Montcavrel
Montcavrel est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Montcavrel | |||||
![]() La mairie. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Montreuil | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération des Deux Baies en Montreuillois | ||||
Maire Mandat |
Jean Paul de Longueval 2020-2026 |
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Code postal | 62170 | ||||
Code commune | 62585 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Montcavrellois | ||||
Population municipale |
406 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 42 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 30′ 59″ nord, 1° 48′ 41″ est | ||||
Altitude | Min. 11 m Max. 131 m |
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Superficie | 9,56 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Berck | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Communes limitrophes
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Inxent | Beussent | ![]() | |
Recques-sur-Course | N | Alette | ||
O Montcavrel E | ||||
S | ||||
Estréelles | Estrée | Aix-en-Issart |
Urbanisme
Typologie
Montcavrel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (85,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,7 %), prairies (16,3 %), forêts (9,3 %), zones agricoles hétérogènes (7,2 %), zones urbanisées (4,8 %), eaux continentales[Note 2] (0,7 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Monkavrel et Mons Capri (1171), Mons Caprorum et Moncaverel (1186), Mons Capreoli (1206), Montcavrel (1224), Mons Caprinus (1232), Montkaverel (1250), Mons Caprelli (1257), Monkaverel (1286), Montikavrel (XIIIe siècle), Montquarrel et Mont-Chavrel (XIIIe siècle), Mont-Caveriel (1315), Mont-Cauvrel (1318), Mons Caverelli (1321), Moncaverele (1327), Monquavrel (1361), Monscapprinus, Montcapvrel ou Montcauverel (XVe siècle), Montcavrel (vers 1512), Le Mont-Caurel (1550), Moncaurel (1670), Montcavrel puis Mailly (XVIIIe siècle)[8].
Cette dénomination s’est d’abord appliquée au château, puis à ses premiers possesseurs avant de désigner aux XVe et XVIe siècle le village installé au pied du site fortifié[9].
Il s'agit sans doute d'une formation toponymique médiévale en Mont-, au sens d'« élévation, colline », comme semble l'indiquer les formes latinisées, alors que les formes romanes primitives sont en Mon-. Il est suivi d'un élément cavrel ou caverel qui semble représenter un animal[10], d'après certaines latinisations (Capreoli), le nom du chevreuil en picard ou encore, d'après d'autres formes, celui du chevreau, anciennement cheverel en français, caverel en picard.
Homonymie avec Montchevrel (Orne, Montchevreil 1247)[10] de type normand méridional et Moncrabeau (Lot-et-Garonne, de monte Caprelli 1281)[10], forme francisée de l'occitan gascon.
Histoire
Jean de Montcavrel et Rasse de Montcavrel combattent et trouvent la mort lors de la bataille d'Azincourt en 1415[11].

Ce qui suit est la reproduction in-extenso du texte figurant sur une plaque émaillée offerte au public et fixée sur un mur près de la mairie. L'auteur n'y est pas indiqué.
Montcavrel
D’Emy à Montcavrel
Le toponyme Montcavrel est lié au relief du site. Il dérive de l'appellation mons caprinus signifiant le mont des chèvres ou des chevreuils. Cette désignation s‘est d’abord appliquée au château, puis a ses premiers possesseurs avant de désigner aux XV° et XVIe siècles le village installé au pied du site fortifié.
Située à la périphérie de la commune, l'église présente son chevet aux habitations voisines donnant l’ impression de «tourner le dos» à ses paroissiens. Cette position excentrée est le témoignage de implantation primitive de l‘agglomération à l'opposé du village actuel.
Montcavrel est né du déclin d'un bourg antérieur appelé tantôt «Ami», «Emy» ou «Emy-sous-Montcavrel». Cette localité disparue est évoquée dans la charte de fondation de l’abbaye d’Auchy en 1079. Au XIIIe siècle, celle-ci échange avec les religieux de Longvilliers la dîme d’Ami concédée par le séigneur de Montcavrel, contre la dîme de Brailly en Ponthieu. A cette époque, l'autel d’Emy appartient à l'évêque de Thérouanne. Le bourg est encore indiqué comme paroisse du doyenné de Frencq au sein du diocèse de Thérouanne vers 1512.
Selon la tradition, Emy s‘élevait près du hameau de Fordres, le long de la Bimoise, au sud ouest de Montcavrel. Le bourg aurait été détruit par les Anglais en 1544 qu cours du siège de Montreuil-sur-Mer interrompu le par le traité de Crépy conclu entre François 1er et Charles Quint à l’insu d'Henry VIII. Après la destruction, Antoine de Monchy, Seigneur de Montcavrel, favorise le retour des habitants et les installe dans un pré traversé par la Bimoise, à proximité du château,qui domine encore aujourd'hui le village.
Elevée au XVe siècle avec le concours financier des seigneurs de Montcavrel, l’église Saint-Quentin se distingue par la qualité de son architecture et de son décor sculpté de style gothique flamboyant. Elle a cependant subi les dommages des guerres du XVIe siècle et d’importants remaniements au siècle suivant. Réduit à un choeur et à un transept, l’édifice a perdu sa nef détruite avant 1715. Il est inscrit à l’inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1926.
Politique et administration

Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].
En 2018, la commune comptait 406 habitants[Note 3], en augmentation de 1,75 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (23,1 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,8 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 49,2 % d'hommes (0 à 14 ans = 21,9 %, 15 à 29 ans = 16,4 %, 30 à 44 ans = 17,5 %, 45 à 59 ans = 22,4 %, plus de 60 ans = 21,9 %) ;
- 50,8 % de femmes (0 à 14 ans = 18 %, 15 à 29 ans = 14,3 %, 30 à 44 ans = 21,2 %, 45 à 59 ans = 22,2 %, plus de 60 ans = 24,3 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Quentin, construite en 1463, restaurée en 1586 et 1688[21],[22].
- Le monument aux morts.
- Le monument aux morts.
- L'église Saint-Quentin.
- L'église Saint-Quentin.
- L'église Saint-Quentin.
Héraldique
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Blason | D'or au chevreuil de sinople, la tête de front ; au chef de gueules chargé de trois maillets d'or. |
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Détails | ![]() Le chevreuil renvoie au nom de la commune, qui signifiait à l'origine le « mont aux chèvres ». Les chevreuils étaient inconnus dans le nord de la France et sont apparus tardivement dans le paysage local, après leur introduction, vers 1850, depuis la forêt de Crécy par le comte d'Hinnisdaël. Quant aux maillets, ils sont pris aux armes des De Mailly, anciens seigneurs du lieu, qui donnèrent leur nom à la commune avant la Révolution[23]. Adopté par la municipalité. |
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Comte Auguste De Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 258.
- http://www.wikipasdecalais.fr/index.php?title=Montcavrel Montcavrel sur wikipasdecalais.fr
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 467b.
- « Azincourt 1415 : d'où venaient les chevaliers français morts à la bataille ? ».
- Élise Chiari, « Le bilan des maires : à Montcavrel, Michel Leroy annonce « une gestion rigoureuse et saine malgré nos crédits » : Durant son deuxième mandat, Michel Leroy a mené plusieurs projets de front, comme la colossale restauration de l’église ou l’arrivée d’Internet dans la commune. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Montcavrel : Jean-Paul De Longueval, ancien premier adjoint, devient maire », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Montcavrel en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « L'église Saint-Quentin », notice no PA00108353, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Anthony Berteloot, « L’église de Montcavrel n’a plus de nef, mais un chœur gros comme ça : L'église, monument remarquable de 1463, en forme de croix latine, a beaucoup souffert au temps des guerres, et les restaurations qu'elle a subies en 1586 et 1688, l'ont dépouillée de son caractère primitif », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- Jacques Dulphy
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