Michèle Alfa

Joséphine Blanche Alfreda Bassignot[1], dite Michèle Alfa[2], née le [3] à Gujan-Mestras (France) et morte le au Vésinet (France), est une actrice française.

Biographie

Michèle Alfa fut l'une des vedettes les plus adulées de l'Occupation. Assistant à 15 ans, au théâtre du Gymnase à Paris, à une représentation de Félix d'Henri Bernstein jouée par la très populaire Gaby Morlay, elle a la révélation de sa vocation de comédienne.

Après une tentative de suicide parce qu'on lui a refusé l'autorisation d'entrer au Conservatoire, elle suit finalement avec sagesse et application les cours de Raymond Rouleau et, à 20 ans, débute une tournée théâtrale en France dans : L'Héritière, adaptation française de Louis Ducreux d'après Henry James, Mademoiselle de Panama de Marcel Achard, La Machine à écrire de Jean Cocteau, Je vivrai un grand amour de Steve Passeur, Huis clos de Jean-Paul Sartre ...

Sous l'Occupation, elle est la maîtresse de Bernhardt Rademecker, neveu de Goebbels nommé à la Propagandastaffel, qu'elle a connu avant guerre alors qu'il était trompettiste de jazz à Pigalle. Il protègera des artistes juifs tels le comédien Henry Murray, père d'Anouk Aimée.

Parallèlement, elle aborde au cinéma, tant la comédie que le drame. Son visage étrange parfois triste, sa blonde chevelure et un talent affirmé font d'elle une comédienne très appréciée du public. Mariée à Paul Meurisse de 1942 à 1946, elle épousera en juillet 1959 Philippe Plouvier, administrateur de sociétés.

Après la Libération, en 1944, la plupart des réalisateurs et professionnels du cinéma ne lui pardonnèrent pas sa relation avec Rademecker pendant l'occupation. Entre 1947 et 1952, elle tournera dans cinq films, mais de moindres qualités que ceux d'avant 1944. Lassée de la haine d'un grand nombre de professionnels du cinéma envers elle, elle renoncera au cinéma, en 1952. Elle participera à quelques pièces de théâtre jusqu'en 1965, date ou elle se retirera définitivement du monde du spectacle.

En 1968, comme Mireille Balin, elle acceptera l'aide de l'association La roue tourne, de Paul Azaïs et Janalla Jarnach, qui aidait les artistes et comédiens en difficultés.

Filmographie

Cinéma

Courts-métrages

  • 1933 : Le Témoin de Pierre de Cuvier
  • 1936 : Vie à crédit de Pierre Boyer

Théâtre

Doublage

Notes et références

  1. Michel Bracquart, Le Vrai Nom des stars, M.A. Éditions,1989 (ISBN 2866764633).
  2. Son nom de scène est un diminutif de son troisième prénom Alfreda.
  3. acte de naissance

Voir aussi

Bibliographie

  • Yvan Foucart: Dictionnaire des comédiens français disparus, Mormoiron : Éditions cinéma, 2008, 1185 p. (ISBN 978-2-9531-1390-7)

Liens externes

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