Mont-d'Astarac

Mont-d'Astarac (Lo Mont d'Astarac en gascon) est une commune française située dans le département du Gers, en région Occitanie.

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Mont-d'Astarac

Le village en 2021.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Gers
Arrondissement Mirande
Intercommunalité Communauté de communes Val de Gers
Maire
Mandat
Françoise Casalé
2020-2026
Code postal 32140
Code commune 32280
Démographie
Population
municipale
99 hab. (2018 )
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 19′ 45″ nord, 0° 34′ 08″ est
Altitude 349 m
Min. 234 m
Max. 386 m
Superficie 8,05 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Astarac-Gimone
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Mont-d'Astarac
Géolocalisation sur la carte : Gers
Mont-d'Astarac
Géolocalisation sur la carte : France
Mont-d'Astarac
Géolocalisation sur la carte : France
Mont-d'Astarac

    Géographie

    Localisation

    Mont-d'Astarac est une commune de Gascogne, de l'Astarac et du Gers, située dans le sud-est du canton de Masseube. C'est une commune limitrophe avec les départements de la Haute-Garonne et des Hautes-Pyrénées, arrosée par l'Arrats de devant. Elle est située au croisement des routes D 228 et D 40.

    Situation de Mont-d'Astarac (cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

    Au lieu-dit "Tuco", on trouve le point culminant du département du Gers à l'altitude de 386 m.

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Mont-d'Astarac se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].

    Voies de communications et transports

    Entrée est du village.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 12,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 906 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Castelnau-Magnoac », sur la commune de Castelnau-Magnoac, mise en service en 1986[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 12,6 °C et la hauteur de précipitations de 861,3 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 35 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[12] à 13,5 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Mont-d'Astarac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (43,4 %), terres arables (36,6 %), forêts (20,1 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    La tour-porte, vestige de l'enceinte villageoise disparue.

    L'histoire de Mont d'Astarac remonte aux années 930 lorsque le village devint la première capitale de l'Astarac. En effet, c'est sur le point culminant de la commune que se trouvait le château d'Arnaud Garcia qui s'y établit après avoir hérité le comté d'Astarac de son père, le comte de Gascogne - Garcia Sanche dit le Courbé.

    À la Révolution, Mont-d'Astarac est un temps chef-lieu de canton sous le nom de Montagnard.

    Un long déclin s'amorce ensuite mais la découverte par Jean-Michel Lassure de peintures murales datant du XVe siècle en juin 1968 dans l'église a donné au village une certaine notoriété qui lui permet aujourd'hui de voir visiteurs et passionnés s'intéresser à son patrimoine[20].

    Politique et administration

    Liste des maires

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1984 mars 2001 Jean Louis Vignaux    
    mars 2001 mars 2008 Daniel Larrieu    
    mars 2008 En cours Françoise Casalé[21] PS Conseillère départementale

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23]. En 2018, la commune comptait 99 habitants[Note 4], en diminution de 4,81 % par rapport à 2013 (Gers : +0,53 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    339247287216319314292300280
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    280266245231234254238217196
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    195175174186165173169157132
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018
    1221071121031021039610799
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Il n'y a pas d'école à Mont-d'Astarac.

    Manifestations culturelles et festivités

    La salle des fêtes et son parking.

    Économie

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église ( Inscrit MH (1975)).
    Le chœur pentagonal avec ses peintures murales fin XVe siècle.
    La nef avec au premier plan un bénitier en marbre rose marbré de blanc.
    • Église gothique Saint-Gilles[27] ou Saint-Laurent[28]. L'édifice est inscrit aux monuments historiques depuis 1975[29],[30] : le chœur est orné de magnifiques peintures murales de la fin du XVe siècle. Elle comporte trois chapelles latérales ogivales, dont une est dédiée à sainte Anne.
    • Tour-porte (hauteur 12,4 m, fin XIIIe-début XIVe siècle [?], avec d'importants remaniements au XVe siècle), vestige de l'enceinte villageoise disparue[31].
    • Motte castrale du Plech (51 m sur 40 m, hauteur 3 m), à l'ouest de la tour-porte, qui servait de base à un château attribué à Arnaud-Garcie, fils de Garcie-Sanche et premier comte d'Astarac en 920[31].
    • Château de Salleneuve milieu XVIIIe siècle[26].

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    Écartelé d'or et de gueules
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Georges Courtès (dir.), Communes du département du Gers, vol. III : Arrondissement de Mirande, Auch, Société archéologique et historique du Gers, , 437 p. (ISBN 2-9505900-7-1, notice BnF no FRBNF40101206)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Plan séisme
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Castelnau-Magnoac - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Mont-d'Astarac et Castelnau-Magnoac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Castelnau-Magnoac - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Mont-d'Astarac et Auch », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique d'Auch - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique d'Auch - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. http://sites.google.com/site/montdastarac/
    21. Site de la préfecture du Gers - Fiche de Mont-d'Astarac
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    26. Michel de La Torre, Gers : Le guide complet de ses 462 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN 2-7399-5032-2, notice BnF no FRBNF35576310).
    27. « Église Saint-Gilles de Mont-d'Astarac | Musée du Patrimoine de France », sur museedupatrimoine.fr (consulté le ).
    28. contact@tourisme-gers.com, « Comité Départemental du Tourisme Destination Gers », sur http://www.tourisme-gers.com (consulté le ).
    29. « Eglise », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
    30. « Église paroissiale Saint-Laurent », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
    31. Jean-Michel Lassure, « Mont d'Astarac (Gers), Notes d'archéologie et d’histoire », Bulletin de la Société Archéologique du Gers, 1976, 4e trimestre, p. 357-382..
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