen, Germany, (ISBN 3-525-35876-8), 228 pages.
  5. Wagner, M. 1841. Reisen in der Regentschaft Algier in den Jahren 1836, 1837 und 1838. 3 vol., Leipzig.
  6. Wagner, M. 1868. Die Darwinsche Theorie und das Migrationsgesetz der Organismen. Duncker & Humblot, Leipzig.
  7. Wallace, A. R. 1876. The Geographical Distribution of Animals; With A Study of the Relations of Living and Extinct Faunas as Elucidating the Past Changes of the Earth’s Surface. Macmillan & Co., 2 vol. London.
  8. Wagner, P., Bauer, A. M., Böhme, W. 2012. Amphibians and reptiles collected by Moritz Wagner, with a focus on the ZFMK collection. Bonn zoological Bulletin 61(2): 216-240.
  9. Weissman, C. 2010. The Origins of Species: The Debate between August Weismann and Moritz Wagner. Journal of the History of Biology, 43(4): 727-766.
  10. Wagner, P. 2008. Moritz Wagner und sein Werk – Kurzbiographie eines wegweisenden deutschen Wissenschaftlers. Münchner Beiträge zur Völkerkunde 12: 25-53.
  11. Mallet, J. 2010. Why was Darwin’s view of species rejected by twentieth century biologists? Biology & Philosophy, 25: 497-527.
  12. Erichson, W. F. 1841. Ueber die Insecten von Algier mit besonderer Berücksichtigung ihrer Verbreitung. [in] Wagner M. 1841. Reisen in der Regentschaft Algier in dem Jahren 1836, 1837 und 1838. 3: 140-194, Leopold Voss, Leipzig.
  13. Günther, A. 1868. An account of the fishes of the states of Central America : based on collections made by Capt. J. M. Dow, F. Godman and O. Salvin. pages 377-494. London.
  14. Schlegel, H. 1841. Bemerkungen über die in der Regentschaft Algier gesammelten Amphibien. [in] Wagner, M. F. ed., Reisen in der Regentschaft Algier in den Jahren 1836-1838. Volume 3: 106-139. Leipzig, Leopold Voss.
  15. Kner, R. 1863. Eine Uebersicht der ichthyologischen Ausbeute des Herrn Professors Dr. Mor. Wagner in Central-Amerika. Sitzungsberichte der Koningl. Bayerischen Akademie der Wissenschaften, München 2: 220-230.
  16. Heinrich, C. K.  1846. Die Käfer Europas. Nach der Natur beschrieben. Mit Beiträgen mehrerer Entomologen, Nürnberg, Bauer & Raspe 05: 1-100 p. 87.
  17. Harold, von, E. 1863. Note sur les espèces mexicaines du genre Phanaeus et description de quelques espèces nouvelles de coleoptères mexicains. Annales de la société entomologique de France, 4(3): 161-176.
  18. Brandt, J. F. 1841. Ueber die Asselartigen Thiere (Oniscoda Latr.) der Regentschaft Algier. [in] Wagner, M. 1841. Reisen in der Regentschaft Algier in den Jahren 1836, 1837 und 1838. 3: 276-281 p. 279, Leopold Voss, Leipzig.
  19. Lorentz, P. G. 1864. Pugillus specierum novarum exoticarum. In: P.G. Lorentz (ed.), Moosstudien. Leipzig, Verlag von Wilhelm Engelmann, p. 155-167.
  20. Polakowsky, H. 1877. Plantas Costaricences. Linnaea, 41: 545-598. p. 591.
  21. Wagner, M. 1861. Beiträge zu einer physisch-geographischen Skizze des Isthmus von Panama. Mittheilungen aus Justus Perthes’ Geographischer Anstalt, Ergänzungsheft 5: 1-25.
  22. Beck, H. 1971. Große Reisende. Entdecker und Erforscher unserer Welt. Verlag Georg D. W. Callwey, München, 436 pages.
  23. Wagner, M. 1848. Reise nach dem Ararat und dem Hochland Armenien, mit einem Anhange: Beiträge zur Naturgeschichte des Hochlandes Armenien. J.G. Cotta Verlag, Stuttgart, Germany, xii, 331 pages.
  24. Wagner, M. 1850. Reise nach Kolchis und nach den deutschen Colonien jenseits des Kaukasus. Mit Beiträgen zur Völkerkunde und Naturgeschichte Transkaukasiens. Arnoldische Buchhandlung, Leipzig. viii, 341 pages.
  25. Wagner, M., Scherzer, K., von. 1854. Reisen in Nordamerika in den Jahren 1852 und 1853. Arnoldische Buchhandlung, Leipzig.
  26. Wagner, M., Scherzer, K., von. 1856. Die Republik Costa Rica in Central Amerika mit besonderer Berücksichtigung der Naturverhältnisse und der Frage der deutschen Auswanderung und Colonisation. Reisestudien und Skizzen aus den Jahren 1853 und 1854. Arnoldische Buchhandlung, Leipzig.
  27. Wagner, M. 1862. Eine Reise in das Innere der Landenge von San Blas und der Cordillere von Chepo in der Provinz Panama, mit besonderer Berücksichtigung der hypsometrischen Verhältnissen und der Kanalfrage. Mittheilungen aus Justus Perthes’ Geographischer Anstalt 8: 128–141.
  28. Wagner, M. 1864. Über einige hypsometrische Arbeiten in den südamerikanischen Anden von Ecuador mit besonderer Berücksichtigung der Umgebungen des Chomborazo und des Cotopaxi. Zeitschrift für Allgemeine Erdkunde 16 (neue Folge): 232 pp.
  29. Wagner, M. 1870. Naturwissenschaftliche Reisen im tropischen Amerika. Verlag der Cotta’schen Buchhandlung, Stuttgart, 462 pages.
  30. Wagner, M. 1880. Über die Entstehung der Arten durch Absonderung. Kosmos 4.
  31. Colin Thubron (trad. de l'anglais par K. Holmes), En Sibérie, Paris, Gallimard, (1re éd. 1999), 471 p. (ISBN 978-2-07-044616-2), p. 446

Liens externes

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