Minorville

Minorville est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Minorville
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Toul
Intercommunalité Communauté de communes Terres Touloises
Maire
Mandat
Philippe Hennebert
2020-2026
Code postal 54385
Code commune 54370
Démographie
Gentilé Minorvillois, Minorvilloises [1]
Population
municipale
230 hab. (2018 )
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 49′ 03″ nord, 5° 53′ 30″ est
Altitude Min. 226 m
Max. 253 m
Superficie 12,65 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Nord-Toulois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Minorville
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Minorville
Géolocalisation sur la carte : France
Minorville
Géolocalisation sur la carte : France
Minorville

    Géographie

    (Fig1) Minorville (ban communal)

    Le village de Minorville est placé sur un plateau vallonné qu'enserrent au sud, le ruisseau de Vassénaux, et au nord , le ruisseau de l'Esch[2]. Le territoire est fortement arrosé de plus par les ruisseaux de la Rehanne, d'Eheyville, de la Ferme St Charles et de Mafroneau. Le bourg s’est développé à la croisée des routes départementales 100 et du chemin de Manonville à Ansauville.

    D’après les données Corine land Cover , le ban communal de 1250 hectares comprend en 2011, plus de 70% de terres arables et de prairies, 23% de forêt et seulement près de 2% de zones urbanisées.[3] (Fig1 ban communal)

    communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Minorville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39,3 %), prairies (31,2 %), forêts (23 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %), zones urbanisées (2,1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Ecclesia Minulfi villæ  Menulfi villa Menolfi villa (1065) ; Menovilli villa (1105) ; Minorvilla (1402) ; Menonville-Saint-Gengoul (1404) ; Menonville-Saint-Gigoul (1407) ; Manonville (1418) ; Manonville-Saint-Gengoult (1420) ; Menoville-Saint-Gegoul (1424) ; Menonville-Saint-Gengolt (1441) ; Menorville-Saint-Gengoulph (1534) ; Menorville-Saint-Gigoulx (1551) et Minorville-Saint-Gengoult (1782), sont toutes les graphies recensées par le Dictionnaire topographique du département de la Meurthe[11].

    Le toponyme apparaît donc en 1065 sous la forme (ecclesia) Minulfivillae, il est composé de l'anthroponyme germanique Minulf et du latin médiéval villa, grand domaine, puis village[12].

    Histoire

    Les chroniques historiques et archéologiques reprennent régulièrement l'hypothèse d'une voie antique située au Nord-ouest du village[13] et que les auteurs modernes considèrent comme une voie romaine secondaire reliant la voie Langres-Metz à la ville de Pannes. Des traces d'occupation très anciennes du territoire sont signalées sous la forme d’outils de l'âge de pierre trouvés sur le ban communal[13].

    La fondation du village reste encore mal expliquée même si la toponymie du XIe siècle fait pencher vers l'hypothèse d'une création tardive du moyen-âge. Les écrits signalent toutefois des restes de substructions au lieu-dit la Côte, (fig1) à l'ouest du bourg[14]. H Lepage indique qu'en 1615, on construisit des prisons, avec poteaux et pilori et que le village initial et son église étaient fortifiés par des fossés, des murailles et une tour crénelée, toutes choses dont il ne reste rien aujourd'hui. À une petite distance, à l'occident du village, une chapelle Sainte-Barbe, reconstruite au commencement du XIXe siècle où l'on venait autrefois, comme aujourd’hui, en pèlerinage pour les maux d'yeux.

    L'abbé Grosse indique dans son ouvrage que des seigneurs, le duc de lorraine et le chapitre de la collégiale saint Gengoult se partageaient les revenus de ces terres et que le village possédait un moulin à grain, la vigne n'y était pas cultivée et l'économie resta longtemps uniquement agricole[15].

    Des travaux modernes ont fourni des indices supplémentaires sur l’Église médiévale aujourd'hui disparue[16].

    Anecdote

    Pendant la première guerre mondiale, nombre d'organes de presse furent unanimes à rapporter le contenu de la lettre d'un ecclésiastique adressée au préfet de Meurthe-et-Moselle et soulignant l'attitude patriotique et humaine de l’institutrice de Minorville qui avait organisé un hôpital de campagne dans son école[17].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    octobre 1995 octobre 2003 François Arroyo    
    octobre 2003 2014 François Macquin    
    mars 2014 En cours
    (au 25 mai 2020)
    Philippe Hennebert[18],[19]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
      Agriculteur sur grande exploitation

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].

    En 2018, la commune comptait 230 habitants[Note 3], en diminution de 4,17 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    318337365351374381366369384
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    389401356362364383370359316
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    321324257217208210200187210
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    181174173183173211216240230
    2018 - - - - - - - -
    230--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    E Grosse[24] indique dans son ouvrage, vers 1836 :

    «Surface territ. cadastrée, 1000 hect., dont 693 en terres arables, 188 en forêts et 120 en près.»

    ce qui indiquerait que l'économie était essentiellement agricole.

    Secteur primaire ou Agriculture

    Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs. D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[25]), la commune de Minorville était majoritairement orientée[Note 4] sur l'élevage de bovins et la production de lait (auparavant sur la polyculture et le poly - élevage ) sur une surface agricole utilisée[Note 5] d'environ 775 hectares (surface cultivable communale) stable depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est renforcé de 512 à 730 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 5 exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 9 unités de travail[Note 6].(15 exploitations/14 unités de travail en 1988)

    Édifices religieux

    • Église Saint-Étienne XIXe.
    • Chapelle Sainte-Barbe XIXe.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    4. Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
    5. Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
    6. Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
    2. « Ruisseau d'esche [A71-0200] - Cours d'eau », sur www.sandre.eaufrance.fr (consulté le ).
    3. « Fiche Ma Commune - SIGES Rhin-Meuse - ©2019 », sur sigesrm.brgm.fr (consulté le ).
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, 1862
    12. Aude Wirth, Les Noms de lieux de Meurthe-et-Moselle : Dictionnaire étymologique, Haroué, Gérard Louis, , 313 p. (ISBN 2-914554-43-5).
    13. Jules (18-1921) Auteur du texte Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes , par le Cte J. Beaupré,..., (lire en ligne), p. 100
      « Hache de pierre (Musée Lorrain) et broyons »
      .
    14. « Gallica - », sur visualiseur.bnf.fr (consulté le ) : « Type :PERIODIQUE Auteur :Société d'archéologie lorraine Titre(s) :Mémoires de la Société d'archéologie lorraine Publication :A. Lepage (Nancy) Cote : NUMM-33691 », p. 319.
    15. Grosse, E. abbé., Dictionnaire statistique du Département de la Meurthe contenant une introduction historique sur le pays avec une notice sur chacune de ses villes, bourgs, villages, Creusat, (OCLC 611479374, lire en ligne), p. 242
      « Terr. : 1000 hect., dont 693 en terres arables, 188 en forêts et 120 en prés. »
      .
    16. Michaël Landolt, « Minorville (Meurthe-et-Moselle). Derrière l'église », Archéologie médiévale, no 48, , p. 265 (ISSN 0153-9337, lire en ligne, consulté le ) :
      « En 2017, des travaux de terrassement liés à la création d’une place située au nord de l’église actuelle de Minorville ont permis de mettre en évidence l’ancien cimetière paroissial ainsi que les vestiges de fondations appartenant à l’église paroissiale médiévale »
      .
    17. « Pages de guerre écrites au jour le jour », sur Gallica, (consulté le ) : « M. le Préfet de Meurthe-et-Moselle est heureux de porter à "la connaissance du public la lettre qu'il vient de recevoir de M. L. Birot, vicaire général d'Albi, aumônier des armées en campagne. Cette lettre honore M. le vicaire général L. Birot, comme elle honore Mlle Paturianne, institutrice de Minorville, et ses élèves. Sur le champ de bataille, instituteurs et congréganistes rivalisent de courage. Dans les ambulances où, à Gerbéviller et à Minorville, le bombardement est assez intense pour faire fuir la population, infirmières religieuses et laïques rivalisent de dévouement... », p. 400.
    18. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    19. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. Grosse, E., Dictionnaire statistique du departement de la meurthe : contenant une introduction historique ..., Nabu Press, (ISBN 978-1-278-24895-0 et 1-278-24895-1, OCLC 936241814, lire en ligne), p. 153.
    25. « Ministère de l'agriculture et de l'alimentation - agreste - La statistique, l'évaluation et la prospective agricole - Résultats - Données chiffrées », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ) : « Principaux résultats par commune (Zip : 4.4 Mo) - 26/04/2012 - http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/zip/Donnees_principales__commune.zip ».

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